Récompense

J'ai toujours été impressionnée par un athée qui fait le bien, car il n'attend aucune récompense de ses actes, un croyant à toujours une pensée pour les conséquences qu'auront les siens dans le royaume des morts.

florence_yvonne a écrit:

J'ai toujours été impressionnée par un athée qui fait le bien, car il n'attend aucune récompense de ses actes, un croyant à toujours une pensée pour les conséquences qu'auront les siens dans le royaume des morts.

Le bien est intrinsèque à l'homme. Il y a le croyant qui attend sa récompense, il y a l'athée qui attend sa récompense.

Le premier l'attend au ciel, le second l'attend sur terre.
Inversement, le premier n'attend rien d'en bas, le second n'attend rien pour en haut.

C'est un équilibre.

Le temps passé en haut sera tout de même considérablement plus long

L'éternité c'est long, surtout vers la fin.

L'athée n'entends-t-il pas de récompense ? Si tu es gentil avec une personne, cette personne le sera avec toi en retour. Donc tu es récompens de faire le bien.

Je parle évidement d'actes qui ne pourront être rendus ici bas

Tibouc a écrit:

L'athée n'entends-t-il pas de récompense ? Si tu es gentil avec une personne, cette personne le sera avec toi en retour. Donc tu es récompens de faire le bien.

Tout à fait. Le bien engendre le bien.

florence_yvonne a écrit:

Je parle évidement d'actes qui ne pourront être rendus ici bas

Ca ne change rien. On fait le bien parce que l'on espère une récompense immédiate,
et cela est valable pour l'athée, pour le croyant, etc.

florence_yvonne a écrit:

Le temps passé en haut sera tout de même considérablement plus long

En effet, "l'éternité, c'est long, surtout vers la fin" disait "qui" ?

Je crois que de toute façon nous sommes tous croyants et que notre corps,notre inconscient et notre âme ont une bonne idée d'où elles viennent et d'où elles iront alors celui qui prétend ne pas croire est peut-être juste à la frontière d'un état spirituel où du jour au lendemain il se passionnera de tout ce qui concerne le divin. Ensuite il n'est pas étonnant que d'instinct on soit porté vers l'altruisme même si la Foi est encore à l'état latent.

Et même sans la foi, Chribou, le bien se fait aussi.
L'altruisme est dans la nature humaine. Ne serait-ce que
pour voler son prochain, faut d'abord prêcher qu'on est bon.

Oui en effet Belle-Au-Bois assûrons-nous d'abord d'être bons et ensuite allons détrousser notre prochain!

Chribou a écrit:

Oui en effet Belle-Au-Bois assûrons-nous d'abord d'être bons et ensuite allons détrousser notre prochain!

Les schyzo voleurs débarquent

Et allons faire l'offrande de ce butin c'est-à-dire de cette récompense sur l'autel en sacrifice de l'autre ,détroussé!

Chribou a écrit:

Et allons faire l'offrande de ce butin c'est-à-dire de cette récompense sur l'autel en sacrifice de l'autre ,détroussé!

Ah ben non ! Et notre marmotte, et son potager à elle toute seule !

Tiens, j'avais dit que j'en causerai plus de la marmotte. Au fait, comment va-t-elle ?

Ma marmotte va très bien,elle sait maintenant qu'elle court plus vite que moi alors quand elle est dans mes betteraves et qu'elle me voit arriver elle va tout simplement se réfugier sur un petit rocher et de là elle observe et nargue son jardinier à son service.Pire elle est maintenant devenue un troll dans l'univers virtuel de Florence-Yvonne alors on ferait peut-être mieux de l'oublier quelque temps ou allons en discuter sur le blogue à Nico

Allez, on vire le troll

Ca y est il est viré!Triste comme un lapin solitaire :100104:

J-P Mouvaux a écrit:

florence_yvonne a écrit:

Le temps passé en haut sera tout de même considérablement plus long

En effet, "l'éternité, c'est long, surtout vers la fin" disait "qui" ?

Woody Kafka.

florence_yvonne a écrit:

J'ai toujours été impressionnée par un athée qui fait le bien, car il n'attend aucune récompense de ses actes, un croyant à toujours une pensée pour les conséquences qu'auront les siens dans le royaume des morts.

Moi aussi, pareil.

La foret ou se trouve le chalet ?

Bonjour Nuage,imagine un instant que tu es Dieu en commettant un péché anthropomorphique et que tu reçois tes enfants qui reviennent à toi et que Mère Thérèsa à qui tu avais très hâte de remettre une belle récompense tarde à venir à toi et se place d'elle-même au dernier rang.Tu serais probablement très insultée et peut-être lui demanderais-tu de retourner d'où elle vient jusqu'à temps qu'elle devienne une personne assez authentique pour s'avouer qu'elle mérite autre chose qu'une pénitence après quoi elle pourra accueillir sa récompense + les intérêts!Tout ça pour dire que l'idée de récompense n'est pas nécessairement malsaine mais au contraire peut prendre les traits de notre Espérance!

Chribou. [b]Tout ça pour dire que l'idée de récompense n'est pas nécessairement

Exact. Chaque été au mois d'août j'ai des poissons à nourrir, des courriers à monter, des plantes à arroser. Quand les 'parents' des poissons reviennent je sais que j'ai ma récompense. Autrement dit un remerciement concret : cadeau et argent.

Et je ne dis pas : non, non, ma récompense est pour là-haut. Je dis merci.
C'est une manière d'exprimer la reconnaissance.

florence_yvonne a écrit:

Je parle évidement d'actes qui ne pourront être rendus ici bas

Peux-tu donner un exemple pour que je saisisse mieux ta pensée ?

En attendant Flo,

Je dirais que par exemple, une année j'étais partie en juillet en vacances, parce que des amis gardait mon chat. En retour, ils partaient en août, et je gardais leur chat. Ca se sont des services rendus dans les deux sens.

Je laisse Flo répondre à ta question, et j'interviendrais ensuite.

On peut également citer la théorie de l'altruisme réciproque.

florence_yvonne a écrit:

J'ai toujours été impressionnée par un athée qui fait le bien, car il n'attend aucune récompense de ses actes, un croyant à toujours une pensée pour les conséquences qu'auront les siens dans le royaume des morts.

Bonsoir florence_yvonne,

Selon toi le croyant fait le bien parce qu'il attend une récompense dans l'au delà ??? Cela me semble bien hypocrite et intéressée comme attitude. Et ça semble signifier que tu crois au salut par les oeuvres (on est sauvé parce qu'on a bien agit), ce qui d'après ce que je sais n'est pas tout à fait la théologie officielle de l'église catholique.

Pour ce qui est de l'athée, il peut effectivement penser que faire une bonne chose pour quelqu'un peut le rendre bien disposé à son égard ou le valoriser aux yeux des autres, sans compter la satisfaction personnelle qu'on retire de faire quelque chose de bien. Il y a tout un conditionnement social qui favorise et récompense ce qui est considéré comme "bien" au sein de la société.

Bonjour Denis,personnellement je n'ai pas compris du message de Florence-Yvonne qu'elle comptait sur ses oeuvres pour assûrer son Salut mais plutôt le contraire puisqu'elle semble émue de voir des gens sans croyance de l'au-delà et de Dieu s'impliquer charitablement malgré tout.

Par contre moi je crois qu'une personne qui ferait un réel sacrifice pour venir en aide à une personne encore plus démunie et qui par scrupule n'espère pas qu'un jour Dieu qui voit tout en tienne compte,cette personne contient en elle un germe d'hypocrisie ou de fausse pudeur plus réel que celle qui sait très bien qu'un jour Dieu ou la Vie tiendra compte de son geste!

Il me semble que le message chrétien fondamental, c'est l'amour inconditionnel (mais je peux me tromper). Bon, seul le grand chef est censé avoir réussi, mais ça montre le chemin à suivre.

Moi, il me semble que Dieu ne comptabilise pas les oeuvres !

Dans "La pesanteur et la grâce" La philosophe Simone Weil dit ceci: "la religion en tant que source de consolation est un obstacle à la véritable foi : en ce sens l'athéisme est une purification..."

Combien de gens en effet ne "s'intéressent" à la religion que pour demander une faveur ou être consolés ! Dans ce cas n'importe quelle religion fait l'affaire, et ceux qui vont prier tel ou tel Saint ou Marie sont les mêmes qui allaient prier Isis, dans l'espoir d'une récompense de leur zèle.
Il n'empêche que la vertu d'espèrance a bien sa place auprès des deux autres : foi et charité, mais c'est autre chose, je crois.

horatio a écrit:

Dans "La pesanteur et la grâce" La philosophe Simone Weil dit ceci: "la religion en tant que source de consolation est un obstacle à la véritable foi : en ce sens l'athéisme est une purification..."

Combien de gens en effet ne "s'intéressent" à la religion que pour demander une faveur ou être consolés ! Dans ce cas n'importe quelle religion fait l'affaire, et ceux qui vont prier tel ou tel Saint ou Marie sont les mêmes qui allaient prier Isis, dans l'espoir d'une récompense de leur zèle.
Il n'empêche que la vertu d'espèrance a bien sa place auprès des deux autres : foi et charité, mais c'est autre chose, je crois.

Eh bien, je ne suis pas d'accord avec cette grande Dame Simone Wiel.

L'Esprit Saint est aussi appelé Consolateur.

Et bien Simone a raison (sur ce point). La religion est l'opium du peuple (enfin plutot la morphine), mais la véritable Foi n'est pas une consolation à notre misérable vie terrestre.

Tibouc a écrit:

Et bien Simone a raison (sur ce point). La religion est l'opium du peuple (enfin plutot la morphine), mais la véritable Foi n'est pas une consolation à notre misérable vie terrestre.

Ma vie n'est pas misérable, Tibouc. Si par misère j'entends l'acceptation de ma condition humaine.
Certes, il y a des actions que je regrette, des paroles, des comportements miséreux. Et c'est de cela dont je suis consolée par l'Esprit consolateur. Le fond humain garde toujours dans un coin de sa mémoire les actions des autres : qu'elles soient bonnes ou moins bonnes. La consolation du Seigneur purifie surtout ma mémoire.

Eh oui, la morphine aussi est aussi l'opium du peuple. Et quand il y a overdose de peines
l'espérance meurt.

Et lorsque la Bible fait dire à Jésus qu'il leur sera remis au centuple,est-ce que cette "remise" aura l'effet d'une overdose?

Chribou a écrit:

Et lorsque la Bible fait dire à Jésus qu'il leur sera remis au centuple,est-ce que cette "remise" aura l'effet d'une overdose?

bonjour chribou. La peine peut tuer si il n'y a pas consolation, tant de l'homme que de Dieu.

Oui en effet mais dans certains cas il y a consolation et dans d'autres cas aucune consolation avant le trépas!

nuage a écrit:

florence_yvonne a écrit:

J'ai toujours été impressionnée par un athée qui fait le bien, car il n'attend aucune récompense de ses actes, un croyant à toujours une pensée pour les conséquences qu'auront les siens dans le royaume des morts.

Je te lis et je suis chiffonnée par le sens dont je comprend cette phrase
Tu veux dire qu'un croyant ferais le bien parce qu'il sait qu'il sera mieux lotis que les autres?
J'ai mal compris, Tant mieux. Parce qu'à mes yeux athée ou pas, faire du bien à autrui, sans attendre de retour, c'est le carburant premier!!
Et puis Dieu doit doucement rire là haut de nous voir se creuser la cervelle pour savoir qui de nous à raison ou tord, m'est avis que quelque soit notre vision de Dieu, nous sommes tous sur le chemin qui mène vers Lui! Qui passe par la forêt?

Non, je veux seulement parler de la peur plus ou moins consciente de l'enfer

Tibouc a écrit:

florence_yvonne a écrit:

Je parle évidement d'actes qui ne pourront être rendus ici bas

Peux-tu donner un exemple pour que je saisisse mieux ta pensée ?

Donner de l'argent à un mendiant, faire du bénévolat aux restos du coeur

Denis a écrit:

florence_yvonne a écrit:

J'ai toujours été impressionnée par un athée qui fait le bien, car il n'attend aucune récompense de ses actes, un croyant à toujours une pensée pour les conséquences qu'auront les siens dans le royaume des morts.

Bonsoir florence_yvonne,

Selon toi le croyant fait le bien parce qu'il attend une récompense dans l'au delà ??? Cela me semble bien hypocrite et intéressée comme attitude. Et ça semble signifier que tu crois au salut par les oeuvres (on est sauvé parce qu'on a bien agit), ce qui d'après ce que je sais n'est pas tout à fait la théologie officielle de l'église catholique.

Pour ce qui est de l'athée, il peut effectivement penser que faire une bonne chose pour quelqu'un peut le rendre bien disposé à son égard ou le valoriser aux yeux des autres, sans compter la satisfaction personnelle qu'on retire de faire quelque chose de bien. Il y a tout un conditionnement social qui favorise et récompense ce qui est considéré comme "bien" au sein de la société.

L'éducation religieuse comporte des règles de comportements, tu fait le bien, c'est le paradis, tu fais le mal, c'est l'enfer, je pense que cela doit jouer dans ton comportement de tous les jours, qui voudrait aller en enfer.
C'est comme la loi, il y en a qui aimerait voler une belle voiture, mais ils ne le font pas non pas parce que c'est mal, mais parce qu'ils ne veulent pas finir en prison.

florence_yvonne a écrit:

Tibouc a écrit:

florence_yvonne a écrit:

Je parle évidement d'actes qui ne pourront être rendus ici bas

Peux-tu donner un exemple pour que je saisisse mieux ta pensée ?

Donner de l'argent à un mendiant, faire du bénévolat aux restos du coeur

Quand je donnes de l'argent à un mendiant il me sourit (ça fait déa une récompense), et quand bien même il ne le fait pas j'ai un sentiment de satisfaction personnelle (encore une récompense). Il n'y a donc pas d'actes qui ne soient pas récompensés.

Je suis d'accord avec cela, mais il y a des personnes qui ne se contentent pas de cela

florence_yvonne a écrit:

Denis a écrit:

florence_yvonne a écrit:

J'ai toujours été impressionnée par un athée qui fait le bien, car il n'attend aucune récompense de ses actes, un croyant à toujours une pensée pour les conséquences qu'auront les siens dans le royaume des morts.

Bonsoir florence_yvonne,

Selon toi le croyant fait le bien parce qu'il attend une récompense dans l'au delà ??? Cela me semble bien hypocrite et intéressée comme attitude. Et ça semble signifier que tu crois au salut par les oeuvres (on est sauvé parce qu'on a bien agit), ce qui d'après ce que je sais n'est pas tout à fait la théologie officielle de l'église catholique.

Pour ce qui est de l'athée, il peut effectivement penser que faire une bonne chose pour quelqu'un peut le rendre bien disposé à son égard ou le valoriser aux yeux des autres, sans compter la satisfaction personnelle qu'on retire de faire quelque chose de bien. Il y a tout un conditionnement social qui favorise et récompense ce qui est considéré comme "bien" au sein de la société.

L'éducation religieuse comporte des règles de comportements, tu fait le bien, c'est le paradis, tu fais le mal, c'est l'enfer, je pense que cela doit jouer dans ton comportement de tous les jours, qui voudrait aller en enfer.
C'est comme la loi, il y en a qui aimerait voler une belle voiture, mais ils ne le font pas non pas parce que c'est mal, mais parce qu'ils ne veulent pas finir en prison.

Pour ma part, je ne crois pas à l'enfer. Je ne fais pas le bien par peur de la puniton divine, ni même de celle de la loi, je fais le bien simplement par conscience (et d'ailleurs parfois la loi n'est pas du coté du bien, il est alors de notre devoir de désobéir).