Le chevalier de la Barre fut le dernier à être exécuté pour blasphème, parce qu'il avait refusé de se découvrir devant une procession de capucins en juillet 1765, et parce qu'il avait été accusé de la dégradation d'une statue du Christ placée sur le pont d'Abbeville. Après sa mort, il a été établi que cette dégradation était due à l'accident d'une charrette remplie de bois.
D'abord condamné aux galères, il fut ensuite condamné à subir la torture ordinaire et extraordinaire pour dénoncer ses complices, à avoir le poing et la langue coupés, à être décapité et brûlé avec l’exemplaire du Dictionnaire philosophique. Cette sentence pour blasphème est exécutée le 1er juillet 1766 à Abbeville par cinq bourreaux spécialement envoyés de Paris (dont le bourreau Sanson qui lui tranchera la tête). « Je ne croyais pas qu’on pût faire mourir un gentilhomme pour si peu de chose » auraient été ses dernières paroles. Il n’avait que 19 ans.
Ce meurtre horrible fut un électrochoc pour Voltaire qui s'était lancé de toute son énergie dans la défense du chevalier.