Rappel du premier message :Bien sur le sujet a délà été ouvert mais il est très ancien.
Pour les religions monothéistes il n'est pas dans la nature de l'être humain d'avoir des relations sexuelles avec une personne du même sexe!
Principe lié au respect de l'écriture!
L'AT:
Dans le livre du Lévitique de l'Ancien Testament, les unions homosexuelles masculines sont explicitement condamnées à deux reprises :
1) Lévitique 18, 22 : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. »
2) Lévitique 20, 13 : « Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. »
Le NT:
1 Timothée 1, 8-11 : « La loi, nous le savons en effet, est bonne, dans la mesure où on la prend comme loi. En effet, comprenons bien ceci : la loi n'est pas là pour le juste, mais pour les gens insoumis et rebelles, impies et pécheurs, sacrilèges et profanateurs, parricides et matricides, meurtriers, débauchés pédérastes (gr. ἀρσενοκοίταις, transcrit arsenokoitais, lat. masculorum concubitoribus), marchands d'esclaves, menteurs, parjures, et pour tout ce qui s'oppose à la saine doctrine. Voilà ce qui est conforme à l'Evangile de gloire du Dieu bienheureux, qui m'a été confié ».
Pour ce passage, on peut se référer aux commentaires du paragraphe précédant. Pour traduire le mot ἀρσενοκοίταις, la Bible de Jérusalem et la Bible du Semeur donnent « homosexuels », la Bible de Darby donne « ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes », la Bible de Segond donne « infâmes », et la Bible Chouraki donne « pédérastes ».
Jusqu'à là direz vous celàs, en particulier pour la France qui est laïque, reste du domaine privée, et c'est tant mieux; oui mais nous vivons depuis longtemps dans une sphère mondiale, ce qui se passe chez nos voisins nous rejaillie forcément et c'est là ou j'en arrive à ma réflexion sur une histoire véridique, qui nous intéresse tous, plus qu'on le crois!
Je me servirais donc de l'Encyclopédie pour la raconter!
Il était une fois un homme né à Maida Vale (quartier de Londres) d'un fonctionnaire d'administration coloniale, Julius) et de sa femme fille d'un ingénieur en chef à la Compagnie Madras Railway ). À partir de l'âge d'un an, ce jeune est élevé en Grande-Bretagne par des amis de la famille, car sa mère a rejoint son père qui était en fonction dans l’Indian Civil Service. Ils reviennent au Royaume-Uni à la retraite de Julius en 1926. Très tôt, ce jeune montre les signes de son génie. On relate qu'il apprit seul à lire en trois semaines. De même, il montra une affinité précoce pour les chiffres et les énigmes.
Ses parents l'inscrivent à l'école St. Michael's à l'âge de six ans. La directrice reconnaît rapidement son talent, comme beaucoup de ses professeurs au cours de ses études au Marlborough College, sans que cela n'ait guère d'influence sur sa carrière scolaire. À Marlborough, l'enfant solitaire et introverti est confronté pour la première fois à des camarades plus âgés que lui et devient l'une de leurs têtes de turc. À 13 ans, il rejoint la Sherborne School. Son premier jour de classe ne passe pas inaperçu, la presse locale en rendant même compte: le jour de la rentrée est celui de la grève générale de 1926, mais le jeune , décidé envers et contre tout à faire sa rentrée, parcourt pour ce faire seul à bicyclette les 90 km qui séparent son domicile de son école, s'arrêtant même pour la nuit dans un hôtel.
Son pour les sciences ne lui apporte le respect ni de ses professeurs, ni des membres de l'administration de Sherborne, dont la définition de la formation mettait plus en valeur les disciplines classiques (littérature, art, culture physique) que les sciences. Malgré cela,il continue de faire des prouesses dans les matières qu'il aime, résolvant des problèmes très ardus pour son âge. En 1928, il découvre les travaux d'Albert Einstein et comprend, alors qu'il a à peine 16 ans, qu'ils remettent en cause les axiomes d'Euclide et les lois de la mécanique céleste de Galilée et Newton, à partir d'un texte de vulgarisation où ses conséquences ne sont pas indiquées explicitement.
Je passe sur ses études en université qui l'amène à Cambridge ou il construit sous la risée de ses camarades une machine qui porteras son nom.
Chapitre 2, la guerre de 39/45
Fin 1938, après les accords de Munich, la Grande-Bretagne réalise le danger du nazisme, et développe ses armements. Il fait partie des jeunes cerveaux appelés à suivre des cours de chiffre et de cryptanalyse à la Government Code and Cypher School (GC&CS). Juste avant la déclaration de guerre, il rejoint le centre secret de la GC&CS à Bletchley Park. Il y est affecté aux équipes chargées du déchiffrage de la machine Enigma utilisées par les forces armées allemandes. Ce travail profite initialement des percées effectuées par les services secrets polonais du Biuro Szyfrów20 et du renseignement français au PC Bruno, qu'il visite entre décembre 1939 et les premiers mois de 1940 et d'où il rapporte des copies des feuilles de Zygalski. Mais, en mai 1940, les Allemands perfectionnent leur système cryptographique. Il participe aux recherches qui permettent de pénétrer les réseaux de l'armée de terre et de l'aviation. Il conçoit des méthodes mathématiques et des versions améliorées de la « Bombe » polonaise, machine électromécanique permettant d'essayer rapidement des ensembles de clés potentielles sur des blocs de communication d'Enigma. Une fois l'affaire lancée, il prend la tête de l'équipe chargée de trouver les clés bien plus hermétiques des réseaux de l'Enigma navale. Ces percées décisives redonnent à la Grande-Bretagne un avantage temporaire dans les batailles d'Angleterre, de Libye et de l'Atlantique.
Selon plusieurs historiens, son travail pour déchiffrer le code des transmissions allemandes permit de raccourcir la Seconde Guerre mondiale de deux ans et éviter la mort de 14 millions de personnes.
Un génie oui mais nous sommes dans l'Angleterre puritaine, ce héros n'est pas aimé, non par jalousie, mais parcequ'il est homosexuel, il va donc après la guerre être poursuivi par la justice!
Je poursuis donc avec Wikipédia:
De Cambridge à Bletchley Park, Turing (car c'est lui) ne faisait aucun mystère de son orientation sexuelle ; ouvertement homosexuel, il ne cachait pas ses aventures. Il était d'ailleurs loin d'être le seul. En 1952, sa maison de Manchester est cambriolée. Turing porte plainte. Arrêté, le cambrioleur dénonce le complice qui lui avait indiqué l'affaire, un ex-amant occasionnel de Turing. Celui-ci ne nie pas cette ancienne relation.
Tous deux sont inculpés d'« indécence manifeste et de perversion sexuelle » d'après la Criminal Law Amendment Act (1885). Quelques années plus tôt, ce n'aurait été qu'un fait divers. Mais, au début des années 1950, une affaire retentissante d'espionnage scientifique au profit de l'Union soviétique où sont impliqués des intellectuels anglais homosexuels surnommés les Cinq de Cambridge a rendu les services de contre-espionnage britanniques et américains sensibles à un profil comme celui de Turing.
Le procès est médiatisé. Hugh Alexander fait de son confrère un brillant portrait, mais il est empêché de citer ses titres de guerre par le Secret Act. Turing est mis en demeure de choisir : incarcération ou
castration chimique réduisant sa libido. Il choisit le traitement, d'une durée d'un an, avec des effets secondaires temporaires (le coureur à pied svelte qu'il était devient gros, impuissant, ses seins grossissent comme ceux d'une femme), et surtout des effets psychiques profondément démoralisants. Alors qu'il a été consacré, en 1951, en devenant membre de la Royal Society, à partir de 1952 il est écarté des plus grands projets scientifiques. Toutefois, en avril 1953, la « cure » se termine, ses effets s'estompent et Turing recommence à faire des projets de recherche, de voyages en France et en Méditerranée.
Le 8 juin 1954, Turing est retrouvé mort dans son lit, avec une pomme croquée sur sa table de nuit. L'autopsie conclut à un suicide par empoisonnement au cyanure, même si sa mère tenta d'écarter cette thèse.
Le Reine d'alors s'appelait Elisabeth II, garante de la loi car protectrice de l'Anglicanisme!
Le 24 décembre 2013, la reine Élisabeth II signe un acte royal de clémence, sur proposition du secrétaire d'État à la Justice Chris Grayling qui déclare que c'était une condamnation « que nous considérerions aujourd'hui comme injuste et discriminatoire».
Il s'appelait Alan Turing, un génie qui nous permet aujourd'hui de converser avec des ordinateur, un héros qui permis d'écourter une guerre et des millions de morts, un héros mais les églises n'ont que faire des héros, c'était un infame "pédéraste" pour eux et il méritait son chatiment!
La loi est bien changée dans le pays d'Albion, mais les fanatiques des religions sont toujours là ....hélas!
PS: Vu ce Jeudi 21:
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