Forum des déistes, athées, inter-religieux et laïques
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Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Les origines du Père Noël Sam 12 Déc 2020 - 11:33
C'est de saison ! Disons tout de suite ce qu'il n'est pas. Non, ce n'est pas Odin à la tête de la chasse-galerie, parce qu'Odin n'a jamais été à la tête d'une chasse-galerie. L'idée est une invention des Frères Grimm.
Non, ce n'est pas Saint Nicolas. Du moins pas celui que nous connaissons, l'évêque avec mitre et crosse. Même si les Américains ou plutôt les New-Yorkais s'en sont inspirés. Ce St Nicolas-là, n'avait plus de St Nicolas que le nom, il était devenu un croquemitaine.
Par contre, je pencherais sur l'idée d'un mélange de personnification des fêtes, de l'hiver et une reconversion du croquemitaine/père fouettard.
lhirondelle Exégète
Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Mar 19 Déc 2023 - 18:41
Je déterre le topic trois ans plus tard. Je ne sais plus qui m'avait conseillé le bouquin "La fabuleuse histoire du Père Noël" de Tonny van Reterghem. Le bouquin a été écrit en anglais et le véritable titre était : Quand Santa était un chamane. Eh bien le Tonny n'était visiblement pas historien ni ethnographe. Il y a des choses vraiment intéressantes dans son livre (qui date !) des pistes à explorer mais aussi des erreurs, des approximations, des raccourcis. Bref, ce héros de la guerre, décoré de la résistance ... a suivi une idée fixe et n'a pas vérifié ses sources.
Puisqu'il est aujourd'hui décédé, je ne peux pas lui expliquer que le Vatican n'a jamais nié l'existence de Nicolas de Myre. Les historiens non plus : Ambroise de Milan qui est à peu près son contemporain parle de lui. Je ne pourrais pas lui rappeler (un comble, puisqu'il est hollandais) que Zwarte Piet n'est apparu qu'au milieu du XIXe siècle. Ni lui apprendre qu'Odin/ Wodan n'a jamais été à la tête d'une chasse-galerie : c'est un mythe lancé par les Frères Grimm. Odin n'est pas non plus accompagné d'un valet noir.
lhirondelle Exégète
Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Dim 24 Nov 2024 - 10:02
Je déterre le topic que j'alimenterai plus tard !
Un etre humain modérateur
Nombre de messages : 5120 Age : 28 Localisation : Suisse Date d'inscription : 10/01/2022
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Hier à 16:49
Je suis désolé de reanimmé le debat mais le père Noel en allemand est nomé santa klaus ce qui confirme l'origine syncretique du pere Noel paienne et chrétiennes. Le film Americain recent red one est sorti sur le père Noel et ils disent tres clairement que le père Noel est le saint nicolas de myrhe . Donc voila ! Apres je ne pretend pas que le pere Noel est directement issus du santa klaus simplement qu'il y as un syncretisme entre deux figure probablement une pre-chretienne et une autre inspiré d'un saint nicolas quasi deifié.
lhirondelle Exégète
Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Hier à 18:39
Le Père Noël allemand s'appelle Weihnachtsmann. C'est l'américain qui s'appelle Santa Claus.
Je vais donc te poster de longues tartines sur le sujet, puisque je l'ai approfondi longuement l'an passé.
lhirondelle Exégète
Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Hier à 18:42
Les Grands-Pères Noël
Moi-même dans un livret pour une copine a écrit:
Nous en sommes au 14e chapitre sur les personnages de Noël et je n’ai toujours pas abordé le plus célèbre des personnages, à dessein. Je ne vais pas parler de lui non plus dans celle-ci mais de personnages aujourd’hui disparus et qui seraient en quelque sorte ses parents. Je ne vous parlerai pas d’Odin parce qu’aucune source ne fait de lui un distributeur de cadeaux, ni ne le met à la tête d’une chasse-sauvage. Ce dernier mythe est une invention des frères Grimm.
Je vous parlerai des personnifications de Noël du Moyen-Age et aux siècles suivants. La toute première mention date du XIIIe siècle dans l’œuvre d’Adam de la Halle. Il nous parle d’un Messire Noël qui envoie ses messagers vers ses amis généreux, sans doute pour récolter un peu d’argent. Est-ce une invitation à la générosité au temps de Noël ? Ce chant ferait-il partie d’un répertoire qui, après avoir souhaité la bénédiction à ses destinataires, quémanderait un geste un retour ? Il est difficile de savoir comment l’interpréter.
Un autre chant en patois, du XVIIe siècle, nous montre un Noël qui se fait faire un nouvel habit, se rend à la crèche, réchauffe le petit Jésus puis offre des victuailles. Ce long chant bressan qui appelle à faire bombance décrit une floppée de personnages se rendant à la crèche pour y faire leur offrande en nature.
Passons en Angleterre. Nous retrouvons un personnage similaire à la fin du moyen-âge. On l’appelle Sir Christmas, Captain Christmas et plus tard Lord Christmas. À l’origine il préside la fête des fous, une sorte de carnaval dans la période de Noël où l’ordre social est inversé, les évêques sont des enfants de chœur et les maîtres des valets. On le voit à York jeter des noix dans la foule.
Mais la fête des fous était accompagnée de tels dérèglements que tant les instances de l’Eglise que celle de la société ont tout fait pour y mettre un terme. Au milieu du XVIIe siècle, l’épisode puritain fait interdire la fête de Noël comme d’autres traditionnelles. Les royalistes prennent sa défense en inventant des pamphlets où Noël est personnifié par un vieux bonhomme barbu qu’on appelle Old Father Christmas, le vieux père Noël. Il devient le symbole des festivités, d’une époque où l’on savait s’amuser. Il en va de même par la suite quand la royauté est rétablie et Noël à nouveau fêté : le vieux père Noël n’est pas un personnage qui distribue des cadeaux mais une figure burlesque qui s’intéresse aux festins et aux jeux.
La même chose en vidéo; Oui, le son est infect. Et c'est une voix synthétique.
lhirondelle Exégète
Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Hier à 18:46
Apparition du Père Noël en France, ses particularités
Toujours moi-meme retranscrivant le texte de vidéo pas très sexy a écrit:
LE PETIT PÈRE NOËL
Les mots Père Noël sont attestés en français à la moitié du XIXe siècle. Mais nous savons que le personnage était connu au début de ce siècle grâce au témoignage d’Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, mieux connue sous son nom de plume : George Sand. Voici ce qu’elle raconte dans ses mémoires. Ce que je me rappelle parfaitement, c'est la croyance absolue que j'avais à la descente par le tuyau de la cheminée du petit père Noël, bon vieillard à barbe blanche qui, à l'heure de minuit, devait venir déposer dans mon petit soulier un cadeau que j'y trouverais à mon réveil. Le cadeau empaqueté de blanc par le petit père Noël n’a rien d’extraordinaire : un petit gâteau, une orange, une pomme … Ses parents n’étaient pas bien riches. Elle a cessé d’y croire vers six ans quand elle s’est aperçue que c’était sa mère qui posait le présent dans le soulier. Mais elle a perpétué la coutume avec son fils et elle note : comme moi, il trouvait au jour le gâteau merveilleux pétri dans les cuisines du paradis. George Sand est née en 1804 et a passé sa petite enfance à Paris. Cela suppose que la croyance au Père Noël était déjà bien implantée à la fin du XVIIIe siècle. Le personnage qu’elle décrit est un petit bonhomme capable de se faufiler dans un tuyau de cheminée, c’est un vieillard à barbe blanche et ses cadeaux ne viennent pas du pôle Nord, mais du paradis. C’est bien du ciel que descend le petit papa Noël de la chanson, de 1946. Dans un film de la même époque, l’Assassinat du Père Noël, un enfant malade fait du paradis la résidence du Père Noël. Chose étrange, dix ans plus tard le clergé dijonnais verra dans le Père Noël un concurrent qu’il fera brûler en effigie devant la cathédrale. Le personnage existe aussi sous le nom de Bonhomme Noël. C’est ainsi que le nomme une chanson de Berthe Sylva dans les années 30. Les images d’autrefois montre le Père Noel habillé dans des couleurs fort différentes : vert, bleu, mauve mais aussi rouge. Son habit est long, parfois c’est une houppelande, parfois un manteau long assorti d’une toque ou d’un bonnet. Il existe donc, dès la fin du XVIIIe siècle des pères Noëls sur le sol européen. Il s’appelle Weihnachtsmann en Allemagne, Bonhomme ou Père Noël en France. Si le père Noël allemand vit dans la montagne avec ses lutins, les Français le verraient plutôt résider au paradis. Est-ce par contamination avec la figure de St Nicolas ou parce que Noël est une fête religieuse ? Sur le sol britannique, le vieux Père Noël habillé de vert va glisser lentement au cours du XIXe d’une figure personnifiant les fêtes et les jeux à un distributeur de récompenses pour enfants.
Toujours une vidéo où on constatera que je ne suis pas douée pour les faire.
lhirondelle Exégète
Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Hier à 18:51
Le Weihnachtsmann dont la première mention écrite remontre à 1771
Toujours les recherches de Bibi a écrit:
Il m’a semblé important de consacrer une page au Père Noël allemand. Il est vraiment dommage que la majorité des pages web allemandes parlant du Père Noël ignorent qu’il est né sur leur sol et en attribuent la paternité à Clement Moore. Or le Père Noël allemand apparaît pour la première fois en 1771 dans un livre paru à Berlin, cinquante ans avant le poème de Moore. Si le réformateur protestant, Martin Luther, a bien institué l’habitude faire de l’enfant Jésus celui qui apporte des présents à Noël, prétendre que c’était pour enrayer la fête de St Nicolas est excessif. Le réformateur prévoyait une somme dans son budget pour la St Nicolas de ses enfants, il parle de cette fête dans une de ses prédications. Un siècle plus tard un prédicateur fustigeait cette habitude, sans doute était-il difficile de faire oublier cet événement festif malgré l’interdiction du culte des saints. Aujourd’hui, St Nicolas apporte des bonbons dans les chaussures de tous les petits Allemands, même dans les régions traditionnellement protestantes et le petit Jésus apporte les cadeaux au sud de l’Allemagne, traditionnellement catholique. D’anciennes cartes postales de Noël allemandes représentent l’enfant Jésus en compagnie de personnages qui tiennent à la fois du vieillard barbu et du lutin. Ce sont parfois d’anciens compagnons de St Nicolas, les figures sombres chargées de punir les garnements, son double négatif : Knecht Ruprecht, Pelzmärtel. On retrouve plutôt ces personnages au sud de l’Allemagne. Knecht Ruprecht s’est longtemps chargé seul de cette distribution en Saxe, une aire autrefois protestante. Aujourd’hui le Weihnachtsmann se charge principalement de la distribution des cadeaux au nord de l’Allemagne et il s’adjoint les services de Knecht Ruprecht, le petit Jésus semble être passé à l’arrière-plan. Il est difficile de déterminer ce qui a pu faire émerger la figure du Père Noël allemand. La figure du vieil homme est riche en symbolique, on la trouve associée à la sagesse mais aussi à l’hiver. Il y a sans doute l’influence des sombres compagnons de St Nicolas et puis surtout le folklore allemand qui peuple les forêts et les montagnes d’êtres au pouvoir magique, les esprits de la forêt et les nains. Beaucoup de jolies histoires pour enfants du XIXe siècle font résider le Père Noël allemand dans la montagne, derrière les forêts. Il est aidé par toute une équipe de nains qui fabriquent les jouets. Une légende affirme qu’un nain différent monte la garde dans une fente du rocher qui sert d’entrée dans la montagne. Au bout de 360 gardes, le dernier s’exclame : c’est bientôt Noël. Alors le Père Noël sort dans la forêt avec les nains, ils coupent et décorent les sapins, les placent sur les traineaux et les apportent la nuit de Noël dans les foyers.
Et toujours une vidéo pas très sexy
lhirondelle Exégète
Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Hier à 19:06
Au XIXe siècle il y a une série de personnages en France, en Allemagne et en Suisse qui distribuent les cadeaux, souvent des vieillards barbus : Père Janvier, Bonhomme Noël, Père Chalande, le Bon Enfant, Pelzmärtel, Knecht Ruprecht, der Weihnachtsmann ...
Et ça ne vient pas, du moins pas directement de St Nicolas.
La légende américaine est postérieure à l'existence de ses personnages ET le Santa Claus qui en est né N'EST PAS l'héritier de l'évêque de Myrhe.
Parce que le Sinterklaas que les calvinistes ont sans doute importé dans New Amsterdam (qui deviendra New York) n'avait plus de Sinterklaas que le nom. C'était un croquemitaine qu'on représentait de toute sorte de façons.
Toujours les recherches de Bibi a écrit:
Pourquoi et comment les Américains ont-ils fait un lutin avec un évêque ? La raison est à chercher dans l’histoire des Pays-Bas. En néerlandais, St Nicolas se dit Sint Niklaas ou Sinterklaas. Le culte du grand saint est bien présent en Belgique et aux Pays-Bas au XVIIe siècle. A cette époque, des bouleversements économiques, politiques et religieux poussent les Néerlandais à s’affranchir de la tutelle espagnole. Les provinces du Nord sont acquises au protestantisme et rejettent le culte des saints. Toutefois, Sinterklaas est tellement populaire que sa fête va continuer à être célébrée mais au prix d’une étonnante transformation. Il devient un croquemitaine, un personnage dont on parle pour faire peur aux enfants. Agiter des volets, secouer des chaines et même se barbouiller de suie font partie des rituels pour faire croire à l’existence de l’être effrayant. Certaines images le représentent sous les traits de Charles Quint, l’empereur espagnol et catholique. Des représentations ultérieures le coiffent d’un tricorne. Cela n’empêche pas Sinterklaas de récompenser, le moment venu tous les petits qui se sont montrer sages et obéissants. On le voit sur plusieurs tableaux. Il faut tout de même noter que les Néerlandais d’alors restent tolérants au point de vue religieux et que même dans le nord du pays, on trouve encore des catholiques qui eux conservent à Saint Nicolas ses attributs épiscopaux. Un tableau de 1703 montre un Sinterklaas arrivant à cheval à Amsterdam accompagné d’une mascarade. Il est habillé d’une tunique à larges manches et coiffé d’un bonnet. Il brandit des verges et apporte des jouets dans un sac. Au début du XVIIe siècle, des Hollandais, et des protestants wallons fondent la Nouvelle-Amsterdam sur la côte Est américaine. Mais la colonie passe aux mains des Anglais en 1664 et est rebaptisée New York. Un siècle plus tard, les tensions entre les colons américains et les autorités anglaises poussent les new-yorkais à renouer avec leurs racines hollandaises. On voit naître une confrérie des fils de Saint-Nicolas. La guerre d’indépendance accentue le mouvement. Il reste des descendants des premiers colons hollandais à New-York qui parlent encore entre eux un néerlandais abâtardi dans le cercle familial. Dans quelle mesure ont-ils gardé la coutume de fêter Sinterklaas ? Le célèbre personnage doit avoir laissé des traces dans les mémoires puisqu’un écrivain new-yorkais, Washington Irving ressuscite son souvenir en lui inventant une nouvelle légende sous un nom d’emprunt sonnant hollandais. Il le décrit en figure de proue des navires des premiers colons, puis en vieux lutin fumant la pipe survolant la cime des arbres dans le chariot avec lequel il transportait les cadeaux pour les enfants. Saint Nicholas est prêt à devenir Santa Claus.
Et voilà comment un ecclésiastique new yorkais a transformé un croquemitaine hollandais en Santa Claus :
la légende de Santa Claus a écrit:
DE SINTERKLAAS À SANTA CLAUS
A la fin du XVIIIe siècle, dans l’état de New York, les descendants des colons hollandais honorent toujours Sinterklaas dont le nom se mue en Santa Claus. Le personnage n’est plus un évêque depuis longtemps mais un personnage laïque, qui fait parfois peur aux petits. C’est la veille du Nouvel An qu’ils leur adressent leurs poèmes car ils ont adopté la coutume locale de s’offrir leurs présents le premier janvier.
Etonnamment, dans la sphère culturelle anglo-saxonne, Noël n’est qu’une fête religieuse secondaire. Ce n’est même pas un jour férié. Pourtant, à New York, les choses sont en train de changer. Au tournant du XIXe siècle, le nombre d’habitants s’est multiplié par six en 35 ans. Parmi les nouveaux arrivants, il y a des catholiques irlandais et des luthériens allemands pour qui Noël est une fête importante.
En 1821 paraît un poème d’un auteur anonyme, dans un petit livre intitulé : L’ami des enfants, Un présent du Nouvel An pour les petits de 5 à 12 ans. Old Santeclaus with Much Delight. Le vieux Santeclaus avec beaucoup de joie. Ce poème décrit un vieux Santeclaus conduisant un traineau tiré par un seul renne. Le personnage assez moralisateur explique comment il récompensera les enfants vertueux mais gratifiera d’une longue verge noir les vilains garnements.
Deux ans plus tard en 1823, le poème La nuit avant Noël est publié dans un quotidien d’abord sans mention d’auteur. La paternité de l’ouvrage sera ultérieurement attribuée à Clement Clark Moore, un professeur de littérature et théologien épiscopalien new-yorkais. L’histoire raconte la visite nocturne de Santa Claus, un lutin jovial, qui dépose ses cadeaux dans les chaussettes, la nuit de Noël.
C’est à cette œuvre que beaucoup font remonter la naissance du Père Noël. Or, il existait bien avant cela des Pères Noëls sur le sol européen, comme le Weihnachtsmann allemand, l’homme de Noël. Santa Claus a emprunté son nom à un évêque alors qu’il n’en porte plus les habits ni les attributs. Et pendant plusieurs décennies, il continuera à visiter les foyers étasuniens la nuit du Nouvel-An.
Je n’ai pas pu découvrir ce qui a pu pousser les auteurs de ces poèmes à situer la distribution de surprises la nuit de Noël alors que cette coutume n’était pas répandue. Moore était connu pour son conservatisme. Mais à New York, la diversité culturelle amenée par la venue de nouveaux migrants a un peu bousculé les usages. Le mot Kriss Kringle est apparu en 1830 pour la première fois en anglais. Directement inspiré de l’allemand Christ Kind, l’Enfant Jésus, il désigne également le Père Noël aux USA.
lhirondelle Exégète
Nombre de messages : 14473 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Les origines du Père Noël Hier à 19:09
C'est certain que les Pères Noëls actuels ont perdu à peu près tous leurs spécifités locales parce que phagocytés par le Santa Claus qui squattent les téléviseurs européens dès la fin octobre.
N'empêche que, à l'origine, LES Pères Noëls européens avaient leurs propres légendes.
Et franchement, ça me désole de voir les si belles légendes allemandes passées à la corbeille de l'oubli.