Forum des déistes, athées, inter-religieux et laïques
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Nombre de messages : 3164 Age : 49 Localisation : France Date d'inscription : 27/05/2018
Sujet: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Ven 17 Sep 2021 - 19:53
Rappel du premier message :
La censure, cette limitation arbitraire et doctrinale de la liberté d’expression, ne date pas d’hier. Socrate, Galilée, et Spinoza en ont été victimes. Il y a eu l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, les efforts de régulation intellectuelle de l’Inquisition et les autodafés d’ouvrages qui déplaisaient aux nazis.
De tout temps, ceux qui ont exercé la censure étaient du mauvais côté de l’Histoire. On aurait pu espérer que cela serve de leçon. Pas du tout ! Ce vieux démon est toujours présent, peut-être même plus que jamais.
Aujourd’hui, au nom du progrès, la culture Woke a fait de la censure son fonds de commerce.
De JK Rowling à Monsieur Patate, en passant par la liste de lectures de François Legault et par les dessins animés cultes du catalogue pour enfants, rien ni personne n’est à l’abri de ces drama queens intolérantes à tout inconfort intellectuel. Même enseigner la littérature ou la biologie provoque la controverse !
On peut voir la réalité telle qu’elle est. Ou on peut imposer la réalité qu’on aimerait voir. Le wokisme fait du négationnisme de la réalité, et veut imposer sa vision. Mais elle ne s’appuie ni sur des recherches scientifiques ni sur des preuves nouvelles qui font avancer les connaissances.
Elle procède plutôt par l’intimidation, la censure agressive et l’ostracisation des libres-penseurs. Avec la complicité du Big Tech, elle veut limiter l’accès au savoir et étouffer la pensée hétérodoxe.
Le danger du wokisme, c’est que cette culture mène à l’autocensure préventive. En dissuadant l’audace, elle nuit à la production intellectuelle, aux découvertes scientifiques et au savoir universel. Ainsi, parce qu’elle ne supporte pas le dépaysement intellectuel, la secte woke impose un obscurantisme moyenâgeux dont l’humanité fait les frais.
Le plus ironique, c’est que cet obscurantisme est exercé au nom du progrès. Régresser pour progresser. Y a-t-il vraiment quelqu’un pour avaler cette couleuvre ?
Nombre de messages : 12320 Date d'inscription : 19/11/2013
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 10:59
La culture WOOREURK BEURK ?
alex_x Professeur
Nombre de messages : 695 Age : 47 Localisation : Québec Date d'inscription : 16/02/2023
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 15:52
tchar a écrit:
Akritas a écrit:
Mais mon désaccord avec tchar ne vient pas de là. J'ai écrit que les occidentaux ont poussé leur racisme à un degré inconnu dans d'autres sociétés, et il m'a répondu que c'était universel (sans + de détails).
Je t'invite à te renseigner sur le racisme en Inde, en Chine, au Japon, dans le monde arabo-musulman...
Tous des pays qui ont subi les effets du colonialisme blanc : Inde britannique, le Japon a connu la bombe nucléaire, les musulmans qui ont souffert les croisades, etc.
L'on ne dit pas "il s'agit de pays où se manifeste le racisme" mais "il s'agit de pays qui s'émancipe du colonialisme occidental".
Je suis sarcastique. Le wokisme veut enfermer une partie du globe dans la rhétorique victimaire. Ils s'enferment eux-même dans cette logique. Le problème c'est que nous ne pouvons pas prendre notre vie en main si nous nous voyons en tant que victime d'un système injuste. Bien sûr la vie n'est pas facile mais l'égalité des chances et l'égalité en droit existe. Des progrès ont été réalisé. En particulier dans les États sociaux démocrates. J'inclus le Québec qui est beaucoup plus progressiste que le reste du Canada et des USA.
Le cas des indépendantiste kanak
L'actualité concernant l'attitude de la gauche devant l'indépendantisme kanak est très intéressante.
Au Québec, nous avons perdu le référendum de 1995 sur la souveraineté. Jacques Parizeau avait alors affirmé : "nous avons perdu à cause du vote ethnique". Il voulait signalé l'ingérence du gouvernement canadien qui avait distribué la citoyenneté canadienne comme des bonbons afin d'augmenter les électeurs du camp du "non". Politique toujours en vigueur afin d'éteindre le mouvement indépendantiste.
À l'époque tout le monde c'était indigné de cette déclaration.
En Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes veulent empêcher l'immigration et d'accorder le vote aux descendants de l'immigration. Cela se justifie.
Pourtant, en France (et dans d'autres pays), poser ses mêmes questions peut vous voir d'être déclaré "fasciste" ou "d'extrême-droite". Voilà que Mélanchon appui les indépendantistes kanak.
Nous sommes au coeur du racialisme. Les peuples peuvent agir pour assurer leurs souverainetés du moment qu'ils ne sont pas blanc. Le racialisme veut diluer les blancs afin d'éliminer le mal à sa source puisqu'il s'agirait d'une race malfaisante. Est-ce qu'il faut rappeler qu'il n'existe pas de race mais la théorie racialiste ré-introduit dans l'espace publique ce concept moribond.
Donc, il est légitime de dire : La Nouvelle Calédonie au Kanak, La Palestine au palestiniens
mais il est fasciste de dire La France au français Le Québec au québécois ou l'Allemagne aux allemands.
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Nombre de messages : 5120 Age : 28 Localisation : Suisse Date d'inscription : 10/01/2022
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 16:13
Oui c’est comme Usul le youtubeur de gauche il est contre la réemigration des étrangers de France (et à mon avis a juste titre ) par contre faire réemigrer des « colons » (en réalité des petits fils de colon donc des gens né la bas ) blanc de kanakie ne lui pose pas de problème .
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tchar Exégète
Nombre de messages : 8134 Age : 72 Localisation : France sud-est Date d'inscription : 12/10/2012
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 17:27
alex_x a écrit:
Tous des pays qui ont subi les effets du colonialisme blanc : Inde britannique, le Japon a connu la bombe nucléaire, les musulmans qui ont souffert les croisades, etc.
Sauf que ce ne sont pas les Occidentaux qui sont les cibles de ces racismes. Il s'agit d'"ethnies" autochtones jugées traditionnellement inférieures, méprisées et discriminées. Faut-il, encore une fois, se renseigner. Je vais essayer de retrouver ce qu'en dit Ibn Warraq (originaire du Gujerat, en Inde) dans Why the West is Best.
Les croisades étaient des invasions violentes en ripostes à d'autres invasions violentes. Les pays "arabes" hors de la Péninsule arabiques sont des colonies arabes à la base, et les tensions n'ont pas disparu, voir la Kabylie, le Soudan...
alex_x a écrit:
L'on ne dit pas "il s'agit de pays où se manifeste le racisme" mais "il s'agit de pays qui s'émancipe du colonialisme occidental".
Non, voir plus haut.
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alex_x Professeur
Nombre de messages : 695 Age : 47 Localisation : Québec Date d'inscription : 16/02/2023
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 17:46
Ce n'est pas pour rien que j'ai dit que j'étais sarcastique.
Il faut éviter l'idéologie et regarder aux faits. Merci, de les rappeler.
Invité Invité
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 18:00
alex_x a écrit:
Est-ce que nous devons mettre en place une police de la pensée ? L'URSS l'a fait et a rempli ses prisons de criminels en puissance (selon l'idéologie de l'état marxiste) mais je ne voudrais pas vivre dans un tel monde.
Je suis fatigué de répondre à des propos aussi outranciers qui ressemblent à un homme de paille.
Qui a parlé de police de la pensée ? Personne. Ni moi, ni mes camarades anti-racistes et décoloniaux.
Pour rappel, le racisme est illégal. Combattre la pensée raciste ne nous transforme pas en censeurs. Tout ce que nous demandons, c'est l'équité et la justice. Nous ne cherchons pas à contrôler les pensées des gens, mais à dénoncer et déconstruire les systèmes de pouvoir qui perpétuent les inégalités et les discriminations.
Les lois contre les discours de haine visent à créer une société où chacun peut vivre avec dignité et respect. La comparaison avec l'URSS est non seulement abjecte, mais elle sert aussi à reformuler ma pensée de manière binaire et manichéenne pour la rendre absurde, ce qui n'honore pas ta probité.
alex_x a écrit:
Nous devons éviter d'importer les thèses racialistes des USA. Dans la majorité des états de l'occident, nous ne sortons pas de régimes ségrégationniste. En Nouvelle France, jusqu'à la victoire des britanniques, les français et les autochtones vivaient sous la grande paix de Montréal (1701). Il n'y avait pas de relation de colons et de colonisés.
Les Français ont débarqué sur des terres qui ne leur appartenaient pas, se sont approprié les terres des indigènes et certains ont été méthodiquement exterminés, comme les Mascoutins.
"La Grande Paix de Montréal" de 1701, bien qu'un traité de paix symboliquement important entre les Français et plusieurs nations autochtones, ne signifie en aucun cas que les relations étaient exemptes de dynamiques coloniales et de rapports de pouvoir inégaux. Si les Français avaient vraiment cherché la paix, ils auraient tout simplement évacué la région.
Les autochtones ont été continuellement confrontés à des pressions des colons français, y compris des expropriations et des tentatives de conversion forcée. Affirmer qu'il n'y avait pas de relation de colons et de colonisés en Nouvelle-France est une aberration historique. La plupart des indigènes n'avaient pas l'habitude de signer des accords sur du papier, car leurs traditions diplomatiques reposaient sur des pratiques orales et symboliques. Les Français ont ignoré ces traditions pour imposer leurs propres méthodes de négociation écrites, qui leur étaient avantageuses. En imposant ces outils diplomatiques, ils ont consolidé leur domination sur les Premières Nations. Ce papier leur a servi à fabriquer de nombreux casus belli, légitimant leur violence et oppression.
Comme ce document le souligne clairement Richard White dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], les Français ont exploité les rivalités entre les Premières Nations pour soutenir celles qui ne menaçaient pas leur hégémonie, allant même jusqu'à participer à des massacres après 1701. De même, Bruce G. Trigger dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] explore les interactions complexes et souvent coercitives entre les colons français et les nations autochtones, illustrant comment les méthodes de négociation écrites ont été utilisées pour dominer et exploiter les peuples autochtones.
alex_x a écrit:
Il existe des témoignages de personnes issus des minorités qui affirment ne pas vivre de racismes dans leurs quotidiens. Je pense à Murielle Chatelier.
Tu peux écouter son entrevue ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
“J’essaie de combattre cette pensée que le racisme définit notre expérience dans la vie.” Entretien avec Murielle Chatelier, cofondatrice de l’Association des Québécois unis contre le racialisme (AQUR)
Les expériences personnelles peuvent varier considérablement selon différents facteurs comme le milieu socio-économique, le lieu de résidence, ou encore le cercle social. Ce n'est pas parce que Murielle Chatelier n'a pas vécu le racisme qu'elle peut généraliser son expérience individuelle à tous les membres de sa communauté. Le racisme est une expérience collective qui affecte les groupes de manière différente selon le contexte.
Les études et les statistiques donnent la parole à des milliers de racisés, leur parole est certainement plus démonstrative de la réalité : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
Il y a des racisés qui votent pour l'extrême droite et qui ont tellement bien intériorisé le racisme ambiant qu'ils ne le voient plus. En se "blanchissant", c'est-à-dire en adoptant les valeurs et les perspectives des Blancs dominants, ils ne comprennent pas le racisme subi par ceux qui sont moins "blanchis" qu'eux, comme par exemple les primo-arrivants. Cette notion de "blanchiment" peut être expliquée par le fait de s'intégrer au point d'adopter les comportements et les normes des dominants, au détriment de sa propre identité et de la reconnaissance des injustices subies par les autres membres de sa communauté. Ils retirent ainsi quelques avantages, mais cet effort d'assimilation reste vain, car il ne leur permet jamais d'atteindre une véritable égalité avec les Blancs.
Houria Bouteldja explique dans ses livres que les personnes racisées qui cherchent à se "blanchir" font souvent des compromis sur leur propre identité et héritage culturel. Ce processus d'assimilation leur confère certains privilèges mais ne les met jamais à égalité totale avec les Blancs. Ils restent soumis à une hiérarchie raciale où, malgré leurs efforts pour s'intégrer, ils ne sont jamais pleinement acceptés comme égaux. Le "blanchiment" est ainsi un leurre, car il ne permet pas d'effacer les préjugés et discriminations structurelles.
Houria souligne que la lutte anti-raciste ne vise pas à essentialiser les individus en fonction de leur couleur de peau, mais à dénoncer et déconstruire les dynamiques sociales et historiques qui y sont associées. La couleur de la peau est utilisée par les systèmes de pouvoir occidentaux pour créer des catégories sociales bien distinctes. L'anti-racisme observe et combat ces dynamiques, sans réduire les personnes à leur apparence physique. Elle écrit : « Le "Blanc" est une construction politique et historique. [...] La blanchité est un privilège socialement et historiquement situé, qui confère des avantages et des opportunités ».
En résumé, les anti-racistes ne s'intéressent pas à la couleur de la peau pour essentialiser ou résumer les individus, mais pour comprendre et déconstruire les systèmes de pouvoir qui utilisent cette caractéristique pour maintenir des inégalités.
alex_x a écrit:
Je ne suis pas surpris. Les partisans du racialisme ignore la réalité des nations opprimées lorsqu'elles sont trop blanches. Et pourtant !
En 1961, les québécois blancs francophones du Québec étaient moins éduqués et plus pauvres que les noirs américains !
Il y a même eu des échanges et du support entre le mouvement des blacks panthers et des mouvements de luttes du Québec. Cela explique le titre du livre de Pierre Vallière : "Nègres blancs d'amérique".
Comparer le niveau de vie des Noirs américains et des Blancs francophones du Québec est absurde. Ces groupes vivent dans des pays différents, avec des contextes économiques et sociaux distincts. Les États-Unis, en tant que nation, sont plus riches que le Canada, et établir des comparaisons directes de cette nature est non seulement fallacieux, mais aussi révélateur d'un préjugé raciste sous-jacent. Insinuer qu'il serait inconcevable pour des Blancs d'être moins prospères que des Noirs où qu'ils se trouvent sur le globe trahit une forme de suprémacisme blanc. Le problème de la pauvreté, c'est la pauvreté elle-même, pas que certaines catégories de personnes soient moins pauvres que nous !!!
Même si les Québécois francophones ont souffert de la domination anglophone, ils bénéficient encore de certains privilèges de la blanchité par rapport aux peuples racisés. Cela ne signifie pas que leurs luttes ne sont pas légitimes, mais qu'elles doivent être comprises dans leur propre contexte historique et social.
Tant qu'à établir des comparaisons, pourquoi ne pas comparer ce qui est comparable ? Regardons la situation des personnes racisées au Québec face à celle des Blancs.
Les études montrent que les personnes racisées au Québec sont désavantagées dans plusieurs aspects socio-économiques. Par exemple, le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] révèle des taux de chômage plus élevés et des difficultés accrues à accéder à l'emploi pour les minorités visibles. Les données de Statistique Canada montrent également que les minorités visibles ont un revenu médian inférieur à celui des Québécois blancs, reflétant des barrières systémiques à l'égalité économique, source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Citation :
Tu parles de "tenants" de la théorie racialiste et du multiculturalisme (le rapport entre les deux ?), mais ces termes sont flous et souvent utilisés à tort et à travers. Peux-tu clarifier qui sont ces "tenants" ? Quels sont leurs fondateurs, leurs ouvrages de référence et les figures qui se réclament de leur pensée politique ?
alex_x a écrit:
Parmi les défenseurs de la théorie racialiste :
Reni Eddo-Lodge,Pourquoi je ne parle plus de race avec les blancs, 2018 et Le racisme est un problème de Blancs, 2018. Robin DiAngelo, Fragilité blanche, 2020.
Il ne s'agit plus de dénoncer les injustices et le racisme mais de mettre de l'avant une idéologie.
Je connais ces deux autrices et tu fais une grave erreur en qualifiant Reni Eddo-Lodge et Robin DiAngelo de "racialistes". Le racialisme est une idéologie raciste qui attribue des qualités ou des défauts physiques et intellectuels aux races, en se basant sur la couleur de peau : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Ces autrices, au contraire, sont des anti-racistes et ne cherchent pas à essentialiser les Blancs. Ce sont les Blancs eux-mêmes qui ont volontairement choisi de s'extirper du genre humain pour dominer les autres "races" — un concept qu'ils ont eux-mêmes créé ! Ils ont estimé ces autres races moins civilisées, prétendant que les personnes racisées étaient incapables de répondre positivement au fameux contrat social de Rousseau. Ce contrat social, comme l'explique très bien Charles Mills, sort les "animaux" de l'état sauvage pour les amener vers l'état de civilisation. Mills démontre que ce contrat social, prétendument universel, est en réalité un accord tacite entre les Blancs pour maintenir leur domination et légitimer la colonisation des non-Blancs. Cet accord est implicite, systématisé et intériorisé, ce qui signifie qu'il est profondément ancré dans les esprits sans être nécessairement exprimé ouvertement...
Robin DiAngelo, avec "Fragilité blanche", introduit le concept de la réaction défensive des Blancs lorsqu'ils sont confrontés aux discussions sur le racisme. Navré d'avoir à te le dire, mais cette conversation illustre parfaitement son propos ! Cette "fragilité blanche" empêche un véritable dialogue sur les inégalités raciales parce que les Blancs sont habitués à des privilèges qu'ils ne voient même pas. Quand ces privilèges sont remis en question, la réaction est souvent de nier ou de minimiser le problème. Ce mécanisme défensif sert à éviter une remise en question profonde et nécessaire qui permettrait une convergence et, à terme, la possibilité d'une lutte commune contre les méfaits du capitalisme.
Ce que tu ne sembles pas comprendre, c'est que les anti-racistes ne parlent pas de mélanine. Les anti-racistes partent d'un constat : nos sociétés ont été modelées par des systèmes racistes, et on n'en sort pas simplement parce que des lois l'ont décrété. C'est plus complexe et moins manichéen que cela.
alex_x a écrit:
Au contraire de cette idée d'un racisme systémique, le racisme est principalement le résultat de préjugés individuels et non d'institutions ou de structures sociales. La société de droit offre des chances égales à tous, indépendamment de la race. Un facteur d'injustice important mis de côté est celui du milieu socio-économique d'où nous sommes issus. Il n'y a pas de fonctionnaire qui se lève la nuit pour trouver de nouvelles façons d'enlever des droits humains à des minorités ethniques.
La société est la somme de nos individualités. Si une grande partie de cette masse est raciste, cela génère inévitablement des problèmes !
Les gens ne naissent pas racistes, ils le deviennent à travers une socialisation qui leur inculque des rapports de domination et de privilège en fonction de la couleur de leur peau.
Le racisme systémique ne disparaît pas simplement parce que des lois anti-discrimination existent. Il est profondément ancré dans les politiques, les pratiques et les normes sociales. Par exemple, les discriminations à l'embauche, les biais dans le système judiciaire, les inégalités en matière d'éducation et de logement sont des manifestations de ce racisme systémique.
En résumé, prétendre que le racisme est uniquement le résultat de préjugés individuels est non seulement naïf, mais aussi dangereux. Cela empêche toute remise en question profonde des systèmes de pouvoir en place. C'est cela, la "fragilité blanche". Cette complaisance face aux structures racistes permet à ces systèmes de perdurer et empêche l'instauration d'une véritable justice sociale.
alex_x a écrit:
Le concept de privilège blanc est simpliste et injuste, car il ne tient pas compte des difficultés et des luttes que peuvent rencontrer les personnes blanches issues de milieux défavorisés. Ils s'agit d'une généralisation excessive qui vise à retirer des droits humains à certains groupes au nom d'une histoire réelle ou fantasmée plutôt que lutter pour les droits de tous sans tenir compte du groupe ethnique d'appartenance.
Lis-tu vraiment les auteurs anti-racistes que tu cites ? Parce que non, il ne s'est JAMAIS agi de retirer des droits aux uns pour les accorder à d'autres. Ce serait ridicule de procéder ainsi. Que tu le comprennes de cette manière révèle encore une fois cette "fragilité blanche" qui entend "on va me dépouiller" lorsqu'on dit "on veut abattre les structures racistes" !
Le privilège blanc ne nie pas les difficultés que peuvent rencontrer les Blancs issus de milieux défavorisés. Il souligne que, malgré ces difficultés, ils ne subissent pas les désavantages supplémentaires liés à la couleur de leur peau. Par exemple, un Blanc pauvre peut rencontrer des obstacles économiques, mais il n'aura pas à affronter le racisme systémique qui complique encore plus la vie des personnes racisées avec l'accès à un emploi valorisant, à un logement digne, etc.
Pour avancer, il est crucial de comprendre que la lutte pour l'égalité des droits n'est pas un jeu à somme nulle. Les gains pour les uns ne doivent pas être perçus comme des pertes pour les autres, mais comme un pas vers une société plus juste et équitable pour tous.
alex_x a écrit:
Les discussions sur le racisme systémique peuvent conduire à des limitations de la liberté d'expression. Cela crée un environnement où les gens se sentent contraints de ne pas exprimer leurs opinions de peur d'être accusés de racisme sans raison valable. C'est la cancel culture (culture de l'annulation). Parfois, c'est par un confrère jaloux qui voit là une façon de se venger pour une promotion non obtenue par exemple.
Dire que ces discussions limitent la liberté d'expression est un détournement du vrai problème. Les personnes racisées, qui subissent quotidiennement des discriminations, sont souvent réduites au silence bien avant que la "cancel culture" ne devienne un sujet de débat.
Mon tonton raciste geint souvent sur l'impossibilité de dire "un travail de bougnoul"... Lui y voit une limitation de sa liberté d'expression, moi, je perçois ça comme une invitation à réfléchir plus profondément sur l'impact de ses paroles et actions.
alex_x a écrit:
Les méthodologies utilisées pour démontrer le racisme systémique et le privilège blanc sont trompeuses. Les données et les exemples utilisés sont anecdotiques ou ne sont pas représentatifs de la société dans son ensemble.
Je dois avouer que je te trouve culotté ! Citer l'exemple isolé de Murielle Chatellier pour affirmer que le racisme n'existe pas, mais qualifier d'anecdotiques les études remontant des milliers de témoignages, c'est un sommet d'audace ! Quel niveau d'hypocrisie faut-il pour utiliser un exemple isolé comme preuve, tout en ignorant délibérément les vastes ensembles de données qui démontrent l'existence du racisme systémique ?
alex_x a écrit:
Et, surtout, il ne faut pas nier les progrès réalisés en matière de droits civiques et d'égalité raciale, plutôt que de mettre l'accent mis sur le racisme systémique (qui n'existe pas).
Ce que j'ai compris : Cela n'existe pas mais, il y a des progrès (LOL) et nous (les anti-racistes) serions bien aimables d'en tenir compte pour arrêter d'emmerder les p'tits blancs
alex_x a écrit:
Cela ne peut que conduire à la focalisation sur les différences raciales et risque d'accentuer les divisions raciales plutôt que de les guérir. Ils préfèrent mettre l'accent sur des initiatives qui encouragent l'unité et la coopération entre les races. Ainsi, l'on voit apparaître des safes spaces (des espaces sécuritaires) dans les universités où les méchants hommes blancs n'ont pas le droit d'y être.
Il existe bien des espaces réservés aux femmes, aux enfants de - 7 ans, aux alcooliques, etc. Pourquoi cela pose-t-il problème lorsqu'il s'agit des personnes racisées ? Qu'est-ce que tu irais faire dans une réunion des alcooliques anonymes si tu n'es pas toi-même alcoolique ? Ces espaces ne sont pas là pour exclure mais, pour libérer la parole de ceux qui veulent partager une expérience commune ...
alex_x a écrit:
Nous retournons à la ségrégation d'autrefois. Peut importe que ce soient des blancs, des noirs, des jaunes ou des bleus qui sont exclus... le racisme c'est du racisme.
Tu n'as pas l'impression d'exagérer et de surinterpréter ? Comparer les safe spaces à la ségrégation raciale historique est une insulte à la mémoire de ceux qui subissaient des injustices au point d'être forcés de mourir dehors, faute de trouver un hôpital pour les Noirs. On est loin de cette réalité. Un peu de dignité et de retenue donneraient plus de crédibilité à ton commentaire !
alex_x a écrit:
Pour la thèse du multiculturalisme (du moins dans la perspective canadienne) : Charles Taylor.
Il met de l'avant le concept de communautarisme c'est-à-dire la croyance que les individus sont façonnés par les communautés culturelles auxquelles ils appartiennent. Il estime que ces communautés ont des valeurs et des traditions qui doivent être protégées et promues. Par conséquent, il critique l'idée de l'universalisme. L'idéal selon lequel nous appartenons tous à une humanité commune au nom de laquelle nous devons construire le vivre ensemble.
Les adeptes du multiculturalisme canadien pensent que nous ne devons pas imposer les valeurs occidentales blanches aux communautés musulmanes vivant au Canada. Ils ont parfaitement le droit d'exciser leurs fillettes, d'empêcher leurs femmes d'accéder aux universités ou d'imposer le voile dans l'espace publique. Nous devons respecter leurs valeurs culturelles. C'est dans leur culture point. Certains ont même avancer l'idée de permettre au droit familial ontariens d'utiliser la charia pour les causes concernant des musulmans. Le gouvernement fédéral a même penser créé des hypothèques hallal selon la même charia.
Non. C'est n'importe quoi. Ton interprétation du multiculturalisme est complètement erronée et caricaturale. Charles Taylor, en défendant le multiculturalisme, ne promeut en aucun cas des pratiques barbares comme l'excision ou la soumission des femmes. Où sont tes preuves ? C'est trop facile de salir quelqu'un sans fondement. Montre-moi où Taylor aurait écrit que l'excision est une pratique culturelle valable et souhaitable.
Le concept de communautarisme selon Taylor repose sur la reconnaissance et le respect des diverses identités culturelles au sein d'une société, par exemple : le boubou africain comme tenue digne. Il ne s'agit pas de permettre des agressions, des violations des droits humains sous couvert de traditions culturelles, mais de créer un espace où différentes cultures peuvent coexister en harmonie tout en respectant les lois et les valeurs fondamentales des droits humains qui sont le fondement du vivre ensemble !
alex_x a écrit:
Tu sais que tu es devant une personne qui ne fait pas l'unanimité quand même des wokes qui soutiennent l'intersectionnalité trouvent qu'il s'agit d'un auteur trop radical !
La radicalité n'est pas toujours une mauvaise chose. Plutôt que de te fier à l'opinion des autres, tu aurais pu faire un effort et te forger ton propre avis, ce qui témoignerait d'une certaine ouverture d'esprit. L'ouverture d'esprit implique d'explorer les idées par soi-même et de se confronter à des perspectives différentes, même si elles paraissent inconfortables ou extrêmes. Cela permet de mieux comprendre la complexité des enjeux en jeu et d'engager des discussions plus éclairées et nuancées.
alex_x a écrit:
Est-ce que tu es sérieux ? Tu sais qu'il existe une loi en Russie qui interdit la promotion et la défense des droits des LGBT ?
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je répondais à ton argument qui disait que plus on défend des droits, plus on fait dans l'inclusivité et plus il y aurait, selon toi, de victimes d'agressions :
alex_x a écrit:
Comme l'a signalé Tchar, personne n'a attendu le wokisme pour défendre les droits des LGBT, des femmes et des minorités. Au contraire, la théorie racialiste contribue à augmenter les incidents racistes partout où elle devient la norme.
Dernière édition par Akritas le Dim 2 Juin 2024 - 18:36, édité 2 fois
tchar Exégète
Nombre de messages : 8134 Age : 72 Localisation : France sud-est Date d'inscription : 12/10/2012
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 18:01
alex_x a écrit:
Ce n'est pas pour rien que j'ai dit que j'étais sarcastique.
Désolé, je ne vois pas toujours le deuxième degré...
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Invité Invité
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 18:16
Un etre humain a écrit:
Ce n’est pas que cela semble impartiale ou non qui importe , c’est surtout que c’est la seul façon de sortir d’une visions polarisante du monde , qui ne feras à terme qu’inverser les schémas de domination là où il faudrait les dépasser . Le dépassement des rôles polarisant de bourreau victimes à l’échelle d’une ethnie ce n’est pas refuser la justice c’est l’accomplir car c’est mettre un terme à la logique de vendetta . Ça n’empêche pas de faire de la prévention contre le racisme , ça n’empêche pas de sanctionner le racisme ça permet même de le sanctionné de manière plus efficace et impartial puisque ce sont les actes des individus qui sont condamnés pas un groupe (en réalité hétérogène ) comme les blancs etc .
Les concepts de justice et de prévention contre le racisme que tu évoques sont effectivement essentiels, mais ils ne doivent pas être utilisés pour effacer ou diluer les responsabilités historiques et actuelles des systèmes de pouvoir. La justice ne consiste pas seulement à sanctionner les actes individuels de racisme, mais à démanteler les structures systémiques qui perpétuent ces inégalités.
Il ne s'agit pas d'inverser les schémas de domination, mais de les abolir. Cela nécessite une reconnaissance claire des privilèges et des oppressions, ainsi qu'un engagement à transformer les institutions et les pratiques qui maintiennent ces inégalités. Ignorer ces dynamiques au nom d'une fausse impartialité revient à maintenir le statu quo et à perpétuer les injustices.
alex_x a écrit:
Donc, il est légitime de dire : La Nouvelle Calédonie au Kanak, La Palestine au palestiniens
mais il est fasciste de dire La France au français Le Québec au québécois ou l'Allemagne aux allemands.
Je trouve ton propos complètement hallucinant. Les situations des Kanaks en Nouvelle-Calédonie et des Palestiniens en Palestine ne sont pas comparables à celles des Français en France ou des Québécois au Québec !
Les Kanaks vivent toujours sous l'administration française qui contrôle de nombreux aspects de leur vie, tout comme les Palestiniens vivent sous occupation et n'ont pas d'État indépendant pour déterminer librement leur destin. Ce sont des indigènes colonisés, encore aujourd'hui privés de leur autonomie et de leur liberté.
En revanche, les Français et les Québécois exercent le contrôle sur leurs propres institutions et gouvernements. Ils ne subissent pas les violences d'une police d'occupation. La France et le Québec appartiennent déjà à leurs citoyens, qui ont le pouvoir d'influencer leur avenir à travers des processus démocratiques. Dire "La France aux Français" ou "Le Québec aux Québécois" dans ce contexte est non seulement absurde, mais cela révèle une profonde ignorance des dynamiques de pouvoir et des réalités historiques. Ces populations ne sont pas sous domination étrangère ni privées de leurs droits fondamentaux, bien que la situation des Québécois puisse être plus nuancée. Ont-ils le droit d'être 100% indépendants ? Bien sûr ! Mais ils jouissent déjà d'une autonomie bien supérieure à celle des Palestiniens et des Kanaks, qui sont toujours opprimés et marginalisés.
Récemment, cinq jeunes Kanaks ont été tués par l'État colonial français, un rappel brutal de la violence que subissent encore les peuples colonisés. Comparer cette réalité à la situation des Français ou des Québécois, qui exercent déjà leurs droits politiques et civils, démontre une mauvaise foi évidente.
Les slogans nationalistes comme "La France aux Français" ou "Le Québec aux Québécois" sont souvent utilisés dans des contextes de pays déjà indépendants pour exclure et marginaliser les autres, souvent prononcés lors de campagnes électorale de l'extrême droite. Ils n'ont rien à voir avec les luttes légitimes des peuples colonisés pour leur indépendance et leur autonomie.
tchar Exégète
Nombre de messages : 8134 Age : 72 Localisation : France sud-est Date d'inscription : 12/10/2012
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 18:32
Akritas a écrit:
Ça n’empêche pas de faire de la prévention contre le racisme , ça n’empêche pas de sanctionner le racisme ça permet même de le sanctionné de manière plus efficace et impartial puisque ce sont les actes des individus qui sont condamnés pas un groupe (en réalité hétérogène ) comme les blancs etc .
Il faudrait quand même sortir de cette repentance unilatérale. La colonisation occidentale n'a pas fait que du bien, mais pas que du mal non plus. Ou faut-il se repentir pour l'arrêt des sacrifices humains, du cannibalisme, de l'esclavage, dans bien des cas ? Même la colonisation anglaise en Inde a mis fin à la combustion des veuves, ce que la colonisation islamique précédente, autrement plus dévastatrice et meurtrière par ailleurs, n'avait pas été fichue de faire.
Invité Invité
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 18:49
tchar a écrit:
Akritas a écrit:
Ça n’empêche pas de faire de la prévention contre le racisme , ça n’empêche pas de sanctionner le racisme ça permet même de le sanctionné de manière plus efficace et impartial puisque ce sont les actes des individus qui sont condamnés pas un groupe (en réalité hétérogène ) comme les blancs etc .
Il faudrait quand même sortir de cette repentance unilatérale. La colonisation occidentale n'a pas fait que du bien, mais pas que du mal non plus. Ou faut-il se repentir pour l'arrêt des sacrifices humains, du cannibalisme, de l'esclavage, dans bien des cas ? Même la colonisation anglaise en Inde a mis fin à la combustion des veuves, ce que la colonisation islamique précédente, autrement plus dévastatrice et meurtrière par ailleurs, n'avait pas été fichue de faire.
Personne n'a rien demandé à l'Occident !
Aucun bien n'existe sans consentement.
Imagine. Des extraterrestres se pointent chez toi, refont toute la décoration, t'ordonnent de vivre dans le cagibi, massacre ton chien mais te font profiter de leur technologie avancée. Est-ce que tu dois trouver que ta vie s'est améliorée ? Faut-il remercier les extraterrestres de 'leurs bontés" à ton égard même s'ils n'ont pas respecté ton consentement ?
C'est exactement ce qu'a fait l'Occident avec la colonisation. Les sacrifices humains, le cannibalisme, l'esclavage, sont des pratiques que les colonisateurs ont souvent utilisé pour justifier leurs actes de domination et d'oppression, mais ces justifications ne tiennent pas face aux atrocités et aux destructions qu'ils ont perpétrées eux-mêmes allant jusqu'à exterminer des peuples méso-américains entiers, exterminant des cultures entières. La colonisation n'était pas un acte de charité, mais une entreprise de pillage, de violence et de destruction culturelle. Ne nous trompons pas de sauvages ...
Chaque société a ses propres dynamiques et il n'appartient pas aux colonisateurs de décider de la validité ou de la supériorité de leurs propres pratiques. Les peuples colonisés n'avaient pas besoin de "sauveurs" ...
tchar Exégète
Nombre de messages : 8134 Age : 72 Localisation : France sud-est Date d'inscription : 12/10/2012
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 18:59
Akritas a écrit:
Personne n'a rien demandé à l'Occident !
Ce n'est même pas vrai, ils ont pratiquement toujours trouvé des alliés sur place, qui parfois subissait auparavant une autre colonisation bien plus dure (par exemple les Tlaxcaltèques pour Cortès).
Akritas a écrit:
Aucun bien n'existe sans consentement.
Est-ce que les pays dits arabes, en-dehors de ceux qui le sont depuis le début, avaient demandé quelque chose ?
Akritas a écrit:
La colonisation n'était pas un acte de charité, mais une entreprise de pillage, de violence et de destruction culturelle.
L'un n'empêche pas l'autre. Ce manichéisme simpliste devient lassant.
Invité Invité
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 19:01
tchar a écrit:
L'un n'empêche pas l'autre. Ce manichéisme simpliste devient lassant.
Autant que ton obsession pour l'islam ...
guy lee Etudiant
Nombre de messages : 295 Age : 54 Localisation : toulon Date d'inscription : 21/05/2024
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Dim 2 Juin 2024 - 19:03
Akritas a écrit:
tchar a écrit:
Akritas a écrit:
Ça n’empêche pas de faire de la prévention contre le racisme , ça n’empêche pas de sanctionner le racisme ça permet même de le sanctionné de manière plus efficace et impartial puisque ce sont les actes des individus qui sont condamnés pas un groupe (en réalité hétérogène ) comme les blancs etc .
Il faudrait quand même sortir de cette repentance unilatérale. La colonisation occidentale n'a pas fait que du bien, mais pas que du mal non plus. Ou faut-il se repentir pour l'arrêt des sacrifices humains, du cannibalisme, de l'esclavage, dans bien des cas ? Même la colonisation anglaise en Inde a mis fin à la combustion des veuves, ce que la colonisation islamique précédente, autrement plus dévastatrice et meurtrière par ailleurs, n'avait pas été fichue de faire.
Personne n'a rien demandé à l'Occident !
Aucun bien n'existe sans consentement.
Imagine. Des extraterrestres se pointent chez toi, refont toute la décoration, t'ordonnent de vivre dans le cagibi, massacre ton chien mais te font profiter de leur technologie avancée. Est-ce que tu dois trouver que ta vie s'est améliorée ? Faut-il remercier les extraterrestres de 'leurs bontés" à ton égard même s'ils n'ont pas respecté ton consentement ?
C'est exactement ce qu'a fait l'Occident avec la colonisation. Les sacrifices humains, le cannibalisme, l'esclavage, sont des pratiques que les colonisateurs ont souvent utilisé pour justifier leurs actes de domination et d'oppression, mais ces justifications ne tiennent pas face aux atrocités et aux destructions qu'ils ont perpétrées eux-mêmes allant jusqu'à exterminer des peuples méso-américains entiers, exterminant des cultures entières. La colonisation n'était pas un acte de charité, mais une entreprise de pillage, de violence et de destruction culturelle.
Chaque société a ses propres dynamiques et il n'appartient pas aux colonisateurs de décider de la validité ou de la supériorité de leurs propres pratiques. Les peuples colonisés n'avaient pas besoin de "sauveurs" ...
coucou
personne a besoin de sauveur contre son grès ... même Dieu impose pas sa "voie" ...
en fait si tu donne vas savoir quoi a vas savoir qui cela implique rien ...ou c'est pas un don
je prends souvent le cas d'un tueur qui donne 1 million a la croix rouge ... a son procès on parlera pas de son don car cela a rien a voir avec son crime ... c'est le principe de Dieu ... tes bonnes actions ne compensent pas tes mauvaises ... donc hommes comme Dieu ce principe est clair ...vas savoir pourquoi certains pensent le contraire de ce principe universel
alex_x Professeur
Nombre de messages : 695 Age : 47 Localisation : Québec Date d'inscription : 16/02/2023
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Ven 7 Juin 2024 - 0:45
Nouvelles dérives wokes:
Il ne faut plus dire femme mais personne avec un trou avant. Je ne suis pas transphobe mais je suis contre l'idéologie qui veut effacer les femmes.
La société canadienne du Cancer s'excuse de ne pas utiliser l'expression "trou avant" mais "col de l'utérus"... parce qu'ils ont reçu des plaintes. C'est extra terrestre.
L'université d'Ottawa (Canada) fait une remise de diplôme uniquement pour les étudiants noirs
C'est vrai que c'est très difficile pour les personnes noires d'obtenir un diplôme (c'est du sarcasme). Nous devons les encourager en faisant une cérémonie uniquement pour les étudiants noirs. Ainsi, ils seront encouragé et ils ne devront pas partager la scène avec des étudiants blancs.
La ségrégation restera toujours de la ségrégation. Maintenant, il suffit de dire que c'est de l'inclusion... et cela devient acceptable. Beurk l'idéologie woke.
Dernière édition par alex_x le Ven 7 Juin 2024 - 2:16, édité 1 fois
alex_x Professeur
Nombre de messages : 695 Age : 47 Localisation : Québec Date d'inscription : 16/02/2023
Sujet: Re: Avec la culture woke, le retour à l’obscurantisme Ven 7 Juin 2024 - 1:50
Akritas a écrit:
Pour rappel, le racisme est illégal.
Le racisme n'est pas illégal. Le discours haineux et la discrimination raciale sont des crimes. Être raciste est terriblement mal... mais cela ne peut être un crime puisque cela relève de l'intime.
Aucun gouvernement ne peut mettre en place une loi pour rendre illégale la pensée raciste... même si l'extrême gauche aimerait scruter les pensées de tous et chacun. C'est son grand fantasme.
Ne pouvant le faire, les wokes utilisent la répression de la cancel culture. Une des techniques utilisées est l'extrême-droitisation. Dès qu'une personne remet en question le discours diversitaire, il se voit accoler l'étiquette d'extrême droite. Pourtant, personne ne peut définir ce qu'est l'extrême droite. Et pour cause. Il s'agit d"une étiquette afin d'identifier les infréquentables. Ceux que l'on ne devrait pas écouter. Comme Murielle Châtelier, une femme noire, qui lutte pour la fin de la discrimination raciale et contre le régime diversitaire qui ne fait que jeter de l'huile sur le feu. Son analyse est confirmé par cet article qui affirme : "Réductrices, les formations en équité , diversité et inclusion sont une solution « facile » qui jette de la poudre aux yeux aux employés, aux clients, aux fournisseurs et au conseil d’administration »
Les autochtones ont été continuellement confrontés à des pressions des colons français, y compris des expropriations et des tentatives de conversion forcée.
Il y a peu tu ne connaissais rien à la situation du peuple québécois colonisé et soumis par le régime britannique en Amérique. Maintenant tu reprends le discours des anglophones qui font du Québec bashing en affirmant qu'il ne s'agit pas d'un peuple "colonisé" mais un peuple raciste envers ses minorités et les autochtones. Tu utilises des sources anglophones pour le démontrer. Pourtant, si tu parlais tu peuple haïtiens, tu utiliserais des sources haïtiennes.
Le régime diversitaire n'écoute pas la parole de ceux qui ont vécu les outrages de l'histoire si le peuple en question est blanc. Le blanc ne peut pas avoir connu la colonisation, la déportation et les attaques contres ses institutions. Seul les peuples de "couleurs" peuvent affirmer de telle chose. Encore l'essentialisation de la race. C'est au coeur du régime diversitaire.
Pourtant, il y a eu la déportation des acadiens. Il y a l'exécution des patriotes qui demandaient un gouvernement responsable pour le bas canada (les canadiens français). L’exécution de Louis Riel qui se battait pour les droits des francophones et métis de sa province (le Manitoba). Le premier ministre du Canada avait affirmé : « Il sera pendu, même si tous les chiens du Québec aboient en sa faveur ».
Le Canada anglais propage cette idée du peuple québécois comme un peuple raciste. Nous sommes le seul peuple en Amérique qui a mis en place une loi qui interdit le port des signes religieux. Pas aux élèves - comme en France - mais uniquement à ceux qui détiennent le pouvoir : policiers, juges, enseignants, etc. Le Canada anglais de s'exclamer "ha ha" vous voyez comme il s'agit de racistes. Imaginez comment nous serions traités si nous oserions une laïcité comme en France !
Micheline Labelle, Le Devoir a écrit:
On peut se demander si l’épithète de « racisme systémique » pourrait s’appliquer au Quebec bashing acharné en provenance du Canada anglais et de certains milieux minoritaires au Québec. Historiquement, ce fut le cas, car ce « racisme systémique » était fondé sur l’idée de la supériorité biologique, morale et intellectuelle de la présumée « race canadienne anglaise » sur la « race canadienne-française » qu’il a fallu mater par les armes, la politique et la religion.
Pour revenir aux autochtones, le régime français était à mille lieues du génocide des indigènes organisés par les britanniques et, ensuite, par le gouvernement canadien. Bien sûr, nous devons nous garder de juger le passé avec nos yeux d’aujourd’hui.
Sur l'essentiel, il est faux de dire que les colonies ont été établies sur des terres non cédées. Les colons français ne sont pas installé sur des terres appartenant aux autochtones.
Citation :
60 ans plus tard, lorsque Samuel de Champlain est arrivé à Québec, les nations Iroquoïennes du Saint-Laurent n’étaient plus là. Les historiens et les archéologues se perdent en conjectures sur ce qui leur est arrivé. Il est possible que ces nations aient été décimées par des maladies contractées au contact des Européens. Samuel de Champlain, quant à lui, affirme que les Iroquois cherchaient depuis 1570 à contrôler le Saint-Laurent afin d’avoir un accès plus libre aux fournitures européennes que la traite des fourrures procurait déjà à cette époque. Selon lui, les survivants des Iroquoïens du Saint-Laurent se seraient réfugiés en Huronie.
Jean-Philippe Garneau, professeur d'histoire, Université du Québec à Montréal a écrit:
Plusieurs ont rappelé que ce groupe iroquois, historiquement établi dans l’État de New York actuel, n’avait pas occupé durablement le territoire montréalais au moment de l’établissement des colons français.
(...)
Ce n’est pas le fait le plus troublant de cette nouvelle vulgate canadienne, à mon avis. Je crois qu’il est temps de réfléchir de manière historique et de montrer que cette idée de « territoire non cédé » est le plus pur produit du colonialisme britannique. Car c’est bien ce principe de « cession » du territoire qui a servi à déposséder les Autochtones, tant aux États-Unis qu’au Canada (et ailleurs en Australie). Or, il est évident que, dans le contexte politique actuel, cette vieille fourberie coloniale sert aussi à délégitimer les prétentions politiques québécoises. Retour très bref sur un parcours historique apparemment (très) mal connu.
(...)
Les travaux sont assez d’accord sur ce point : nulle conquête, nul achat de territoire, mais une cohabitation qui repose sur une approbation des Autochtones alliés des Français.
En résumé, les anti-racistes ne s'intéressent pas à la couleur de la peau pour essentialiser ou résumer les individus
Et pourtant c'est ce qu'ils font. Le sociologue Mathieu Bock-Côté va jusqu'à parler d'une "corruption intellectuelle des sciences sociales".
Mathieu Bock-Côté a écrit:
Le «régime diversitaire», tel que je l’entends, est la transformation du régime démocratique par la réinterprétation de l’ensemble de ses principes, de ses institutions et de ses pratiques, à la lumière de la diversité. Il ne s’agit toutefois pas d’une diversité qui se présente comme la diversité des cultures, des peuples ou des idées, mais d’une diversité qui se pense à la manière d’un procès contre ce que l’on croit être la civilisation occidentale.
Citation :
Ton interprétation du multiculturalisme est complètement erronée et caricaturale.
Le gouvernement canadien pense introduire les hypothèques islamiques :
Le Canada suit l'exemple allemand. Il faut voir là bas les dérives. L'immigration massive sans intégration - fidèle au dogme du multiculturalisme - n'a pas produit une nation moins blanche, moins raciste et plus ouverte. Au contraire, nous sommes devant une explosion des crimes, de la violence et des viols.