A titre d'illustration, un bref extrait d'une psychologisation de Saül, le premier Roi des Juifs, sur le site de la revue théologique Cairn, https://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-theologique-2011-2-page-245.htm
"(...) Toujours est-il que c’est sur ce fond contrasté, cette rigidité saülienne face à la souplesse nécessaire à la survie politique — son tempérament mélancolique et sa carence de vie intérieure — que va se produire un bouleversement radical d’esprit lié à une incapacité de se fixer à une forme d’inspiration : au lieu de la plénitude de l’esprit, l’inspiration divine est un vent mauvais qui s’installe et tourmente le roi. La jalousie provoquée par l’onction d’un concurrent, de David, ou le succès découlant de cette onction, est étroitement liée à ce bouleversement d’esprit sans que l’on puisse, de manière mythique ou purement littéraire, en déterminer la priorité étiologique. Cette jalousie va se manifester par des actes répétés d’agressions qui trahissent la structure projective ou paranoïaque de l’existence de Saül, jusqu’à ce que cette structure se confirme et se délite dans une mélancolie sévère aboutissant à la consultation de la nécromancienne et au suicide...".