La décroissance

je n'aime pas beaucoup le mot "décroissance", qui peut pour beaucoup paraître négatif. Je dirais plutôt par exemple "croissance durable" ou quelque chose comme ça.

Pour des gens convaincus et le pratiquant déjà, ça ne me gêne pas, mais pour ceux qui n'ont pas encore compris que la croissance éternelle est catastrophique, ce seul mot les bloquera et ils l'assimilent au "retour à la bougie".

C'est notre mentalité "durable" qui doit croître, la justice, la solidarité...

Sorry si je n'ai pas regardé la vidéo, j'en ai déjà vu suffisamment sur le sujet. Déjà il y a plusieurs dizaines d'années il en était question comme d'une urgence.

Au passage, il se trouve que je possède l'ouvrage collectif Etre humain en système capitaliste (éditions Yves Michel). Un chapitre prône expressément la décroissance. Il est de Gérard Weil, décédé il y a un peu plus d'un an, et qu'on connaissait ici sous le nom de Geveil.

oui il a passé les dernières années de sa vie dans un village écologique-décroissant, mais il y a été malheureux... peut-être pas sur le plan de cet engagement, mais pour d'autres raisons.

Bonjour, Tchar ; bonjour, Triskel, bonjour à tous !


Dans cette vidéo, Jean-Marc Jancovici dit expressément que, qu'on aime le concept ou pas, qu'on le souhaite ou pas, on va subir une décroissance forcée. Rien ne nous y a préparés, sinon les quelques prophètes qui s'égosillent dans le désert. Quelques-uns les ont entendus et s'efforcent de prendre des dispositions, mais une grosse partie de nos contemporains n'a pas conscience que le maintien d'une croissance positive dans les pays puissants se maintient parce que des humains, des animaux et des végétaux meurent ou dépérissent ici et là-bas.
La Chine veut plus de pétrole et de gaz, l'Afrique veut plus de pétrole et de gaz. En France, nous n'en avons guère, et nous avons maintenu des relations avec divers pays producteurs pour nous assurer l'accès à leurs ressources. Mais la demande devient considérablement plus forte que l'offre, et les prix vont devenir inaccessibles. Les USA ont des réserves sur leur territoire, et l'envolée des cours les poussera seulement à taper dans les pétroles et gaz de schiste. Il y a quelques années, la Russie avait fait les yeux doux à l'Allemagne, qui se laissait un peu tenter, mais n'a pas montré assez d'enthousiasme dans ses choix stratégiques. Vexée, la Russie s'est davantage tournée vers l'est.
Dans les années qui viennent, je crois que la France et une bonne partie de la communauté européenne vont se prendre une méchante claque dans la figure, et vont devoir apprendre à vivre avec très peu (et parfois à mourir dans la misère et la violence).

on y est déjà, Schpatz...  ceux qui n'y sont pas préparés vont morfler, et ceux qui ont de petits revenus sont déjà en plein dedans...

La décroissance c'est l'avenir. Il faut savoir ce qu'on veut faire. Ce sont bien nos sociétés industrielles qui produisent à outrance.
Les spirituels sont comme les autres finalement. Ils sont attachés à leurs habitudes bourgeoises occidentales.

Le système économique actuel doit être transformé. La croissance continue est insoutenable pour la terre et les populations asservies.

Je ne pense pas que la décroissance soit la solution , les pays pauvres doivent encore se développer pour pouvoir nourir leurs populations .
Je ne pense pas non plus qu’il faille produire plus à tout prix mais maintenir un certain niveau de production sans l’augmenter de manière drastique pour trouvé des solutions écologiques aux problème d’aujourd’hui .
Il faut sortir de la logique du tout aux rien , ce n’est pas applicable ça ne l’a jamais été .

Je ne pense pas que la décroissance soit la solution  , les pays pauvres doivent encore se développer pour pouvoir nourir leurs populations .
Je ne pense pas non plus qu’il faille produire plus à tout prix mais maintenir un certain niveau de production sans l’augmenter de manière drastique pour trouvé des solutions écologiques aux problème d’aujourd’hui .
Il faut sortir de la logique du tout aux rien , ce n’est pas applicable ça ne l’a jamais été .

Bonjour, Un être humain ; bonjour à tous !

Que la décroissance soit une "solution" ou pas, je crois qu'elle est incontournable : ce n'est pas une décroissance choisie, planifiée, mais une décroissance subie, et d'autant plus douloureuse. On ne peut pas faire grossir le gâteau, on ne peut que faire des parts plus petites, ou accepter que certains puissent en manger pendant que les autres les regardent. Jusqu'à maintenant, les européens se gavaient pendant que beaucoup d'asiatiques, d'africains et de latino-américains les regardaient en salivant. Nous allons faire partie de ceux qui regardent et salivent. On va moins se suicider, moins faire d'accidents de voiture, d'hypertension et de diabète, et davantage mourir de soif, de faim, de froid, de chaud, de maladies microbiennes et virales... Sans doute aussi de balles, de blessures de couteaux...

Il faudrait peut-être commencer par définir ce qu'on attend par décroissance : produire moins ? Consommer moins mais mieux ?

Peut-être, sur un plan purement économique (mais quoi d'autre ?), accepter que le PIB global, le pouvoir d'achat global et individuel, diminuent, qu'on n'en fasse plus le principal indicateur de santé d'une société.

Ça me paraît évident qu’on prend le problème à l’envers , il faut élever le pouvoir d’achat des pays pauvres non diminués celui des pays riches .
Je suis pas du tout capitaliste mais je pense qu’on se trompe de combat .

Un etre humain a écrit:

Ça me paraît évident qu’on prend le problème à l’envers , il faut élever le pouvoir d’achat des pays pauvres non diminués celui des pays riches .
Je suis pas du tout capitaliste mais je pense qu’on se trompe de combat .

En n'oubliant quand même pas qu'il y a aussi des pauvres dans les pays riches et des riches dans les pays pauvres.

Bonsoir, lhirondelle ; bonsoir à tous !

lhirondelle a écrit:

Il faudrait peut-être commencer par définir ce qu'on attend par décroissance : produire moins ? Consommer moins mais mieux ?

Qu'est-ce que j'entends par "décroissance" ? Ne plus être en capacité de produire autant, par diminution de l'énergie disponible, par manque d'eau, par diminution des surfaces de terres cultivables, par diminution des rendements de production des terres agricoles (les traitements phyto ont tué les organismes vivants qui rendaient ces terres fertiles), par la multiplication des épisodes climatiques extrêmes, par l'appauvrissement (en nombre et en diversité) des pollinisateurs...