L 'ignorance est la cause de la souffrance et du mal

C'est un principe enseigné en bouddhisme.  

L'ignorance est prise dans un sens très large.  Elle concerne l'ignorance de ce qui fait du tort à la nature, aux êtres vivants et bien sûr aux autres humains.  Si on SENTAIT ces souffrances, on ferait tout pour les éviter et vivre le plus possible en harmonie.

Bien sûr on ne peut pas éviter tout à fait la souffrance: ni la sienne ni celle des autres: elle fait partie de notre vie sur terre, comme pour les animaux et même les plantes.  Mais on peut essayer de les soulager voire de les éviter.  
Ça, c'est la compassion bouddhiste: aider les autres à souffrir moins.

Pour y arriver, il faut apprendre les causes des souffrances et la façon de les éviter.  C'est la base de la pratique bouddhiste, les fameuses "4 nobles Vérités":

Un texte pas trop long à ce sujet: cliquez ici

L'article de Wikipédia à leur sujet est très bien fait.  Il est long, mais cela touche à des interrogations si profondes et si courantes que je pense que le lire attentivement est utile.  On y apprend notamment le véritable sens du mot "souffrance" en bouddhisme, qui n'est pas le même qu'en français.

J'ai posté ceci en réponse à ce que j'ai lu ailleurs qui présente l'ignorance comme excuse pour ceux qui font le mal.  "Pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font".  C'est OK, mais à partir d'un certain niveau, l'ignorance organisée, l'absence de curiosité pour la souffrance des autres devient un "péché" grave, puisqu'il peut mener à tuer ou faire souffrir les autres êtres vivants (humains, animaux, plantes...).

Veiller à diminuer l'ignorance à ce sujet devrait être une priorité dans l'enseignement et l'éducation dès le plus jeune âge.

Oui l'ignorance sur toute la ligne c'est l'apanage de l'humain.

On dit que nul n'est sensé ignorer la loi, peut-être en est t'il de même pour la loi Dieu.

Je suggère qu'il s'agit de l'ignorance de l'Unité du monde
c'est-à-dire en particulier de notre unité avec les autres :
l'autre c'est moi, je suis l'autre. Quand je le blesse c'est à moi
que je fais du mal. Quand je le vole, même légalement
(ce qui est universellement répandu), c'est moi que je vole.
Quand je l'aide, au sens le plus large, je fusionne avec lui
et le monde.
Cette vision de l'Unité du monde (l'Advaïta de Shancara) doit
apparaître dans les consciences pour qu'un changement soit possible.
Sans cette vision, qui sera le printemps de l'humanité, aucun changement
n'est passible dans quelque domaine que ce soit et quoi qu'on fasse.

@FY
Très pertinente, ta réflexion...

@Kienliu
bonjour ! (on ne s'est pas encore croisés ici)
C'est une vision intéressante, qui rejoint le principe de l'interdépendance.

3 gunas ou qualités du monde matériel

TOUT ce qui existe dans le monde matériel manifeste forcément l’une des 3 qualités, des 3 gunas. Il est utile de se repérer dans la question des gunas pour évaluer où nous en sommes, de quoi notre vie est constituée et pour avancer dans une bonne direction.

Les caractéristiques des gunas

La Création entière est conditionnée par les gunas. En sanskrit « guna » veut dire corde. Donc ce sont des qualités qui nous attachent au monde matériel comme les ficelles des marionnettes. Nos actions, pensées et modes de vie en général déterminent l’influence de telle ou telle corde.

Les noms des gunas sont :

SATTVA : l’amour, l’équilibre, la pureté

RAJAS : l’énergie, la passion, la force, le désir

TAMAS : l’inertie, la lourdeur, l’ignorance .

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Les tueurs en série sont des gens très intéligents ce qui rend très difficile leur arrestation.

Triskel a écrit:

@FY
Très pertinente, ta réflexion...  

@Kienliu
bonjour ! (on ne s'est pas encore croisés ici)
C'est une vision intéressante, qui rejoint le principe de l'interdépendance.

Je cherche à approfondir la compréhension du mot "interdépendance" que tu as cité.

L'Unité du monde rejoint-elle le principe de l'interdépendance des choses ?

Et l'Unité du monde et l'interdépendance ont-elles un rapport avec l'impermanence
qui est un des principes fondateur du bouddhisme ?

Pour ma part, je comprends le mot interdépendance comme exprimant l'existence
relative des choses. Ce qui signifie que les choses n'ont pas d'existence en soi, mais
existent les unes par rapport aux autres. Cela rejoint parfaitement la notion
d'impermanence (sans durée) puisque les choses n'existent pas en soi.

Puisque les choses ont une existence relative les unes par rapport aux autres,
les choses de l'Univers entier sont interdépendantes et inséparables (à commencer
par nous les humains...) et donc l'Univers ne peut être qu'une Unité.

Mais affirmer cela ne suffit pas. On peut se poser la question de comprendre
quelle est la nature de ces choses interdépendantes qui occupent, ou plutôt
forment la conscience ? Je dirais c'est l'Energie qui a conscience d'elle-même.

Et qu'est-ce que l'Energie ? Alors là si quelqu'un a la réponse vraie,
le monde actuel explose...

Je te rejoins assez bien sur ce que tu écris.  Maintenant pour revenir à l'enseignement, il insiste souvent sur le fait que la Voie est un oiseau qui, pour voler, doit utiliser ses ailes avec la même force.  L'une est la théorie, l'autre la pratique.  Pour l'impermanence, comme pour l'interdépendance, la pratique c'est de l'observation et des méditations sur ces deux thèmes.  Des enseignements  réguliers expliquent comment méditer sur ce sujet, comment éviter les fausses routes.  Je n'ai pas suivi cela, je sais juste que ça se passe comme ça.

J'ai fait la connaissance de cet enseignement en arrivant par "hasard" dans une formation d'un mois pour méditants avancés.  Le prérequis était "avoir médité sur l'impermanence deux heures par jour pendant un an, et suivi des formations régulières.  Je ne le savais pas, me contentant de rejoindre le groupe de +/- 200 personnes pendant la journée.  J'ai été conquise par le discours de Situ Rimpoché et j'ai suivi cette voie.

Je raconte cela juste pour dire ce que signifie "la pratique".  Ce n'est pas seulement comprendre avec son cerveau, c'est mettre en pratique.  Il faut le vivre, l'intégrer dans sa vie comme un tennisman est guidé "en théorie" mais doit intégrer les mouvements pour ne même plus y penser.

La tendance occidentale est de vouloir acquérir la connaissance et la compréhension intellectuelle de cette philosophie, mais ce n'est qu'une aile de l'oiseau.

Donc quand quelqu'un me dit qu'il a tout lu sur le bouddhisme donc qu'il sait tout (et ils sont nombreux, ils écrivent des livres, donnent des cours à l'unif)... ben... je suis sceptique.   Quand on les écoute, puis qu'on écoute un lama... c'est un autre monde. Par exemple je crois que le lama peut "capter" l'énergie des participants et "voit" les défauts de leur attention et de leur méditation. Il en tiendra compte dans la suite de son discours. C'est une formation, pas un cours ex-cathédra. C'est la séance de tennis où l'instructeur te corrige, te fait répéter le mouvement.

Au fait, et les Trois petits singes ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Comment peut-on apprendre, donc cesser d'ignorer, en se bouchant les yeux et les oreilles ?  

Plus sérieusement, où est la différence ?

Les grands dictateurs font le mal et ils sont particulièrement intelligents, sinon ils n'auraient jamais réussi a être le président de leur pays.