Je suis entièrement d'accord avec JP. Christ signifie "Oint", et on peut se demander au vu des textes évangéliques quand il aurait reçu cette onction et de qui. Peu importe d'ailleurs. Je préfère moi aussi l'appeler Jésus que le Christ, mais Lenoir utilise ce dernier mot. Jésus n'est pas venu au monde pour mourir sur la croix de manière infamante et sauver ainsi les hommes du péché originel, il est venu témoigner de la Vérité, et il en a payé le prix. Lenoir dans sa préface dit que nous sommes tous à un moment ou l'autre de notre vie soumis à ce choix de dire la vérité ou non, quel qu'en soient les conséquences. Le saint est celui qui paie le prix parce que pour lui la vérité est plus importante que tout. Le message de Jésus est simple, il est fait d'amour, de tolérance et de générosité. Dès que l'Eglise a acquis une once de pouvoir temporel, elle s'en est servi pour opprimer, trahissant ainsi honteusement celui qu'elle prétendait représenter. Et ce n'est pas fini, même si les bûchers de l'inquisition sont éteints, il suffit de voir ce qui est arrivé à Jacques Gaillot, un autre saint d'aujourd'hui. Le saint est celui qui s'oppose, qui dit non. Un autre exemple, l'abbé Pierre.
Le livre de Lenoir reprend l'histoire du christianisme et démontre qu'il est toujours en construction. L'esprit souffle, et quand une voie est fermée, une autre s'ouvre. L'avénement des droits de l'homme et de la dignité humaine est chrétien, je veux dire inspiré par Jésus, mais s'est produit en dehors de l'Eglise qui l'a combattu âprement. La Renaissance et le siècle des lumières ont été une période-clef. La révolution française était le fait de croyants, éduqués dans les écoles chrétiennes.