Vingt ans carmélite.

Rappel du premier message :

Je ne vais pas tout écrire à la fois. Je vous laisse poser vos questions sur ce que vous voudriez savoir de plus.

Née dans une famille où on était catholique plus par tradition que par conviction, j'ai suivi le cursus de nombreux enfants catholiques de ma génération: baptême, école confessionnelle, communion, profession de foi, confirmation.

J'ai été très tôt attirée vers la vie religieuse. Le déclic s'est fait la veille de ma profession de foi,- je n'avais pas encore 12 ans- j'étais sûre que Dieu m'appelait à lui consacrer ma vie et ,pour moi, cela voulait dire: être religieuse. J'avais la vocation!

Il ne m'a pas fallu longtemps pour incliner vers la vie claustrale, contemplative. Je désirais être carmélite avant même de savoir en quoi cela consistait réellement. Le film tiré de l'oeuvre de Bernanos (le dialogue des carmélites) m'avait marquée, mais il faut reconnaître qu'il est loin de refléter ce qu'est la vie d'une carmélite, même du XVIIIe s!

Vers quatorze ans, j'ai lu les manuscrits autobiographiques de Thérèse de Lisieux puis vers 16 ans Le chemin de perfection de Thérèse d'Avila.
J'étais conquise: c'est ce que je cherchais, je reconnaissais mon idéal dans ces lignes.

Je suis entrée au Carmel, après avoir terminé mes études et travaillé un an (on me l'avait conseillé). C'était une communauté où on avait conservé les grilles au parloir (mais pas à la chapelle) et où les soeurs portaient l'habit à l'ancienne, long et avec la toque (la coiffe blanche qui couvre la tête et la poitrine ne laissant de visible que le visage)
On y chantait l'office en français mais sur des mélodies grégoriennes. Toutes ces traditions conservées avec une certaine mesure, m'attiraient.

J'ai donc mon postulat à 23 ans, j'ai pris l'habit 8 mois plus tard et j'ai fait ma première profession à 26 ans. J'ai prononcé mes voeux définitifs à 29 ans. Trois ans plus tard, ce Carmel fermait.

Depuis plusieurs années, un climat de tension croissante nous asphyxiait. Tout tournait autour de la personne de la prieure et de sa confidente. La première devait, selon les constitutions, être élue tous les trois ans, mais ne pouvait plus se représenter après un énième mandat. La seconde avait un caractère très orageux et un comportement bizarre, elle avait fugué à plusieurs reprises puis était revenue, la prieure avait tenté d'étouffer l'affaire et n'avait donné les explications qui s'imposaient et à la communauté et aux autorités en place.

Un jour, au terme d'un pénible imbroglio,on a nommé une prieure venant d'une autre communauté. L'ex-prieure a été priée de choisir une autre communauté, deux autres soeurs l'ont suivies.

Actuellement, elles ont quitté l'ordre et ont essayé de fonder une communauté dans le sud de la France mais sont désavouées par l'évêque du lieu.

La nouvelle prieure qui venait d'ailleurs était très différente de celles que j'avais connues: elle était très naturelle, disponible, écoutante ... Après deux ou trois mois, j'ai réalisé que celle qui m'avait servie de maîtresse de novices et de prieure (ben oui, elle cumulait!) pendant 7 ans était paranoïaque et que j'avais vécu sous emprise comme dans une secte. J'avais été manipulée!

Les dégâts avaient été trop loin: il a fallu fermé le couvent.

J'ai rejoint une autre communauté où je ne me plaisais pas. Il faut dire que j'étais au bout du rouleau! Puis j'ai pris du repos, en dehors de ce couvent, et suivi une thérapie. Ce congé hors monastère a duré 20 mois.

Entre temps j'avais cherché une autre communauté où pouvoir "discerner" ma vocation, à laquelle je tenais toujours. J'ai rejoint un couvent dans les Flandres.

Il régnait un climat de grande charité fraternelle, le dialogue communautaire, était une chose importante. Mais si elles étaient très gentilles, pour la plupart, mes consoeurs avaient quelque chose de naïf. Disons qu'une majorité "se sanctifiait " en supportant charitablement quelques caractères difficiles. Cet idéal de communauté fusionnel, je le réfutais. Elles aussi, en théorie, mais dans les faits, le pli était pris depuis si longtemps qu'on faisait un peu trop pour éviter les affrontements avec certains volcans plutôt que de percer les abcès.

D'autre part, la communauté a accueilli, des candidates trop jeunes ou trop peu équilibrées. Bien sûr, on ne les a pas gardées, mais le fait qu'on les ait admises pour un stage ou pour le postulat me posait question.

Si la communauté les avait acceptées dans un premier temps, si elle avait accepté autrefois des 'faiseuses de saints' qui se chargeaient de nous éviter le purgatoire en nous le faisant faire sur terre, était-elle capable de faire un discernement valable en ce qui me concernait?

C'est que, j'avais ressenti un malaise certain en reprenant la vie conventuelle. Les doutes étaient apparus pour la première fois. J'avais mis ça sur le compte du changement de langue et de culture, la communauté étant flamande, et des expériences négatives passées.

Mais avec le temps, un autre facteur a fait son apparition: mes convictions religieuses évoluaient, au point de s'écarter très fort de ce qu'enseignait l'ECR.
Je me sentais de plus en plus mal à l'aise vis à vis de la transsubstantiation, le culte marial et 'Le Saint Père a dit que ...'

Sans l'avoir demandé, j'ai eu accès à Internet. J'ai fréquenté un forum pour pouvoir un peu souffler et discuter avec d'autres, sous couvert de l'anonymat. Il était de plus en plus évident que mes convictions étaient plus proches du protestantisme que du catholicisme. J'ai essayé tout doucement d'en parler avec la prieure. Elle a un peu paniqué. Mais elle a du endossé d'autres responsabilités et une autre a été élue. Avec cette dernière, j'ai pu en dire un peu plus. La crise était là et elle devenait de plus en plus lourde à porter.
J'ai fini par taire mes idées en communauté pour ne pas choquer mes consoeurs qui étaient d'une autre génération.

Et puis, j'ai contacté un pasteur, on a échangé quelques mails, c'était la petite chiquenaude qui me fallait pour faire le grand saut: refaire sa vie à 43 ans, cela ne va pas de soi!

J'ai eu la chance de rencontrer beaucoup de bonnes volontés prêtes à m'aider. Mes parents m'ont épaulée, financièrement, même si j'ai récupéré une grosse partie de la somme (sans les intérêts!!!) que j'avais apportée comme dot, c'était insuffisant.
Une amie m'a hébergé. J'ai pu retrouver du travail.

J'ai aussi trouvé une église protestante, large d'esprit, dans laquelle je me sens à l'aise. J'en fais officiellement partie.

J'aurai 45 ans en juin, je vis seule dans un studio de 40 m2 avec un chat! J'ai du travail mais pour un temps limité et j'attends ... le prince charmant ;-)

Je garde de bonnes relations avec mes anciennes consoeurs mais jamais au grand jamais, je n'ai regretté mon choix!

Franchement, je ne suis pas capable de rester une heure sans parler et mon mari n'apprécie pas, il dit que je le soule.

Même les mourants je les soule

Margauxdr a écrit:

Bonjour,

Je vous remercie pour votre réponse.

Vous avez raison de dire que la vie dans un couvent n'est certainement pas équivalente à ce que j'ai lu sur Sœur Joanna.

En effet, vous avez déjà décrit vos expériences en détail ici, mais ce que vous avez écrit sur ce forum est intéressant pour notre documentaire.

Je pense donc qu'il serait très intéressant d'en reparler avec vous.
Ou êtes-vous en contact avec d'autres témoins belges qui souhaiteraient m'en parler ?

Vous pouvez toujours me contacter à l'adresse e-mail suivante : deruiter. margaux @ gmail. com

Je vous remercie d'avance pour votre disponibilité.

Cordialement, Margaux

Je t'ai envoyé un lonnnnnnng mail.

J'ai relu le message de départ, quel chemin parcouru en 17 ans ... et demi !
Le chat vit toujours, elle prend l'air au jardin. Le jardin d'un appartement où j'ai emménagé il y a bientôt 11 ans.
J'ai un emploi stable et je suis nommée. Je conduis depuis 15 ans, j'ai ma voiture.
Dieu soit béni !

Un petit HS, tu as de la chance que ton chat soit toujours là. la chatte de ma mère est morte et elle ne le sais pas.

Ben elle doit prendre des médicaments pour la tyroïde, l'hypertension et l'arthrose.
Elle boude ses croquettes et réclame de la pâtée. Sans doute parce que c'est plus facile à mâcher.
Elle n'arrive plus à grimper sur l'arbre à chat, elle prend un détour par le fauteuil et son dossier pour y arriver.
Mais oui, à part ça j'ai de la chance.

Bonjour Lhirondelle,
Oui, tu as de la chance, moi, je suis allergique aux chats, donc le problème ne se pose pas, on a nourri le chat des belges qui louaient en face de chez nous et qui sont partis, car ils étaient criblés de dettes, on a même eu la gendarmerie venir nous demander où ils étaient partis, à l'époque, je ne le savais pas, ils ont abandonné leur chat que la plupart des voisins ont nourri et puis, il a disparu, il y a quelques mois, j'espère qu'il n'a pas été assez con pour partir les retrouver, il paraît que certains chats font cela, parcourir des centaines de KM pour retrouver leurs maîtres.
Bonne fin d'après-midi.
Paul.

A moindre de perdre la raison, jamais je n'abandonnerai ma boule de poils. Pourtant elle n'est pas câline pour un sou.
D'ailleurs le jour où il faudra lui dire au-revoir, je la ferai incinérer et je mettrai dans mes dernières volontés que mes cendres soient mêlées aux siennes quand on les répandra dans la forêt cinéraire.

Bonjour Lhirondelle,
Oui, mais eux, ils étaient vraiment dans la meerde, 50 000€ d'amende pour avoir bossé au black dans son garage et peut-être d'autres dettes que l'on ne connaît pas, ils n'avaient pas le choix que de se barrer sans laisser d'adresse pour que l'on ne les retrouve pas, en plus du chat, ils ont laissé un foutoir dehors que le proprio a dû débarrasser avant de relouer la maison.
Bon après-midi.
Paul.

C'est ce qu'a fait mon beau-frère, quand son chien est mort, il l'a fait incinérer, il a choisis un arbre et quand il est mort, on a mélangé ses cendres à celles de son chien, puis on a rependu les cendres au pied de l'arbre qu'il c'était choisis.

lhirondelle a écrit:

A moindre de perdre la raison, jamais je n'abandonnerai ma boule de poils. Pourtant elle n'est pas câline pour un sou.
D'ailleurs le jour où il faudra lui dire au-revoir, je la ferai incinérer et je mettrai dans mes dernières volontés que mes cendres soient mêlées aux siennes quand on les répandra dans la forêt cinéraire.

En France c'est interdit, dans tous les cimetières, il y a un endroit pour répandre les cendres. on appelle cela "le jardin du souvenir)

lhirondelle, quand tu repenses à toutes ces années passées au couvent, tu éprouve du remord ? du regret ou autre ?

Je pense qu'il doit y avoir pour le moment deux forêts cinéraires en Belgique francophone et je trouve cette solution formidable. Les gens sont très contents de s'y promener, pour faire mémoire de leurs disparus.

Edit : il y a aussi en France : https://www.huffingtonpost.fr/france/article/la-premiere-foret-cimetiere-de-france-ouvrira-en-alsace-en-2023_210111.html#:~:text=D%C3%A8s%20le%20d%C3%A9but%20de%20l,de%20ch%C3%AAnes%20et%20de%20h%C3%AAtres.

Non, je n'ai aucun remords pour les années de couvent.
J'aurais sans doute dû sortir cinq ans plus tôt mais les choses sont comme elles sont.
A quoi bon se morfondre sur des choses auxquelles on ne peut rien changer.

Tout de même, 20 ans, c'est long.

florence_yvonne a écrit:

Tout de même, 20 ans, c'est long.

Bonjour Florence_Yvonne,
Quand on aime Dieu, on ne compte pas.
Bon après-midi.
Paul.

Margauxdr a écrit:

Bonjour,

Je vous remercie pour votre réponse.

Vous avez raison de dire que la vie dans un couvent n'est certainement pas équivalente à ce que j'ai lu sur Sœur Joanna.

En effet, vous avez déjà décrit vos expériences en détail ici, mais ce que vous avez écrit sur ce forum est intéressant pour notre documentaire.

Je pense donc qu'il serait très intéressant d'en reparler avec vous.
Ou êtes-vous en contact avec d'autres témoins belges qui souhaiteraient m'en parler ?

Vous pouvez toujours me contacter à l'adresse e-mail suivante : deruiter. margaux @ gmail. com

Je vous remercie d'avance pour votre disponibilité.

Cordialement, Margaux

La Margaux m'a demandé à pouvoir me parler, je lui ai demandé un numéro de téléphone ... silence radio !

Cela ne m'étonne pas.

Chère lhirondelle,
Mes sincères excuses, je n'ai pas reçu votre message me demandant mon numéro de téléphone.
Je vous enverrai à nouveau un courriel avec tous les détails.
J'aimerais toujours beaucoup parler avec vous !

II est possible de discuter par messagerie privée, c'est plus rapide.

Je viens de perdre mon papa. Il avait presque 88 ans. Il était très malade et très diminué, mais nous ne nous attendions pas à le voir partir si rapidement. Il a fait un arrêt cardiaque et n'a pas souffert.

Sincères condoléances.

lhirondelle a écrit:

Je viens de perdre mon papa. Il avait presque 88 ans. Il était très malade et très diminué, mais nous ne nous attendions pas à le voir partir si rapidement. Il a fait un arrêt cardiaque et n'a pas souffert.

Mes condoléance, je te comprend mon père est aussi partie d'un arrêt cardiaque brutal pendant son sommeil, nous non plus nous ne y attendions pas.

Bonsoir Lhirondelle,
Mes plus sincères condoléances.
Paul.

Toutes mes condoléances. Bon courage !

Mes condoléances.

lhirondelle a écrit:

Je viens de perdre mon papa. Il avait presque 88 ans. Il était très malade et très diminué, mais nous ne nous attendions pas à le voir partir si rapidement. Il a fait un arrêt cardiaque et n'a pas souffert.

... toutes mes condoléances, ces moments nous ramènent à une vulnérabilité inattendue ... bien qu'étant des adultes, on en demeure pas moins les enfants de nos parents et les perdre dépeuple notre horizon ...

Condoléances, courage !

Quelque soit son âge, quand on perd son papa, on est toujours orphelin.

On l'enterre demain et on n'a rencontré le curé pour l'enterrement que ... cette fin d'après-midi !

Il n'y a pas, comme dans ma campagne d'origine, une équipe de bénévoles, formée par l'ECR, chargée d'accompagner la famille et d'organiser ça ?

C'est comme ça aussi chez nous et sans curé...

Ma sœur n'a laissé aucune consigne pour ses funérailles, le prêtre est venu chez mes parents pour les aider.

Le directeur des pompes funèbres a dû lui passer coup de fil sur coup de fil avant de parvenir à le joindre.
Il a téléphoné à maman, en l'appelant par son prénom ... et en oubliant de se présenter !
Il a amené sa fraise au funérarium un peu avant 16h00 en s'excusant parce qu'il avait eu "autre chose à faire".
Il paraît qu'il fait ça avec tout le monde, venir la veille.
Je sais qu'en Afrique on enterre les gens le lendemain, c'est justifié par le climat, mais depuis le temps qu'il est en Belgique, il aurait pu comprendre que ça ne se fait pas.
Soit !
On a appris qu'il y avait une chorale (l'organiste et trois vieilles dames) et ils ont très bien chanté. L'organiste connaissait papa, de son enfance.
Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de les remercier puisqu'on a suivi le cercueil au cimetière et quand je suis revenue avec mon neveu rechercher les affaires qu'on avait laissées à l'église (ma soeur et moi avons chanté, donc ordi et baffles) ils étaient déjà partis.

La messe en elle-même était très bien, il a fait une belle homélie, mais venir la veille au soir, franchement, merci pour le stress.

Hé bien, dis toi qu'en France, ce n'est pas mieux !!

Il n'y a plus de prêtre pour les obsèques : une messe est célébrée le dimanche suivant (merci pour ceux qui sont loin !!)

C'est une équipe de "pastorale des défunts" qui anime une réunion avec un livret tout fait et qui met le grappin sur ce qui leur plait...

Ce sont les Pompes Funèbres qui les appellent et la famille est convoquée. En Bretagne, la personne décédée est à peine froide qu'elle est enterrée en général !!

Finalement, je préfère les obsèques civiles : au moins, la famille peut faire refléter la vie de la personne décédée avec une vidéo et de la musique, comme elle aimait.

Constance a écrit:

C'est une équipe de "pastorale des défunts" qui anime une réunion avec un livret tout fait et qui met le grappin sur ce qui leur plait...

Heu, qu'est-ce que tu entends par "met le grappin sur ce qui leur plait" ? Une mienne cousine est engagée dans une telle équipe. Il s'agit généralement, dans ce que je connais, de femmes retraitées.

Maman avait choisi la plupart des chants, comme elle a fait longtemps partie d'une chorale, cela allait de soi. Et j'étais là pour faire des suggestions. La chorale a choisi pour le reste.
Il y a juste pour le psaume, ils ont chanté une autre version que celle choisie, le texte ne correspondait pas à ce que j'avais imprimé sur les feuillets ^^
Nous connaissions l'air de l'ordinaire de la messe, donc on a chanté avec.

Ma soeur et moi avions répété un chant pour la communion, un air de classique que papa aimait, et nous l'avons chanté à la communion. Nous avions un plan B si jamais nous aurions été trop prises par l'émotion mais ça a été (à part qu'on était la plupart du temps en décalage sur l'accompagnement exécuté numériquement)
Après le curé nous a remercié pour ce "bel hommage à papa", ce qui nous a tiré des larmes.

Aujourd'hui, j'ai le contre-coup. Complètement lessivée.

tchar a écrit:

Constance a écrit:

C'est une équipe de "pastorale des défunts" qui anime une réunion avec un livret tout fait et qui met le grappin sur ce qui leur plait...

Heu, qu'est-ce que tu entends par "met le grappin sur ce qui leur plait" ? Une mienne cousine est engagée dans une telle équipe. Il s'agit généralement, dans ce que je connais, de femmes retraitées.

Oui, ce sont des personnes retraitées et certaines (pas toutes) font des réflexions déplacées. Elles veulent "ces chants là", "ces prières là", etc...
Je suis allée préparer la cérémonie pour ma belle-mère avec mon beau-frère : ce n'était pas une messe, mais je savais ce que je voulais aussi. Une femme de la pastorale "qui connaissait bien" ma belle-mère voulait en faire une sainte... Mon beau-frère (qui est athée mais heureusement qu'il était là) et moi avons fait remarqué que nous la connaissions quand même mieux qu'elle. Une autre a approuvé.
Pour les intentions de prières que j'avais préparées avant, ça a été le grand bazar, au point que j'ai dit "si ça ne vous plait pas, dites le et on peut encore faire une cérémonie civile"... du coup, elle s'est calmée !
Comme c'était en hiver, j'ai parlé du chauffage ! oh la la !! mais il a été mis...
J'ai un très mauvais souvenir de cette préparation, mais peut-être n'est-ce pas partout pareil après tout.

Pour ma part, comme je n'ai pas de descendance, je suis en train de penser à faciliter le travail à mes neveu et nièce.
Je peux acheter mon cercueil à l'avance, mais si je pars dans trente ans, où va-t-on l'entreposer ?
Dans ma cabane de jardin, ça ne va pas le faire!

De toute façon, ce sera crémation et forêt cinéraire, il y en a une tout près.

Bonjour Lhirondelle,
Dans mes merveilleuses Ardennes ensoleillées (hum), c'est une dame bénévole qui fait une cérémonie d'une petite demi-heure, tous les défunts (es) du mois sont regroupés (ées) dans une messe globale souvent dite en fin de mois, pas forcément d'ailleurs dans la paroisse où a eu lieu l'enterrement. Tu ne vas quand même pas dormir dans ton cercueil, comme le faisait Sarah Bernhardt, ce serait trop gore !
Bon après-midi.
Paul.

Paul Lyamide a écrit:

Bonjour Lhirondelle,
Dans mes merveilleuses Ardennes ensoleillées (hum), c'est une dame bénévole qui fait une cérémonie d'une petite demi-heure, tous les défunts (es) du mois sont regroupés (ées) dans une messe globale souvent dite en fin de mois, pas forcément d'ailleurs dans la paroisse où a eu lieu l'enterrement.

Dans des paroisses où il y a toujours des curés pour assurer la messe et qui ne sont pas devenus des déserts comme c'est le cas dans beaucoup de paroisses du nord de la France depuis une trentaine d'années, le curé doit assumer son rôle. Le gars a quand même un vicaire.

La messe des funérailles de ma sœur est le plus belle à laquelle j'ai assisté.

Toutes mes condoléances et ma sympathie en ces moments difficiles.