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| La crise du réel | |
| | Auteur | Message |
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alex_x Professeur
Nombre de messages : 704 Age : 47 Localisation : Québec Date d'inscription : 16/02/2023
| Sujet: La crise du réel Mer 23 Oct 2024 - 2:14 | |
| Nous vivons aujourd’hui, semble-t-il, une crise du réel, une époque où la société, en quête de sens, se désagrège sous les coups d'une idéologie fragmentée et déconnectée des préoccupations concrètes des individus. Ce qui frappe dans notre époque, c'est la capacité de la gauche, autrefois porteuse d'une vision sociale, à se perdre dans une rhétorique abstraite, obsédée par des guerres culturelles qu’elle alimente elle-même. Les plus petits, les plus démunis, ceux qui devraient bénéficier de sa protection, sont désormais hors de l’agenda.
Un rejet des vérités les plus élémentaires de la science et de la biologie, une sorte de rébellion contre la réalité elle-même. Prenons, par exemple, l’idée qu’un homme pourrait être enceint ou cette vision du genre féminin comme un simple ressenti, ignorant des différences biologiques indéniables. Ce genre de déni conduit à l’invisibilisation des femmes, notamment dans des domaines comme le sport, où des hommes se déclarant "femmes" en viennent à dominer les compétitions, raflant des prix prestigieux sous couvert d'inclusivité.
L'élite intellectuelle et politique, enfermée dans des débats identitaires et dans la déconstruction systématique des structures sociales traditionnelles, ne saisit plus l’importance du réel – ce réel qui structure encore la vie de millions de personnes. Ces millions, que la gauche a délaissés, ont un besoin fondamental de stabilité, de sécurité, et de continuité. Pourtant, les discours de cette élite sont de plus en plus détachés des réalités vécues par la majorité. Ce qui est présenté comme progrès ressemble davantage à une fuite en avant vers une utopie déstructurée.
Nous assistons ainsi à un divorce croissant entre les élites et les classes populaires, dont les intérêts sont systématiquement marginalisés. Ce fossé se creuse dans un monde médiatique et culturel obsédé par la glorification du changement constant, de la fluidité, au détriment de l’enracinement, des traditions, des attachements locaux. Sous couvert de progrès, la gauche se rend coupable de détruire ces repères essentiels et de promouvoir une utopie qui, loin d’émanciper, désoriente et fragilise.
Prenons l'exemple de l'immigration de masse, perçue par certains comme une stratégie délibérée pour dé-occidentaliser l'Occident. Au lieu d’intégrer les nouveaux arrivants dans un cadre de respect mutuel, la gauche semble vouloir remplacer les cultures locales. On en arrive à célébrer que le couscous devienne un plat national français, au détriment de symboles traditionnels comme le coq au vin. Ces symboles alimentaires sont loin d’être anodins : ils reflètent une perte plus large de l’identité culturelle.
Dans ce contexte, l’individu lambda – le travailleur ordinaire, l'ouvrier – se retrouve face à un État moralisateur, qui lui offre des slogans et des idéologies déconnectées de ses besoins concrets. Le vide laissé par cette politique culturelle est immense : l’État a oublié ce qui donnait autrefois un cadre aux vies des gens ordinaires – la communauté, la famille, le religieux. Tout cela est aujourd’hui considéré comme réactionnaire, dépassé. Pourtant, ces structures donnaient aux individus un sentiment d’appartenance et une boussole morale.
Cette guerre culturelle, avec ses dérives moralisatrices et puritaines, fracture la société. Et ceux qui subissent en silence, ce sont les plus vulnérables, ceux qui comprennent encore, instinctivement, que tout n’est pas fluide et que la vie ne se réduit pas à une simple série de droits individuels infinis. La vie repose sur des relations sociales solides, des valeurs partagées, des structures qui protègent. Ce sont ces repères que l’élite a détruits, ignorant les besoins réels des gens qu’elle prétend représenter.
Nous avançons, aveuglés par une idéologie déconnectée, vers une société de plus en plus déshumanisée, où le réel lui-même est considéré comme réactionnaire. À force de tourner le dos à ce réel, nous risquons de perdre ce qui fait la substance même de la civilisation. | |
| | | alex_x Professeur
Nombre de messages : 704 Age : 47 Localisation : Québec Date d'inscription : 16/02/2023
| Sujet: Re: La crise du réel Lun 11 Nov 2024 - 23:57 | |
| En complément d'information, le livre de Sophie Durocher, Où sont passés les femmes ?, met en lumière un effacement croissant des femmes dans l’espace public. Elle y présente des exemples saisissants qui montrent comment, sous prétexte d’inclusivité, des mots et des pratiques semblent gommer la réalité féminine. Parmi ces exemples : - L'Association canadienne du cancer a récemment opté pour le terme "trou avant" plutôt que "vagin" dans ses communications.
- Le ministère de la Santé du Québec emploie désormais des expressions comme "personne enceinte", "personne ayant des menstruations" ou "lait humain" — des formulations qui, loin d’inclure, effacent la spécificité des femmes.
- Lors d’un procès pour agression sexuelle, un juge a choisi d’utiliser le terme "personne avec un vagin" au lieu de "femme" pour désigner la victime.
- Fait encore plus étonnant : un homme a été président de la Fédération des femmes du Québec.
- Les médias ont fait preuve de silence concernant les femmes israéliennes, notamment des otages françaises.
- Certaines féministes québécoises critiquent la loi 21, qui interdit le port du voile, en soutenant que ce dernier n’est plus un symbole d’oppression.
Durocher consacre même un chapitre entier aux femmes athlètes, dont les performances et médailles ont été éclipsées par la participation d’hommes dans les catégories féminines. Ces exemples posent une question : à force de reformuler et de neutraliser le langage, ne perdons-nous pas la reconnaissance de ce que sont les femmes et de leur rôle spécifique dans la société ? Comme le disait George Orwell : « Il est des idées d'une telle absurdité que seuls les intellectuels peuvent y croire. » Lorsque les intellectuels perdent de vue la réalité concrète, ils risquent de laisser entrer des dérives idéologiques qui finissent par obscurcir plutôt que clarifier. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | florence_yvonne Admin
Nombre de messages : 49701 Age : 64 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 28/03/2006
| Sujet: Re: La crise du réel Mar 12 Nov 2024 - 0:11 | |
| Oui, je sais, on n'a plus le droit d'être aveugle, on est malvoyant, on n'a plus le droit d'être sourd, on est malentendant, on n'a plus le droit d'être handicapé, on est une personne en situation de handicap, on n'a même plus le droit d'être caissière, on est hôtesse de caisse et j'en passe.
Sinon, je pense que la réalité n'est qu'une vue de l'esprit et nous la percevons tous d'une façon qui nous est propre. | |
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| Sujet: Re: La crise du réel | |
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