Père noël , santa klaus même chose ?

Rappel du premier message :

C'est de saison !
Disons tout de suite ce qu'il n'est pas.
Non, ce n'est pas Odin à la tête de la chasse-galerie, parce qu'Odin n'a jamais été à la tête d'une chasse-galerie. L'idée est une invention des Frères Grimm.

Non, ce n'est pas Saint Nicolas. Du moins pas celui que nous connaissons, l'évêque avec mitre et crosse. Même si les Américains ou plutôt les New-Yorkais s'en sont inspirés. Ce St Nicolas-là, n'avait plus de St Nicolas que le nom, il était devenu un croquemitaine.

Par contre, je pencherais sur l'idée d'un mélange de personnification des fêtes, de l'hiver et une reconversion du croquemitaine/père fouettard.

lhirondelle a écrit:

Un etre humain a écrit:

Malheureusement je ne connais pas trop ses personnages là , pour moi enfant il y avais le saint Nicolas qui sauvent les enfants d'un boucher cannibale et son amis le père fouettard un ramoneur.

Je ne sais pas quand le Bon Enfant et la Chauchevieille ont disparu du canton de Vaud et je suppose que le Père Chalande a depuis longtemps quitté Genève.
Je regrette vraiment la disparition de la diversité culturelle.

Tu connais des cantons alémaniques où on adresse les lettres au Petit Jésus (représenté par une dame en ange ?)

Moi j'habite sur Fribourg entre vaud et berne canton qui est bilingue bien que largement francophone et aussi surtout majoritairement catholique ( un autre canton tres catholiques cest le palais) je sais pour sur que mon père qui as 61 ans addressait gamin ses voeux au petit jesus .
Donc c'etait populaire ici à fribourg et surement aussi dans les autres canton tres catholique .
Maintenant te dire ou exactement je ne saurais pas trop .

florence_yvonne a écrit:

Non, mais je sais qu'il existe un centre de tri ou aboutisses toutes les lettres adressées au Père Noël, et quand c'est possible, il répondent.

Je confirme, au temps où j'étais postier (il y a plus de 30 ans) on regroupait ces lettres et elles étaient dirigées vers un service qui en était chargé.

Exemples de pays où l'on pratique la crèche :

République tchèque, la culturelle.
Mexique, la plus créative.
Portugal, la baroque.
Russie, la théâtrale.
Pérou, l'amazonienne.
Allemagne, la crèche à combustion.
Burkina Faso, la DIY.
Cracovie, la monumentale.

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Les personnages de la crèche sont sur ma table du salon autour de la couronne de l'Avent mais pas encore dans le bon ordre, car on n'est que le 22. Les mages discutent entre eux, l'ange fait la causette au berger, Marie, Joseph et l'âne sont en chemin et j'ai mis le petit Jésus près du Père Noël car c'est notre plus beau cadeau !

C'est idée qu'à l'origine le Père Noël est là pour accompagner le petit Jésus est quelque chose qui me fait vraiment très plaisir.

Pour ce qui est de nos amis suisses

Citation :

Chaque année, durant la période de l’Avent, des milliers d’enfants suisses écrivent une lettre au Père Noël ou à l’Enfant Jésus. Et ils reçoivent une réponse en provenance du Tessin.

Le destinataire de l’enveloppe richement décorée n’a pas d’adresse fixe. Cela n’est pas nécessaire: que les courriers soient adressés au «Père Noël au pôle Nord» ou à l’«Enfant Jésus au Ciel», ils atterrissent tous au Tessin. Chaque année, à Cadenazzo, une équipe spéciale composée d’environ huit «lutins de la Poste» s’occupe des lettres qu’envoient les enfants à l’approche des fêtes. Moritz Succetti, employé postal de 55 ans originaire de Camorino, fait partie d’entre eux. Ce qu’il aime, c’est «pouvoir procurer de la joie à beaucoup d’enfants». Lorsqu’il ne travaille pas en tant que lutin, Moritz Succetti s’occupe des colis non distribués issus de toute la Suisse à la filiale de Cadenazzo.
(...)
Des différences culturelles
Au cours de ces dix dernières années, le nombre de courriers reçus a presque doublé. À ce jour, près de trois quarts des lettres proviennent de Suisse romande et du Tessin. Environ 20 % d’entre elles sont envoyées de Suisse alémanique, et 5 % sont rédigées en anglais. Ces dernières aussi reçoivent une réponse du Père Noël. Des différences culturelles s’observent en outre dans le destinataire. Tandis que les petits Alémaniques écrivent traditionnellement à l’Enfant Jésus, les Romands et les Tessinois adressent plutôt leurs missives au Père Noël. Tous ont en commun l’espoir de voir leurs rêves exaucés.

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Il y a une autre symbolique qui peut se cacher en dessous : le vieillard figure la fin de l'année qui arrive à son terme tandis que l'enfant annonce lui le renouveau.

Le Père Temps et Bébé Nouvel An.

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J'ai arrêté de faire la crèche une fois me enfants devenus grands.

Dans mon imaginaire, Noël évoque l'enfance donc toute ma décoration serait un paradis pour un enfant.
Ma crèche est faite de personnages en style naïf. Un petit train en fait le tour, comme il y a un petit train autour du sapin.
J'ai des personnages qui tiennent une chorale, quelques Pères Noëls par-ci, par-là ... Des maisonnettes que j'allume le soir avec des lumières qui donnent une ambiance plus chaleureuse.
Ça met de la lumière dans les jours sombres, comme on dit dans le film "Familie Claus".

Pour en revenir au gros barbu, la coutume voulait que l'on s'offre les cadeaux le jour de l'an dans plusieurs aires géographiques. C'était le cas pour le Bon Enfant dans le canton de Vaud puis il y a un glissement vers Noêl.
A New York et dans les environs, au début du XIXe siècle, c'était aussi la coutume. Au début de sa carrière Santa Claus rendait visite à certaines familles de la côte Est au nouvel An.
Je ne sais toujours pas pourquoi Clement Moore l'a fait venir à Noël dans son poème.

En Bourgogne et dans le Nivernais le Père Janvier venait aussi ... le 1er janvier au jour des étrennes.
Là on garde la symbolique de décembre plus vieux mois de l'année, ou du moment où tout est mort : le jour agonise, plus de feuilles sur les arbres (hormis le sapin). Chez les Romains c'était le moment dédié à Saturne qu'on représente comme un vieillard.

Dans ma famille, toutes les générations ajoutent de nouveaux santons à la crèche, j'ai ainsi hérité des santons achetés successivement par ma grand-mère et ma mère, plus ceux que j'ai acheté moi-même, au total, entre 150 et 200 santons.

Vous imaginez la taille de la crèche si je devais tous les mettre ?

Je ne met que mes préférés.

Hélas, le Père Noël qui traverse le ciel du marché de Noël de Montreux tient plus du Santa Claus que du Père Chalande.
Toutes les spécificités locales ont été dévorée par l'ogre américain.

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Le seul "truc" qui reviennent à la tradition de l'autre côté de la flaque, ce sont les Santa Claus collecteurs de dons.
Messire Noël envoyait

Adam de la Halle a écrit:

Diex  soit  en  cheste  maison
Et  biens  et  goie  à  fuison

No  sires  noeus
Nous  envoie  à  ses  amis  ;

Ch'est  as  amoureus
Et  as  courtois  bien  apris,
Pour  avoir  des  pareisis

A  nohélison.
Diex  soit  en  cheste  maison.
Et  biens  et  goie  à  fuison.

Nos  sires  est  teus
Qu'il  prieroit  à  envis  ;
Mais  as  frans  honteus
Nous  a  en  son  lieu  tramis,
Qui  sommes  de  ses  nouris

Et  si  enfançon.
Diex  soit  en  cheste  maison
Et  biens  et  goie  à  fuison.

Le site où c'est traduit en français moderne est en maintenance. Je la mettrai plus tard.
Ça parle d'un Sire Noël qui envoie ses amis quêter pour avoir de l'argent.
A l'époque de Noël les plus pauvres recevaient de la table des plus riches.

On retrouve ça dans un chant vendéen la Guillaneu, (avec des variantes des les régions avoisinantes) qui est devenu la guignolée au Québec.
C'était un chant qui se chantait de porte en porte pour recevoir quelque chose à manger. De l'autre côté de l'Atlantique, la guignolée est une récolte de biens pour les nécessiteux au moment de l'Avent.


Au passage, la chanson est toujours vivante chez les descendants des colons français en Illinois

Dans ma famille, Noël c'était :

Tino Rossi - la marche des roi mages

Traditionnellement, les cadeaux étaient donnés en Espagne et en Italie à l'Epiphanie.
En Espagne, ce sont les Rois Mages et en Italie la Befana.

Traditionnellement, dans la nuit du premier weekend de décembre, la coutume veut que Saint-Nicolas se déplace sur son âne, pour se rendre dans chaque maison où se trouvent des enfants. Sa mission est de récompenser tous ceux qui ont été sages en leur apportant des confiseries, et parfois même des petits cadeaux. Il est accompagné du vilain Père Fouettard, un personnage sombre et peu sympathique, qui a pour mission de rappeler à l’ordre les coquins qui n’ont pas été sages durant l’année.

Les habitudes des enfants
Habituellement, dans la nuit du premier weekend de décembre, chaque enfant dépose ses petits souliers devant la cheminée ou devant la porte d’entrée de la maison avant d’aller se coucher. Saint-Nicolas y déposera friandises et petits cadeaux, sans oublier de récupérer une carotte ou un sucre, pour son fidèle canasson.

Le lendemain, les enfants découvrent leurs cadeaux. Les pains d’épices et les moulages en chocolat en forme de Saint-Nicolas ou de son âne sont les friandises les plus traditionnelles. Les enfants dégustent également de petites brioches en forme de bonhomme, fabriquées uniquement durant cette période de fêtes. Les jouets ont remplacé la traditionnelle orange, et il n’est pas rare que dans certaines familles vosgiennes, Saint-Nicolas se substitue au Père Noël, pour la distribution des cadeaux.

La tradition voulait que le Père Fouettard distribue des verges, fines baguettes d’osier ou de genêts, destinées à fouetter les enfants désobéissants. La tradition tend à disparaître, bien que le détestable personnage soit toujours bien présent dans le Cortège et les écoles !

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La fête de St Nicolas, c'est le 6 décembre.
Quand on le fête à un autre moment, une partie de la magie est partie.
Aux Pays-Bas et en Flandre, il chevauche un cheval.

En Allemagne, on ne le voit quasiment plus mais les enfants mettent leurs chaussures ou leurs bottes devant la porte le 5 décembre au soir et les retrouvent le lendemain pleins de cadeaux.

St Nicolas est aussi connu en Suisse. Dans les cantons protestants alémaniques, il accompagnait autrefois le petit Jésus après s'être laïcisé.

Quelle importance, ce n'est pas comme si Jésus était né un 25 décembre

florence_yvonne a écrit:

Quelle importance

Tu n'es pas une petite fille belge des années 70, tu ne l'as pas vécu.


Ouf ! Je me disais que j'avais perdu toutes mes sources, mais non, je les ai dans un fichier "grand-père Noël"

Donc voilà, la traduction du chant d'Adam de la Halle.

Adam de la Halle XIIIe a écrit:

Dieu soit en cette maison
Et bien et joie à foison
1- Messire Noël
Nous envoie à ses amis
Aux amoureux bels
Et aux courtois bien appris
Pour avoir des parisis
A dévotion.

2- Notre sire est tel
Qu'il quêterait à l'envie
Et du haut du ciel  
Nous avons son lieu choisi
Qui sommes parmi ses fils
Et ses enfançons.

Le vieux chant bressan du XVIIe débute comme ceci

Citation :

La la la la la la la la la
Noël, Noël est venu
Nous ferons belle ripaille
Il était si mal vêtu
Qu'il alla droit chez la taille
Pour avoir un balandran
De joli drap de Romans
Et s'en fut heureux chantant
Voir l'Enfant avec la Vierge
Et s'en fut heureux chantant
Voir l'Enfant avec la Vierge

Après dans la chanson il va réchauffer le petit Jésus et puis toute sorte de personnages viennent à la crèche pour apporter des bonnes choses à manger.

Peut-être et le méchant loup n'a pas mangé la grand-mère.

La personnification de Noël c'est soit un troubadour qui va pousser la chansonnette pour avoir quelque chose à manger, soit l'incarnation des fêtes elles-mêmes où on va s'habiller de neuf et faire bombance.
Noël est un personnage imaginaire qui incarne la fête, s'il fait des cadeaux, c'est au plus pauvre.

Il paraît qu'aux Etats-Unis, le mois de décembre est celui où on rend service parfois anonymement à des voisins dans la gêne.
Une Youtubeuse a raconté qu'enfant, elle avait trouvé des chaussettes sur le pas de la porte alors que sa mère était malade et que les moyens financiers de la famille étaient très restreints. Des chaussettes pour les quatre enfants, ça rendait service.

On est loin du consumérisme et de la course aux cadeaux.

De toute façon, pourquoi fouiller dans le passé ? maintenant, le Père Noël, c'est le Père Noël.

Parce que ça m'intéresse et ça peut intéresser d'autres.

J'attends toujours Un être humain sur la question. C'est lui qui a ouvert le sujet.
Il pourrait nous parler de Samichlaus, Schmutzli et Eseli qui viennent à des époques différentes selon les cantons, parfois fin novembre, qui ne passent pas par la cheminée et n'apportent pas de cadeaux mais des friandises.

J'avoue que je m'intéresse au passé, je fais mon arbre généalogique avec l'aide de ma mère (enfin, surtout ma mère.

C'est très bien. Eh bien dis-toi que je fais celui du Père Noël.

Tu connais le nom du père du Père Noël ?

Les aïeux du Père Noël sont mentionnés plus haut : Messire Noël (XIIIe siècle), Lord Christmas (XVIIe), Knecht Ruprecht, Belsnickel.  Les deux derniers survivent toujours.

Je n'insiste pas, tu as fais l'arbre généalogique du Père Noël ?

Si tu relis tout ce que j'ai posté depuis le début, tu t'en rendras compte.

Bon, je laisse tomber, en fait, les origines du Père Noël ne m'intéresse pas.

Nous l'avions bien compris. J'attends toujours les réactions d'Un Être Humain.