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| Gerard Manset | |
| | Auteur | Message |
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Opherem Etudiant
Nombre de messages : 193 Localisation : Jakarta Date d'inscription : 13/05/2006
| Sujet: Gerard Manset Sam 20 Mai 2006 - 15:27 | |
| Voici un article à propos d’un chanteur que j’apprécie particulièrement et ce depuis environ 20 ans. Tout le monde le connais, plus ou moins (« il voyage en solitaire » ça vous dit quelque chose ?), mais peut connaissent véritablement bien ces albums qui, ont doit bien le reconnaître, peuvent sembler incompréhensible à la première écoute. Pour ma part, certains de ces albums ont un peu chamboulé ma conscience. Quant au personnage lui-même, c’est un mystère.
Mais voilà ce qu’en dit le site www.rfimusique.com
« Gérard Manset »
Un talent à part dans le monde de la chanson française, un artiste culte. Riche d'un univers musical sombre et mystérieux, auteur-compositeur de génie, Gérard Manset préfère le travail en solitaire, loin du public et des médias. Devenu star malgré lui, il fuit le métier pour voyager et découvrir de nouvelles inspirations. Un artiste complet, exigeant avec lui-même, dont l'oeuvre est reconnue par ses pairs.
Né le 21 août 45, Gérard Manset passe son enfance dans la banlieue parisienne à Saint-Cloud, puis dans le XVIème arrondissement de Paris, entre un frère aîné et une sœur cadette. Difficile d'en savoir plus sur ce qu'est la vie de famille du futur chanteur. On sait pourtant qu'il échoue au baccalauréat à cause d'une très mauvaise note en français. Après cela, il se lance dans des études aux Arts Déco. Parallèlement, il démarche des agences de publicité avec son carton à dessins sous le bras, sans résultat. La découverte de la musique se fait à l'aide de la guitare, instrument incontournable pour cette génération des années 60, façon Baden Powell et feux de camp. Il s'intéresse aussi à la batterie. Puis, alors que sa sœur n'est pas spécialement passionnée par le piano, qu'elle étudie pourtant, Gérard Manset lui emprunte sa méthode et commence seul, son apprentissage. Mai 68 : premier album "Animal on est mal"
Il écrit quelques chansons mais se voit plus auteur et compositeur, qu'interprète. Il fait le tour des maisons de disques, sans succès. Il décide de produire en 68 un disque "Animal on est mal" que Pathé Marconi sort en mai 68, au moment de l'insurrection étudiante. Dans ces circonstances commerciales peu favorables, le nombre d'exemplaires vendus est minime. Pourtant son passage radio permet à certains de repérer ce nouveau talent. Quelques mois plus tard sort un premier album éponyme. On peut y déceler une espèce de quête mystique qui va de "Je suis Dieu" à "On ne tue pas son prochain". Le disque obtient un succès d'estime. Encouragé, Manset enregistre dans la foulée, "La Mort d'Orion", album rock-symphonique aux arrangements sophistiqués. Les parties de cordes y sont largement développées, donnant à l'enregistrement un certain lyrisme. 20.000 exemplaires sont vendus, fait remarquable pour un album de ce genre. Les critiques sont dithyrambiques pour cet oratorio qui raconte l'histoire d'un peuple maudit. Gérard Manset se révèle ici un artiste original et étrange. On est en 70. Quand le succès le rattrape
Il fonde à ce moment-là, son propre studio d'enregistrement, le Studio Milan où pendant cinq ans il travaille avec acharnement, tour à tour, ingénieur du son, arrangeur, producteur, auteur et compositeur pour d'autres chanteurs. En 72, il sort "Long long chemin" avec les titres "Jeanne" et "l'Oiseau du Paradis". En 75, Manset publie un nouvel opus "Y'a une route" avec le 45 tours "Il voyage en solitaire". 300.000 exemplaires de ce titre sont vendus. Ce succès dérange l'artiste qui ne voit pas sa médiatisation d'un bon œil. En réaction, il enregistre en 76 "Rien à raconter". En 78, il enregistre un album plus électrique intitulé "2870". Sa discrétion légendaire fait de lui un artiste confidentiel qu'un certain nombre de fidèles suit de disque en disque. L'univers mystérieux et noir de Gérard Manset peut nous amener à croire qu'il existe une relation privilégiée entre lui et son public. En 80, il prend ses distances par rapport à la gestion du studio de Milan et cède ses parts à son associé. L'aventure
Les rêves d'aventure remontant à son enfance, il décide à cette époque d'entreprendre de longs voyages : Asie et Amérique latine sont les principaux continents visités. S'imprégnant des diverses sensations éprouvées dans ces régions, il les transforme en matières premières pour ses chansons et ses livres, pratique l'art de la photographie et du dessin. Lors de ses escales à Paris, il en profite pour enregistrer ses albums : l'impressionnant "Royaume de Siam" en 79, "L'atelier du crabe" qui contient le tube "Marin'bar" (titre que Manset considérera comme trop commercial par la suite et dont il ne permettra la réédition en CD qu'en 99) et "Le train du soir" à moins d'un an l'un de l'autre, en 81 puis "Comme un guerrier" en 82. En fait seuls les enregistrements sur disque intéresse cet auteur-compositeur de génie. La scène n'est pour lui qu'un endroit où l'on se montre, comme un animal de foire. Son discours qui peut paraître méprisant est en fait une marque d'exigence envers lui-même et les autres. En 84, sort un nouvel album intitulé "Lumières". Une pochette sobre donne le ton de cette œuvre. Délibérément épuré et homogène, il rend compte d'un détachement encore plus grand de la réalité et du monde. L'artiste ne choisit pas de nous divertir, il choisit de s'exprimer. Son douzième album "Prisonnier de l'inutile" est publié en 85. En fait, les chansons ont été écrites en même temps que celles du précédent album. Elles n'en sont que la continuité immédiate, avec la tristesse comme vecteur principal. Gérard Manset est loin d'être un adepte de la société du spectacle, pourtant à cette époque-là, il ressent tout de même une certaine pression due à son statut de chanteur. Il décide d'arrêter la chanson et de se consacrer uniquement à des activités qui le satisfont vraiment. Il commence par exposer ses peintures durant l'été 85, puis ses photos au printemps 86, ce qui donnera naissance à un livre-album "Chambre d'Asie". En avril 87, il publie son premier roman "Royaume de Siam". En 1988, l'artiste décide de retirer du commerce les 33 tours. Il souhaite les remplacer par des disques compact. C'est l'occasion pour lui de rentrer à nouveau en studio et se lance dans le remixage digital de son œuvre (sans "La Mort d'Orion" qui ressortira seulement en 97). C'est ainsi qu'un coffret de cinq CD est commercialisé. Repris par le démon des studios et sollicité de toute part, Gérard Manset sort un nouvel album "Matrice" en 1989. Résolument rock, l'artiste nous livre une œuvre réaliste, plus noire que jamais, "D'une époque à vomir, l'histoire dira ce qu'il faut retenir…". Les critiques sont dithyrambiques et le public enchanté. Du très bon Manset, qui pourrait être un des meilleurs albums français de la décennie. Plus de cent mille exemplaires sont vendus. Sur sa lancée, emmené par l'enthousiasme général, le chanteur récidive dix-huit mois plus tard en publiant "Revivre". La pochette sobre tranche avec les thèmes abordés, les tropiques, les Indiens, l'Amazonie, etc. Mais le charme n'opère pas de la même façon, comme si Manset semblait plus apprécié quand il décrit la noirceur et la tristesse urbaine. En 1993, il publie un nouveau roman intitulé "Wisut Kasat". En 94, sort "La Vallée de la Paix", nouvel opus de l'artiste qui signe là son quinzième album. La pochette quasi psychédélique est très colorée. Manset développe ses thèmes favoris et continue à ciseler des textes comme "Paradis" le simple, extrait de l'album. Néanmoins, l'artiste le revendique comme un album positif, cherchant à se défaire de l'image triste qui lui colle à la peau. L'hommage de ses pairs
L'aura de Manset dans la chanson française est telle que sur l'initiative de Francis Cabrel et d'Alain Bashung, un disque hommage sort en 96. "Route Manset" regroupe des chansons de l'auteur-compositeur, interprétées par des artistes comme Françoise Hardy, Jean-Louis Murat, Salif Keita ou Cheb Mami. L'expérience est intéressante car elle donne aux mots de Manset une autre dimension. Pour une fois, ils ne sont pas portés par cette voix froide et tranchante. Le chanteur ne fera aucun commentaire sur l'hommage qui lui est ainsi rendu. On le sait, seul le travail de studio trouve un intérêt aux yeux et surtout aux oreilles de Manset. Au fur et à mesure des années, il accumule la matière musicale pour de nouveaux disques. C'est ainsi qu'en octobre 98, sort un nouvel opus intitulé "Jadis et naguère". Pas de grands changements dans les thèmes abordés. "Comme le buvard boit l'encre" est le simple extrait de l'album. Les entretiens que Manset accorde pour la promo se retrouvent uniquement dans la presse écrite. Il ne fait ni télé et encore moins de scène. Ses propos en la matière sont très explicites : "Je trouve impudique, ridicule de chanter face à un public". Nous voilà avertis. L'année suivante, l'artiste supervise la sortie de quatre CD de rééditions d'albums et un "best of" sur lequel on trouve notamment le titre "Marin'bar". Auteur-compositeur-interprète rare, Gérard Manset est sans doute un personnage complexe. Son œuvre ne permet pas de le décrypter et ne fait qu'entretenir le mystère. Dans une interview, il avoue lui-même se considérer comme un "être de refus et d'échec". De quoi entretenir la légende. Ne pas oublier le langage
Malgré son image de misanthrope, Gérard Manset reste actif entre les albums. Il continue d’écrire pour les autres, sans limite de genre ou de génération, pour Juliette Gréco ("Je jouais sous un banc"), Indochine ("Entrez dans le rêve"), Raphael ("La mémoire des jours"et "Etre Rimbaud"). L’artiste ‘culte’ est cité sans cesse en référence: notamment par le designer Starck qui, à l’occasion de son exposition à Beaubourg en 2003, inclue "le Paradis terrestre" - extrait de "la Mort d’Orion" (son premier disque) - sur sa compilation "Ombre". » | |
| | | florence_yvonne Admin
Nombre de messages : 49669 Age : 64 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 28/03/2006
| Sujet: Re: Gerard Manset Sam 20 Mai 2006 - 17:16 | |
| c'est bizarre de rendre hommage à un chanteur vivant.
Il voyage en solitaire
Il voyage en solitaire Et nul ne l'oblige à se taire Il chante la terre Il chante la terre Et c'est une vie sans mystère Qui se passe de commentaire Pendant des journées entières Il chante la terre Mais il est seul Un jour L'amour L'a quitté, s'en est allé Faire un tour D'l'autr' côté D'une ville où y avait pas de places pour se garer.
Il voyage en solitaire Et nul ne l'oblige à se taire Il sait ce qu'il a à faire Il chante la terre Il reste le seul volontaire Et puisqu'il n'a plus rien à faire Plus fort qu'une armée entière Il chante la terre Mais il est seul Un jour L'amour L'a quitté, s'en est allé Faire un tour D'l'autr' côté D'une ville où y avait pas de places pour se garer.
Et voilà le miracle en somme C'est lorsque sa chanson est bonne Car c'est pour la joie qu'elle lui donne Qu'il chante la terre. | |
| | | Opherem Etudiant
Nombre de messages : 193 Localisation : Jakarta Date d'inscription : 13/05/2006
| Sujet: Re: Gerard Manset Sam 20 Mai 2006 - 17:45 | |
| Il voyage en solitaire est sans doute la chanson la plus connue de cet artiste. Pourtant il en a ecrit une bonne centaines d'autre. Je conseille particulierement les album suivant:
Royaume de Siam La mort d'Orion Matrice Lumiere Prisonnier de l'inutile.
Voici les parole de la chanson "Avant l'Exil" tire de l'album Matrice
Juste avant l'exil, Juste avant l'exil, On pose un dernier regard sur sa ville, Les colliers de fleurs que les enfants filent Et plus loin, sur le bord du quai, Le secret que personne ne sait, C'est qu'on est né ici Et qu'on sait ce qu'on va laisser, Alors on reste assis Juste avant l'exil. Ça semblait facile De tout quitter. On était le loup sans son collier, L'arbre sans son espalier
Mais quand le sable a quitté le sablier, Que le marbre et la pierre se sont brisés, Que le chêne a fini quand même par tomber, On se retrouve comme on est né A nouveau dans un monde de damnés, A nouveau dans un monde de damnés, Sans rien ni personne pour nous aider.
Juste avant l'exil, Juste avant l'exil, Avant le dernier regard sur la ville, Dans le bruit des trains qui défilent Et là-bas, sur le bord du quai, Comme la flamme d'un briquet, Dans une main qui tremble, Ce visage, on le connaît : Il nous ressemble. Juste avant l'exil, Que cherche-t-il vers l'horizon ? Le dessein dans la forme d'une maison Ou peut-être la guérison. | |
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| Sujet: Re: Gerard Manset | |
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| | | | Gerard Manset | |
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