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 La religieuse, de Diderot.

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lhirondelle
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MessageSujet: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 21 Jan 2012 - 13:00

Je ne sais pas s'il va rester longtemps en ligne (je me pose des questions sur les droits d'auteur!). Donc, profitez-en

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Ce film, dont un gouvernement à l'esprit étriqué a tenté d'empêcher la sortie, à l'époque, s'inspire assez fidèlement, d'un pamphlet de Diderot.

Citation :
Lorsque, en 1760, Diderot commence la Religieuse, roman sous forme de mémoires rédigés à la première personne, qu’une religieuse échappée du couvent adresse au marquis de Croismare pour solliciter son aide, il s’agit en fait d’une mystification de ses amis qui voulaient attirer de nouveau à Paris le marquis qui s’était retiré chez lui en Normandie. En 1780, Diderot en reprend l’écriture ; les différents épisodes sont publiés en feuilleton, entre 1780 et 1782, dans la Correspondance littéraire. Le roman fut édité en 1796, au gré de la découverte de copies que Diderot, échaudé par ses ennuis passés, n’envisageait pas de publier de son vivant.
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On connaît les opinions de Diderot vis à vis du catholicisme, inutile de préciser que l'oeuvre est orientée.

Citation :
Sources historiques

L’histoire est inspirée de celle d’une religieuse de Longchamp nommée Marguerite Delamarre, qui avait fait parler d’elle dans les salons en 1758, pour avoir écrit à la justice, demandant d’être libérée du cloître où ses parents l’avaient enfermée. En effet, elle est l’enfant illégitime entre sa mère et un autre homme que son père. De peur d’aller en enfer, sa mère, par un chantage affectif, la persuade d’aller dans ce couvent. Diderot critique, ici, un précepte de la Bible selon lequel les enfants paieront pour les crimes de leurs parents.

Une œuvre anticléricale

Diderot fait le procès des institutions religieuses coercitives, contraires à la véritable religion dans la mesure où elles mènent les individus aux souffrances terrestres et à la damnation éternelle. Le monde clos entraîne la dégradation de la nature humaine. Oisiveté, inutilité sociale, promiscuité plongent peu à peu les reclus dans les rêveries morbides ou mystiques, puis dans la folie et les mènent parfois au suicide. Œuvre anticléricale par excellence, La Religieuse est une ode à la liberté de choisir son destin. L’aliénation religieuse créée par l’univers conventuel y est dénoncée de manière polémique. Diderot prête sa voix et ses idées sur le couvent à Suzanne, qui, contrairement à l’auteur, est une croyante convaincue.
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Contrairement à certaines idées reçues, la vie religieuse à l'époque pouvait être fervente et le relâchement n'était pas une chose aussi courante qu'on a voulu le faire croire.
On mettait souvent au couvent, avec ou sans vocation, les cadets de famille, parce qu'on dotait ou établissait en premier lieu, les ainés. Une dot de religieuse était moins élevée.
Il faut aussi se rappeler qu'on mariait les enfants sans leur demander leur opinion sur leur conjoint!

Cela pouvait arriver aussi aux enfants d'un premier lit, quand le père veuf ou la mère veuve se remariait et avait à nouveau une progéniture. Les enfants du second lit étaient alors avantagés. Et certains pères de famille pouvaient abuser de leur autorité pour placer les enfants du premier mariage dans l'état religieux.

Mais il ne faut pas en déduire pour autant que les couvents étaient peuplés de gens sans vocation. Et les communautés ferventes étaient parfois amenées à refuser des jeunes personnes qu'on voulait à tout prix caser quelque part.

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Aller à la p 118

De la lecture de l'ouvrage, après de l'énumération de certains cas accablants, il n'en demeure pas moins que le nombre de religieux à renoncer à leur état quand la révolution a eu lieu, était peu nombreux.

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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 21 Jan 2012 - 14:47

J'ai lu le livre à 15, il m'a fasciné, au moins autant que "l'herbe bleu", que j'avais lu juste avant.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 21 Jan 2012 - 14:55

Je devais avoir treize ou quatorze ans quand le film est passé à la télé, je n'ai pas pu le regarder (mes parents choisissaient les programmes!) c'est une copine qui me l'a raconté.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 21 Jan 2012 - 16:12

Je n'ai pas regardé le film en entier, il est trop long
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 21 Jan 2012 - 19:05

J'ai juste regarder la fin parce que, quand le film est passé très tard à la télé, je l'avais enregistré sur le décodeur, mais il y a eu du rififi question horaire et le dernier quart d'heure est passé à la trappe.

Je résume:
Suzanne est placé au couvent malgré elle. Elle finit par cèder aux pressions de sa mère, qui lui rappelle qu'elle est une fille adultérine, mal aimé de son père officiel.
La supérieure est une femme pieuse intelligente, elle l'aide à accepter comme elle peut sa situation. Mais quand elle meurt, c'est une autre, très étroite d'esprit qui lui succède. La pauvre Suzanne est accusée de tous les maux de la terre parce qu'à la mort de ses parents, elle contacte un avocat qui doit l'aider à être délivrée de ses vœux.
On s'échine à la faire passer pour une possédée, mais les ecclésiastiques qui l'examinent concluent à son innocence et on l'a change de couvent.
Entre temps son procès échoue, elle ne peut pas être relevée de ses voeux.
La supérieure de son deuxième couvent est une personne fantasque et très affectueuse, trop affectueuse... Suzanne qui n'est pas au courant de ces choses, ne se rend pas compte qu'il y a autre chose qu'une simple affection. Un prêtre la met en garde, sans trop d'explication. La supérieure fait venir un autre confesseur qui fait les mêmes mises en garde.
Ce moine qui lui aussi est une vocation forcée aide Suzanne à s'évader et s'enfuit avec elle. Mais comme il essaie d'en profiter, elle s'enfuit et vit dans la crainte d'être rattrapée. Fille de ferme, blanchisseuse puis mendiante, elle est recueillie par des libertins mais ne voyant aucune issue à sa situation, elle se jette par la fenêtre.

C'est là où le film diffère de l'oeuvre de Diderot. Le pamphlet s'arrêtait sur Suzanne, blanchisseuse, vivant dans la crainte d'être prise et remise d'où elle s'était évadée.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 21 Jan 2012 - 19:23

La fin ressemble à Justine ou les Malheurs de la vertu de Sade
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyMer 13 Fév 2013 - 19:40

Une nouvelle version cinématographique va bientôt sortir en salle :

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Je préfère de loin la version de Rivette même si celle-ci a vieilli. Le film entier se trouve actuellement sur youtube, avec des sous-titres en espagnol.

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Je voudrais rappeler deux choses :
En écrivant ce texte, Diderot a voulu jouer un bon tour à un de ses amis qu'il voulait ramener à Paris. En effet, il le lui a adressé comme s'il s'agissait réellement d'un appel à l'aide d'une jeune religieuse contrainte par ses parents à se cloîtrer.

Deuxièmement, Diderot est anti-clérical et force volontiers le trait. On ne peut pas prendre son texte pour une relation fidèle de l'état des couvents d'alors. Le texte est un pamphlet sous des allures de roman.

Qu'en est-il de ces vocations forcées sous l'Ancien Régime ?
On ne peut pas nier qu'elles ont existé. Comme je l'ai écrit plus haut, c'était une façon de caser des enfants d'un second lit, ou qu'on ne pouvait pas suffisamment doté.
Il semblerait que le phénomène ait touché plus de garçons que de filles.
Mais penser que les couvents, au XVIIIe siècle était remplis de vocations forcées, serait une grossière erreur.
Le cas contraire était bien plus fréquent : des filles qui voulaient entrer au couvent avaient dû forcer le consentement de leurs parents.

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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyMer 13 Fév 2013 - 19:45

Citation :
Le cas contraire était bien plus fréquent : des filles qui voulaient entrer au couvent avaient dû forcer le consentement de leurs parents.
il faut dire que la perspective d'un mariage arrangé et les fortes chances de mourir en couches devaient y être pour quelque chose...
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyMer 13 Fév 2013 - 21:39

Bien qu'on y menât une vie pieuse, certaines communautés avaient une petite vie plutôt confortable. C'était une solution honorables pour les femmes qui n'avaient pas envie de se retrouver dans un statut de pondeuse, qui n'avaient pas trop de chances de trouver un bon parti ou ne tenaient pas à être soumises à un homme.
Etrangement Thérèse d'Avila est entrée au couvent avec des motivations aussi terre à terre : le mariage lui faisait faire la grimace.
Mais dans ce cas, il s'agit bien d'un choix.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 16 Fév 2013 - 17:00

Voici une analyse un peu plus détaillée : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyMer 20 Fév 2013 - 13:58

Sauf que "A l'ombre de Claire" n'est PAS une autobiographie, pas même un témoignage personnel.
L'auteure de ce livre n'est pas entrée chez les Clarisses, même si elle a voulu se faire passer pour telle.
Au passage, les Clarisses c'est un ordre, pas une congrégation.

Le bouquin est sorti en 85 ou en 86, ça fait près de trente ans. L'écrivaine a tout simplement retranscrit le témoignage d'une de ses amies, en rajoutant des détails de son cru.
Les amis de ce monastère ont été très choqués quand le bouquin a paru. Des rectificatifs sont parus un peu partout dans la presse spécialisée (en matière de vie religieuse ^^)
Mais quand on s'en prend à des nonnes, il y a peu de risques de se retrouver trainé devant un tribunal pour diffamation.
Le point commun entre ce bouquin et la religieuse de Diderot, c'est que leurs auteurs respectifs n'ont jamais été religieuses.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyMer 20 Fév 2013 - 20:31

Je pourrais en écrire un aussi qui te ferait dresser les cheveux sur la tête.
Mais dans le cas de "A l'ombre de Claire" , il s'agit d'une imposture.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyMer 20 Fév 2013 - 21:01

Désolée mais après Apostrophes (j'ai vu l'émission en son temps ^^) il y a eu des rectifications La religieuse, de Diderot. 120801025050859623
Je n'ai plus les articles sous la main, tu veux bien croire, ça date d'il y a près de trente ans La religieuse, de Diderot. 1541038869
Mais j'ai contacté deux revues spécialisées pour tenter de les retrouver.. Tu veux bien croire qu'après "Apostrophes", il y a eu un foin du tonnerre autour de ce bouquin, surtout dans les milieux spécialisés.
D'abord, sur les ondes. Des auditeurs qui connaissaient le monastère prenaient la défense des nonnes. Bon, c'est pas tout ça, on ne sait pas ce qui se passe à l'intérieur, mais que la fille qui a écrit le bouquin n'est pas celle qui est entrée au couvent, cela a été dit et confirmé. J'étais en plein dans le bain quand les rectificatifs ont paru.
Les clarisses et l'évêque n'ont pas voulu mener l'affaire en justice, parce que charité chrétienne et le toutim. Mais résultat des courses, trente ans plus tard, on a oublié les aveux de l'écrivaine (elle a, à l'époque, publiquement reconnu que ce n'était pas elle qui était entrée) et la maison d'éditions ne se gêne pas pour laisser croire qu'il s'agit d'une autobiographie.

Je viens de recevoir une première confirmation d'un monastère de clarisses :
Citation :
et en fait, ce n'est pas elle [l'ex-novice] (elle était anorexique !!!) qui est passée à l'émission [Apostrophes] mais une amie resplendissante de santé !

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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyJeu 21 Fév 2013 - 20:54

Tu peux taper Marie Rousseau sur un moteur de recherche, si ça te chante.
Je te rappelle que l'affaire a eu lieu il y a plus de vingt-cinq ans, bien avant qu'on ne parle d'Internet et que pas mal d'archives ne se trouvent pas sur la toile.

J'ai, je, moi, personnellement, pris l'initiative de contacter un monastère de clarisses en sachant qui je contactais, alors les "ne trouves-tu pas étrange... ?" c'est me prendre pour la dernière des naïves.

Tu oublies un peu trop facilement que j'ai baigné 20 ans dans ce milieu, que je le connais, non de l'extérieur mais de l'intérieur, et que j'en connais mieux que toi, les petits recoins pas très nets: je sais où je prends mes renseignements et si je peux m'y fier ou non. En matière de scandales de vie religieuse et de la façon dont ils sont couverts par l'ECR, j'ai la prétention d'en connaître plus long que toi.
Tu parles à une nonne défroquée qui est passée au protestantisme, essaie de te le rappeler.

Que ça te convainque ou pas, au demeurant, peu me chaut.
Le sujet n'est pas "A l'ombre de Claire" mais "La religieuse de Diderot".
A ce que je sache Marie Rousseau n'a jamais affirmé avoir été cloîtrée contre son gré.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyJeu 21 Fév 2013 - 22:46

Discuter de cela ne sert à rien: tu déformes systématiquement ce que je dis. Tu ramènes tout à ta propre expérience et tu brodes. En plus, avec ce que tu nous sors sur cette affaire, on voit que tu n'en connais pas grand chose. Si tu veux en parler, ouvre un autre topic.
FIN DU HORS SUJET
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyMar 12 Mar 2013 - 16:51

Extrait d'une autre version :


LA RELIGIEUSE de Diderot
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyVen 22 Mar 2013 - 18:27

J'ai été voir l'adaptation de Nicloux. Ça se laisse agréablement regarder.
Le réalisateur n'a pas suivi la veine anticléricale, il a plutôt construit une "ode à la liberté". Il a aussi simplifier le récit, ce qui parfois mène à des incohérences qui vont sans doute échapper au grand public.
Les nonnes du premier couvent sont très mal fagotées. Question costumes et habillage, on est nulle part. Au point de vue vie religieuse, il y a des trucs qui font sourire comme la confusion entre début du noviciat, prise d'habit et vœux, profession.
Les étapes initiatiques sont dans le désordre.
J'ai trouvé Pauline Etienne très bonne dans son rôle. Par contre, Louise Bourgoin manquait de relief, à mon goût. Pour la seconde partie, Huppert aurait pu jouer une supérieure un peu plus zinzin, cela aurait relevé la sauce. Mais dans l'ensemble, c'est plutôt pas mal.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 23 Mar 2013 - 14:06

encore une autre version :

LA RELIGIEUSE DE DIDEROT
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptySam 23 Mar 2013 - 19:13

Ce n'est pas une autre version, c'est un autre extrait de la pièce que tu nous avais présenté plus haut.
Ceci dit pour se taper le texte de Diderot, récité in extenso, il faut être costaud.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyDim 24 Mar 2013 - 9:48

Ah bon ? il faut bien avouer que c'est plutôt rasoir... Very Happy
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyDim 24 Mar 2013 - 12:07

Je suis en train de relire et de relire le texte original pour le comparer aux adaptations et je dois avouer que tout le côté caricatural saute aux yeux. Huppert et Etienne le soulignent dans leurs interviews aux Berlinales.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyVen 25 Jan 2019 - 18:55

Je vais faire un joli déterrage de topic en vous parlant de Marguerite Delamarre.

Marguerite, c'est celle qui a inspiré le pamphlet de Diderot. C'est la cadette de trois garçons, on la met comme pensionnaire au couvent vers l'âge de trois ans, chez les clarisses de Longchamps. Puis un an plus tard, on la met chez les Ursulines et quelques années plus tard à la Visitation.
Son père la force à se faire religieuse. Probablement pour ne pas devoir lui payer une dot trop élevée.
Elle entre chez les bénédictines ... à quinze ans ! Les bénédictines ne sont pas dupes : la fille n'a pas  la vocation, c'est son père qui la force, elles refusent de la garder.
Alors à 17 ans, elle entre au postulat à Longchamp, prend l'habit à 18 et  fait profession l'année suivante.

Elle va attendre l'âge de 35 ans pour revenir contre ses voeux. Mais les lois ecclésiastiques de l'époque refusaient ce genre de réclamation quand elle ne survenait pas dans les cinq ans après la profession. Devant le refus, elle fait appel et ça fait jaser dans les salons.
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Elle perd à nouveau, mais contrairement à ce qu'on a cru longtemps, elle ne reste pas à Longchamp.
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On a retrouvé, il n'y a pas longtemps, la trace de tractations entre Longchamp et St Eutrope pour le transfert de sa dot. St Eutrope est un couvent d'Annonciades.

La pauvre Marguerite va y rester jusqu'à la révolution française et c'est seulement à 73 ans qu'elle pourra, enfin, quitter le couvent. Elle a pris un avocat pour réclamer ce qui lui était dû et puis, on perd sa trace.
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MessageSujet: Re: La religieuse, de Diderot.   La religieuse, de Diderot. EmptyJeu 18 Aoû 2022 - 14:40

lhirondelle a écrit:
Je pourrais en écrire un aussi qui te ferait dresser les cheveux sur la tête.
Mais dans le cas de "A l'ombre de Claire" , il s'agit d'une imposture.

Déterrage de topic.
Je viens de retrouver cet article

Vies consacrées a écrit:

« À l’ombre de Claire » : témoignage ou fiction ?
Léon Renwart, s.j.
N°1986-5 • Septembre 1986

Un « témoignage personnel » ?
C’est ainsi que l’ouvrage nous est présenté dès la première page : « Ce livre est un témoignage sur une expérience et ne concerne qu’une communauté » (7). Lorsqu’il passa à l’émission « Apostrophes » du 17 janvier 1986, son auteur s’identifia à la protagoniste de cette aventure spirituelle. Voyons donc ce qu’elle nous en dit.

La communauté qui l’accueille
Intercalés entre le récit des étapes de cet essai de vie monastique, une série de courts chapitres décrivent les religieuses qui forment la communauté. Marie Rousseau trace l’un ou l’autre joli portrait. Pour Sœur Marie-Jeanne, « la lecture de la Bible restera son plus grand plaisir... Même âgée, même malade, elle conserva jusqu’au dernier jour un regard plein de tendresse et de malice » (179). Quant à Sœur Marie du Sacré-Cœur, « jamais elle ne se plaint, car elle souffre pour Dieu. Elle parle peu, s’exprime surtout par un regard toujours lumineux » (192).

Mais que d’ombres à côté de ces quelques rayons de lumière ! L’auteur n’est pas tendre pour les travers, les défauts et les faiblesses qu’elle découvre ou croit découvrir. C’est surtout de l’abbesse qu’elle trace un portrait terrible : celle-ci est extrêmement gourmande, mais prêche l’austérité ; autoritaire, elle choisit elle-même les chants, impose les médicaments, censure jusqu’au journal La Croix, décide du chauffage dans un couvent humide où les sœurs ont froid à en pleurer ; elle espionne, impose sa présence lors des consultations médicales et n’en est pas à un mensonge près. Abbesse depuis quarante ans, en alternance avec sa prieure, elle exerce un pouvoir quasi absolu et maintient opiniâtrement le couvent dans les voies du passé. Ce qu’il y a de plus odieux, c’est l’attitude qui lui est attribuée lorsque Marie est sollicitée de donner son témoignage pour aider son amie Cécile, victime d’un viol, à identifier et faire arrêter le coupable. L’abbesse multiplie les refus et les arguments bas : le viol de Cécile « n’est qu’une juste punition envoyée par le Seigneur » (161) ; d’ailleurs, puisqu’elle n’était pas vierge, ce qu’elle a subi « n’était pas si grave que ça » (162). Dans ces conditions, il ne faut pas six mois à la postulante pour en arriver à détester et à mépriser son abbesse (69), sentiment qui se transformera quelques mois plus tard en une sorte de répulsion (154).

La candidate
On ne trace pas le portrait d’autrui sans laisser percer quelque chose de son propre caractère. Que nous révèlent ces pages sur leur auteur ? Une sérieuse dose de générosité assurément : elle s’efforce d’accepter le froid, la nourriture mal adaptée, le manque d’hygiène des sœurs (qui n’en sont pas au rythme des douches presque quotidiennes de Marie) ; elle supporte même en silence que Sœur Dominique, lorsqu’elle est réfectorière (une semaine sur sept), refuse de la servir, l’obligeant ainsi à jeûner au pain et à l’eau. « Notre mère résolut la question à sa manière : elle me suggéra d’offrir ce jeûne pour que cesse la faim dans le monde » (181).

Mais ces pages montrent aussi à l’évidence le bien-fondé du verdict porté par le Père Marc, son « père spirituel », la déclarant « entière et excessive » (197). Donnons-en l’un ou l’autre exemple.

L’abbesse, « totalement incompétente en la matière » (sic), convoque Marie dans son bureau et lui enjoint de réciter des partitions de solfège ; la postulante est choquée par ce qu’elle considère comme « un abus d’autorité » (32) et termine la journée au chœur, demandant à Dieu d’apaiser sa colère (33).

Son amie lui dit qu’il faudra bien qu’elle accorde moins d’importance à son corps. Marie constate : « Il est vrai que je ne méprisais pas mon corps. Je lui demandais de m’être fidèle dans la chasteté et le travail » (109), ce qui sonne très juste. Mais pourquoi en conclure : « Puisqu’il me fallait apprendre à vivre sans mon corps... » (75) ?

Sollicité de donner son avis sur le témoignage demandé à Marie dans l’affaire du viol de son amie, le Père Marc approuve, « mais il faut que cela puisse se faire dans la plus grande discrétion, tu le comprendras » (172). Réaction de Marie : « La plus grande discrétion ? Non, je ne comprenais pas ! » (ibid.).

Le voyage requis pour cette déposition ayant été autorisé, l’abbesse le présente à la communauté comme une consultation chez un médecin : « Elle n’en était plus à un mensonge près » (188), en conclut Marie, qui oublie que l’abbesse était tenue au secret sur cette confidence.

On pourrait encore relever d’autres traits, mais ceux-ci suffisent à justifier le malaise que l’on ressent à la lecture de ces pages, attachantes à plus d’un titre. Dans quelle mesure nous trouvons-nous devant un témoignage objectif, accablant pour la communauté qu’il décrit, ou devant l’image déformée perçue par une sensibilité blessée ?

Ce n’est même pas un témoignage
D’après les révélations amenées par la publicité considérable faite à cet ouvrage par les médias, il est devenu évident que ce livre n’est même pas un témoignage.

Il n’est pas le récit de l’auteur sur sa propre expérience : elle n’a jamais été novice Clarisse. Ce que Claudine Tschudi, sous le pseudonyme de Marie Rousseau, prétend finalement raconter, c’est l’essai de vie religieuse tenté par Roseline Desmaret au couvent des Clarisses d’Orthez (Pyrénées-Orientales), de juillet 1977 à avril 1979. Or il n’est pas difficile de surprendre la narratrice en flagrant délit d’inexactitude sur de nombreux points.

Dans le livre, l’abbesse a 79 ans et la maîtresse des novices en a 80 ; à Orthez, au témoignage de Mgr Vincent, l’une et l’autre comptaient dix ans de moins au moment de l’entrée de Roseline. Serait-ce un détail sans importance ?

Ce même Mgr Vincent, alors évêque de Bayonne (diocèse dans lequel est situé le monastère), déclare : « J’ai rencontré plusieurs fois cette jeune fille ; nous étions seuls. Elle ne m’a jamais tenu les propos et les jugements qu’on lui prête dans ce livre » (Bull. dioc., 423). Pourquoi celui-ci ne fait-il mention d’aucune de ces rencontres ?

L’ouvrage revient à plusieurs reprises sur le refus opposé par l’abbesse à la demande de sa postulante : celle-ci souhaitait pouvoir disposer de cours de théologie valable au lieu des insipides lectures pieuses qu’on lui imposait. La réalité est bien différente : dans ce monastère où « le souci d’une formation permanente solide est manifeste », c’est l’évêque lui-même qui, voulant aider la novice dans la lecture de la Bible, qu’elle ne connaissait guère, lui fait parvenir le livre de l’abbé Albert Gelin, Les idées maîtresses de l’Ancien Testament. Il ajoute : « Je sais de plus qu’on lui a fait lire des livres récents de théologie élémentaire. Il est donc faux de dire qu’on lui refusait la formation qu’elle désirait » (Bull. dioc., 423).

Dans le livre, Marie Rousseau, moins d’un an après son entrée, écrit : « Petit à petit, je pris conscience que, si je ne changeais pas de comportement, je ne tarderais pas à être rejetée par la communauté. Mais devais-je jouer un personnage, faire semblant d’être d’accord avec tout ce que je ne pouvais admettre ? » (108). Dans la réalité, Roseline a publié, quelque six mois avant son départ du monastère, des lignes qui traduisent un tout autre état d’esprit : elle les intitula « Un merveilleux voyage ». Elle y écrit, entre autres :

Depuis mon entrée au monastère, voici un an et demi, cette recherche de Dieu ne s’arrête pas. Au contraire, elle s’approfondit, s’affermit chaque jour dans une foi qui comble mais aussi demande un effort... La vie communautaire me permet de chercher le visage du Christ dans mes sœurs. Mes Sœurs me permettent de vivre une vie de silence, de solitude sans être isolée : cela est merveilleux.

La conclusion s’impose : À l’ombre de Claire n’est pas le témoignage personnel qu’il déclare être ; ce n’est pas le récit fidèle de l’essai malheureux de la compagne de l’auteur ; c’est une œuvre d’imagination dont Claudine Tschudi porte la responsabilité.

Pour terminer, que l’on nous permette de citer encore quelques lignes de Mgr Vincent sur l’attitude des religieuses que ces pages ont caricaturées.

J’apprécie l’attitude des Clarisses qui n’ont rien dit qui puisse nuire à la réputation de celle qui les avait quittées et qui continuent à prier pour elle et pour l’amie qui, dans le livre, s’était substituée à elle. Elles ont souffert de ce que l’anonymat concernant celles-ci n’ait pas été gardé.
Je trouve également heureux qu’elles aient, dans une opération « portes ouvertes », montré leur maison à qui voulait la visiter. Elles n’ont en effet rien à cacher (Bull. dioc., 425).

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