"la vie est un jeu"

J'aimerais savoir comment vous réagissez à cette phrase.

Pour moi, elle en est un, tout en étant un jeu sérieux, qui a sans doute un but.

C'est un jeu un peu comme une pièce de théâtre, ou nous aurions chacun notre rôle déterminé par les circonstances de naissance et de vie.

On joue ce jeu sérieusement, bien sûr: par exemple éviter de faire souffrir les autres, élever ses enfants, etc...
Mais beaucoup de choses ne sont pas sérieuses, or on y attache beaucoup trop d'importance.

C'est une vue intéressante. Mais pour moi cela reste une vue de l'esprit.
La vie, c'est la vie. C'est un cadeau unique et extrêmement fragile et précieux qui nous est offert.

On peux voir la vie comme un jeu en ligne avec plus de 6 milliards de joueur. Ca fait de sacré partie tout de même..

Le but qu'a ce jeu et le but qu'on veux bien lui donner. A mon sens.
C'est le libre-arbitre qui régie nos vies, nos actes. Et qui rend notre "partie" plus ou moins rempli de certains actes, et d'autres.

Jouer sérieusement ou bien se préoccuper des choses moins sérieuses et de leurs donner beaucoup d'importance, fais partie du jeu. Simplement. Ce n'est pas le jeu qui fais que certains actes seront plus sérieux que d'autres. Ce sont les règles qui définissent ce qui se passe et qui décident de ce qui est mal ou non. Mais encore c'est un autre looong débat.

On peux choisir le jeu, mais pas les règles. On peux choisir sa vie. Mais pas changer les règles.

Triskèle a écrit:

J'aimerais savoir comment vous réagissez à cette phrase.

Pour moi, elle en est un, tout en étant un jeu sérieux, qui a sans doute un but.

C'est un jeu un peu comme une pièce de théâtre, ou nous aurions chacun notre rôle déterminé par les circonstances de naissance et de vie.

On joue ce jeu sérieusement, bien sûr: par exemple éviter de faire souffrir les autres, élever ses enfants, etc...
Mais beaucoup de choses ne sont pas sérieuses, or on y attache beaucoup trop d'importance.

Faites-vous référence à Ron Hubbard et la Scientologie qui s'inscrivent dans cette affirmation ...!?


...

Oui la vie est un jeu, et quand nous sommes incarnés, nous jouons le rôle que nous avons choisi, plus ou moins bien, parfois nous sommes de mauvais comédiens, mais quand nous sommes de l'autre côté, on reprend conscience de qui nous sommes, et du chemin parcouru et de celui qui nous reste à parcourir.

Gilbert
ah bon ? Non, pourtant j'avais un collègue scientologue, et il était arrivé à m'y entrainer...mais pas longtemps ! On ne parlait pas encore de secte dangereuse à cette époque mais je n'ai pas du tout aimé leur système.
Ma question est le fruit de réflexions, d'observations; les lectures qui m'y ont amené sont Richard Bach surtout ("le messie récalcitrant"), l'enseignement bouddhiste issu de l'hindouisme qui présente déjà la vie comme cela.

Donc pas un "jeu" dans le sens que cela n'a pas d'importance, au contraire, c'est très important. JR le comprend dans le même sens que moi, mais ce n'est pas étonnant puisqu'on a des sources proches.

Sais tu que Ron Hubbard a été chercher une partie de sa philosophie chez les bouddhistes ? Pas l'aspect manipulation (ça, il a été chercher dans la publicité et les techniques de vente), mais la méditation, l'importance de la conscience...Ca doit donc aussi venir de là.

Je crois que c’est un jeu du chat et de la souris. Au début, il n’ y avait pas un chat et il n’y avait donc rien, ni jeu ni rien. Puis il y eut un chat qui se morfondait de ne pas savoir à quoi jouer , et c’est alors qu’apparut une souris de l'espèce espiègle qui fit mine d'être toute étonnée de trouver là un chat pensif.
-Qui es-tu, toi là-bas le moustachu et que fais-tu ici ? dit la souris un sourire coquin en coin.
-je suis le chat et je ne sais quoi faire.
-Un chat? Mais alors pourquoi tu chates pas ?
-j’ai pas de souris, dit-il tout triste
- Super, dit la souris amusée, je suis la souris, alors chatons pour faire des chatons.
Et c’est ainsi que le pauvre chat s’est laissé entraîner à jouer à ce jeu sournoisement macabre du chat et de la souris pour faire beaucoup de chatons et de souris qui finissent tous par rentrer dans les trous creusés par Bastounet.
Oui, c’est bien un jeu du chat et de la souris, même papa Freud le savait.

Triskèle a écrit:

Gilbert
ah bon ? Non, pourtant j'avais un collègue scientologue, et il était arrivé à m'y entrainer...mais pas longtemps ! On ne parlait pas encore de secte dangereuse à cette époque mais je n'ai pas du tout aimé leur système.
Ma question est le fruit de réflexions, d'observations; les lectures qui m'y ont amené sont Richard Bach surtout ("le messie récalcitrant"), l'enseignement bouddhiste issu de l'hindouisme qui présente déjà la vie comme cela.

Donc pas un "jeu" dans le sens que cela n'a pas d'importance, au contraire, c'est très important. JR le comprend dans le même sens que moi, mais ce n'est pas étonnant puisqu'on a des sources proches.

Sais tu que Ron Hubbard a été chercher une partie de sa philosophie chez les bouddhistes ? Pas l'aspect manipulation (ça, il a été chercher dans la publicité et les techniques de vente), mais la méditation, l'importance de la conscience...Ca doit donc aussi venir de là.

Oui, je sais cela: Hubbard a même suggéré qu'il était la réincarnation de Bouddha dans un ouvrage "Hymn of Asia" .

...

Dans l'hindouisme on a le choix entre la vie est un jeu (leela) ou la vie est une illusion (maya). Soit on joue le jeu, soit on s'éveille de l'illusion.

ah, que voilà une approche intéressante. Tu peux développer ? Est-ce que "leela" correspond au samsara bouddhiste ?

Je crois que ce sont deux points de vue qui ne s'opposent pas dans leur but.

Les théistes hindous considèrent que la vie et le monde, sont réels mais comme un jeu peut l'être. Quand nous sommes incarnés, nous prenons ce jeu très au sérieux, nous oublions que nous ne sommes que des acteurs de cette comédie à laquelle nous avons accepter de participer. Le but est de devenir conscient, et de jouer le rôle qui nous échoit de notre mieux en tant qu'acteur, ou serviteur du plan divin.
C'est la voie extérieure, qui s'appuie sur le monde de la dualité. Alors oui, je crois qu'on peut dire que c'est la voie du samsara, mais pour y jouer un rôle conscient, libéré tout en restant dans le monde, comme un bodhisattva.

L'autre voie est celle de jnana, du renoncement, des ascètes, des yoguis, peut être plus proche de l'idéal bouddhiste de l'arhat ? qui considère que ce monde est une illusion et vise à s'en libérer hors du monde. On peut dire que c'est la voie de la non dualité, du nirvana ?

en effet, cela se rejoint tout à fait, ce qui n'est pas étonnant, vu que Bouddha était hindouiste.

C'est fou comme les religions les plus anciennes étaient si proche d'une sagesse dont les suivantes n'ont fait que s'éloigner... de plus en plus... et elle même a aussi pris de multiples sentiers qui l'ont diluée, déviée...

je trouve cette vision des choses plus logique que toutes les autres que proposent les religions et philosophies.

Personnellement, cette conception, même si elle reste au niveau de la théorie et non pas de la croyance, m'a beaucoup aidé. Parce que j'ai grand mal à supporter l'injustice sociale et la souffrance des autres.
Bien sûr il ne faut pas que cela entraîne fatalisme et inaction, au contraire: ce qu'on a à y apprendre, c'est de réagir correctement.
C'est comme le chaton qui joue avec une balle de ping pong. Il est dans son "jeu" de rôle du chaton: il apprend. En jouant, il apprend sérieusement ce qui le nourrira plus tard.