Le Baptême ou l'entrée en religion : à quel âge ?

Le titre dit à peu près tout.

Selon les catholiques, on peut (sans obligation) baptiser son enfant à l'âge de 3 mois. Ce n'est pas vrai pour les Protestants. Qu'en est-il en Islam ? La circoncision, si on la considère comme l'équivalent du baptême, se fait aussi à un âge très précoce.

On peut, à mon avis, introduire symboliquement le nourrisson dans une communauté religieuse : ce sera à lui, parvenu à l'âge de raison, à confirmer (ou infirmer, s'il le désire; malgré le paradoxe que constitue un "dé-baptême" (ou apostasie) de la part d'une personne se disant athée...) cet engagement.

De même qu'on "offre" au bébé une culture spécifique, un langage (et personne ne s'est jamais plaint de sa langue maternelle !), des habitudes de vie, etc., de même je ne vois aucun mal à lui offrir la possibilité de s'insérer dans une communauté religieuse particulière - celle de ses parents.

Quel nécessité dans l'éducation de l'enfant de lui imposer une "marque" spirituelle?
Autant on comprend la langue ou les habitudes de vie liées à l'environnement, deux choses qui lui sont nécessaires, autant la religion n'a de valeur que pour les parents qui imposent un choix à quelqu'un qui n'a pas son libre-arbitre.

La communauté, le communautarisme n'existe pas en France de la même manière que chez les anglo-saxon, c'est le fruit d'un endoctrinement dont on mesure de nos jours les dangers.

De nos jours on peut quitter sa religion familiale quand on arrive en âge de réfléchir, ou on peut choisir consciemment de se convertir à l'âge de réfléchir. J'estime qu'il est bon voire nécessaire de donner une culture spirituelle aux enfants, donc si on est chrétien c'est au minimum de les éduquer dans les valeurs et la culture chrétienne, sans les endoctriner, ce n'est pas un exercice facile, il faut que les parents eux mêmes soient suffisamment ouverts et montrent l'exemple.

Le problème est que l'église catholique établit ses statistiques à partir des registres de baptêmes et considère que l'on reste catholique toute sa vie. En islam c'est pire l'apostasie est punie, parfois de mort. On a le cas actuel en Arabie saoudite.

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De toutes façons, on voit des enfants élevés dans des familles athées se convertir et vice versa, des enfants élevés dans la religion devenir athées. On voit aussi qu'il est difficile de faire cohabiter dans une même famille des religions ou des croyances différentes. Prenons un  couple ou chacun a une religion différente, ou bien ou l'un est croyant pratiquant et l'autre athée, ça peut marcher, mais il faut s'attendre qu'à la moindre difficulté relationnelle, cette différence ne fasse qu'aggraver la situation.

Une question : Quelle serait votre réaction si en tant que chrétien ou athée, votre fille revenait un jour voilée à la maison vous annoncer sa conversion à l'islam piétiste ? (je cite ce cas extrême parce que je connais personnellement) mais ça pourrait être l'inverse pour une famille musulmane.

Citation :

Une question : Quelle serait votre réaction si en tant que chrétien ou athée, votre fille revenait un jour voilée à la maison vous annoncer sa conversion à l'islam piétiste ? (je cite ce cas extrême parce que je connais personnellement) mais ça pourrait être l'inverse pour une famille musulmane.

En temps que athée, je lui dirais de vérifier l'enseignement qu'elle à reçue.
En temps qu'anti-cléricale je lui dirait de prendre ses responsabilitées et non pas de se laisser manipuler.
En temps que laic je lui rappellerais qu'elle vit dans un pays ou la religion est affaire privée.
En temps que Libre Penseur je lui rappellerais que:
La liberté de chacun s'arrète ou commence celle du voisin.

Râm a écrit:

Une question : Quelle serait votre réaction si en tant que chrétien ou athée, votre fille revenait un jour voilée à la maison vous annoncer sa conversion à l'islam piétiste ? (je cite ce cas extrême parce que je connais personnellement) mais ça pourrait être l'inverse pour une famille musulmane.

Pour ma part je serais plutôt content qu'elle ait trouvé une foi authentique ! Evidemment, je lui ferait part de mes réserves à l'égard d'une pratique (le voile) qui tend au sexisme.

Le_Pere_Colateur a écrit:

Je lui suggèrerais d'enlever le voile, on peut faire plus simple, comme faire tatouer "débile" sur son front.

Au lieu de "débile", je dirais plutôt : "femme soumise aux tout-puissants phallocrates"...

C'est alors un signe de faiblesse et non de plaisir complaisant pour l'homme

MichelDC a écrit:

Le_Pere_Colateur a écrit:

Je lui suggèrerais d'enlever le voile, on peut faire plus simple, comme faire tatouer "débile" sur son front.

Au lieu de "débile", je dirais plutôt : "femme soumise aux tout-puissants phallocrates"...

Bof sur ce coté là la religion catholique n'est pas en reste!

On brulait encore des sorcières au 19ème siécle au nom de Jésus Christ, et les femmes se doivent d'ètre voilées (pas les hommes) pour assister à une messe....quoique que ça temps à disparaitre, sortie de l'obscurantisme oblige.

1er Epitre aux corinthiens

Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c'est le Christ, que le chef de la femme, c'est l'homme, et que le chef du Christ, c'est Dieu.

4 Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte, déshonore sa tête.

5 Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête: elle est comme celle qui est rasée.

6 Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile.

7 L'homme ne doit pas se couvrir la tête, parce qu'il est l'image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme.

8 En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme de l'homme;

9 et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme.


Pas mal comme mysoginisme catholique.

Ce n'est pas parce que les autres religions ont de nombreux côtés répugnants que ça exonère l'islam de ses turpitudes propres. Entre Charybde et Scylla, je choisis Ibiza! (bon, il y a mieux qu'Ibiza aussi, tout dépend des goûts. Mais vous avez compris le principe).

(Sachant que Charybde et Scylla sont des monstres et non des villes s'entend: je faisais référence aux lieux de leurs exactions)

Pandore a écrit:

C'est alors un signe de faiblesse et non de plaisir complaisant pour l'homme

Qui parle de "plaisir complaisant pour l'homme" ? Je n'ai pas compris.

MichelDC a écrit:

Le titre dit à peu près tout.

Selon les catholiques, on peut (sans obligation) baptiser son enfant à l'âge de 3 mois. Ce n'est pas vrai pour les Protestants. Qu'en est-il en Islam ? La circoncision, si on la considère comme l'équivalent du baptême, se fait aussi à un âge très précoce.

C'est chez les juifs que la circoncision est l'équivalent de notre baptême ; chez les musulmans c'est une simple coutume sans connotation religieuse. Ce qui correspond à notre baptême chez les musulmans c'est la déclaration de foi : "la ilaha illa allah mohamed rassoul allah".

Citation :

On peut, à mon avis, introduire symboliquement le nourrisson dans une communauté religieuse : ce sera à lui, parvenu à l'âge de raison, à confirmer (ou infirmer, s'il le désire; malgré le paradoxe que constitue un "dé-baptême" (ou apostasie) de la part d'une personne se disant athée...) cet engagement.

De même qu'on "offre" au bébé une culture spécifique, un langage (et personne ne s'est jamais plaint de sa langue maternelle !), des habitudes de vie, etc., de même je ne vois aucun mal à lui offrir la possibilité de s'insérer dans une communauté religieuse particulière - celle de ses parents.

Tout à fait.

J-P Mouvaux a écrit:

C'est chez les juifs que la circoncision est l'équivalent de notre baptême ; chez les musulmans c'est une simple coutume sans connotation religieuse. Ce qui correspond à notre baptême chez les musulmans c'est la déclaration de foi : "la ilaha illa allah mohamed rassoul allah".

Ah d'accord ! Merci pour l'information. J'en conclus que chez les Musulmans, la "vraie" entrée en religion se fait au moins à partir de l'âge de raison... Sinon, ce serait juste répéter des mots sans les comprendre.

MichelDC a écrit:

J-P Mouvaux a écrit:

C'est chez les juifs que la circoncision est l'équivalent de notre baptême ; chez les musulmans c'est une simple coutume sans connotation religieuse. Ce qui correspond à notre baptême chez les musulmans c'est la déclaration de foi : "la ilaha illa allah mohamed rassoul allah".

Ah d'accord ! Merci pour l'information. J'en conclus que chez les Musulmans, la "vraie" entrée en religion se fait au moins à partir de l'âge de raison... Sinon, ce serait juste répéter des mots sans les comprendre.

Oui,je pense.

Ceci dit l'imprégnation religieuse se fait dès la petite enfance dans le sein de la famille.

Mais je ne pense pas qu'il y ait, dans l'Islam, un rite du passage à l'adolescence comme la "communion solennelle " dans le catholicisme et La Bar Mitsvah dans le judaîsme.

Dans ma région natale (le sud algérien), il y a bien un rite de passage. Celui-ci se déroule au moment de la puberté, c'est-à-dire à l'âge de 13 à 14 ans pour les garçons, un peu plus tôt pour les filles. A cet âge, les enfants sont tenus de faire un stage d'une à deux semaines, organisé par la mosquée du village, stage théorique et pratique, au cours duquel on leur apprend les bases de l'islam. On leur apprend notamment à faire les cinq prières rituelles de l'islam. Ainsi, chaque enfant est pris en charge, pendant environ une semaine, par un tuteur (une tutrice pour les filles) adulte qui lui montre comment faire ces prières et auprès duquel il (elle) doit les faire cinq fois par jour, sous sa supervision, jusqu'à ce que l'enfant ait bien assimilé la manière de prier.
A partir de là, l'ado est tenu de prononcer la "profession de foi musulmane", de faire les cinq prières quotidiennes, de faire le ramadan etc. Ainsi, la puberté est considérée comme étant l'âge de la maturité spirituelle, âge à partir duquel les prescriptions religieuses (cinq prières quotidiennes, ramadan, etc) deviennent obligatoires, alors qu'elles ne l'étaient pas pour les enfants impubères.
Ce rite de passage est également considéré comme un passage de l'état d'enfant à celui d'adulte. C'est l'âge à partir duquel les ados deviennent responsables (devant Dieu) de leurs actes bons ou mauvais.

Je ne connaissais pas ce rite de passage de l'adolescence, qui correspond à ce que nous avons avec le "catéchisme" qui prépare à la "communion solennelle" ou "profession de foi".

Tu nous dis que c'est dans le sud algérien ; y a-t-il la même chose ailleurs que dans le sud algérien ?

Ce n'est pas impossible qu'il y ait quelque chose d'analogue ailleurs, mais je ne peux pas l'affirmer d'une façon certaine.
Je parle de ce rite de passage pratiqué dans ma région natale parce que je l'ai personnellement vécu au moment de ma puberté et que c'est une pratique courante, même à l"heure actuelle, dans cette région que je connais bien.