Forum des déistes, athées, inter-religieux et laïques
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 La Lettre de Roquefixade

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florence_yvonne
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florence_yvonne


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MessageSujet: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyMar 28 Aoû 2007 - 22:00

Rappel du premier message :

Lettre n°9 - 28 août 2007

Chers amis,
L’événement majeur du mois de septembre sera la sortie du livre Résurgence cathare – Le Manifeste, aux Editions le Mercure dauphinois. Le mouvement de renouveau est lancé. Un peu partout, ici et dans le monde, des femmes et des hommes affirment leur croyance cathare, des groupuscules néo-cathares semblent surgir du néant. Le Manifeste constitue une proposition philosophique, en vue de relier les cathares d’aujourd’hui, maillons de la tradition du dualisme chrétien, et d’étayer la vision du monde dont ils témoignent.

Que ceux d’entre vous qui se reconnaîtront une vraie parenté d’esprit avec cet écrit le fassent vivre autour d’eux et le plus loin possible ! Qu’ils apportent leur pierre à la consolidation d’un mouvement qui se déploie ! Nous effacerons le déni de l’Histoire et relèverons le défi qui nous incombe : en 1309, le dernier cathare revêtu et martyr, Guillaume Bélibaste, prophétisait : « Au bout de sept cents ans le laurier reverdira… »



Extraits du Manifeste


« Nous ne pouvons comprendre le fond de la pensée des cathares si nous n’entrons pas dans l’histoire religieuse de la Judée, si nous ignorons les enjeux du christianisme primitif. Les bons chrétiens du Moyen Age cherchaient à connaître le Christ et à partager son esprit. Mais ils ne savaient rien de l’origine du christianisme. Ils n’avaient en main ni les manuscrits esséniens de la mer Morte, ni les manuscrits gnostiques de Nag-Hammadi. Cathares d’aujourd’hui, notre esprit n’est pas plus pur que l’était le leur, mais notre savoir est bien plus large. Notre devoir est de revisiter le christianisme et de relire les évangiles à la lumière des connaissances nouvelles. »

« Deux mille ans après, peu de chrétiens attendent encore l’édification du règne de Dieu ou le retour du Christ pour le salut de tous. Les savants relisent les évangiles en regard des sciences. La critique historique repère les différentes strates de rédaction. Elle examine les paroles et les actes du Nazaréen pour séparer l’authentique de la composition. Elle dévoile les intentions théologiques des évangélistes. »

« Nous croyons que le christianisme reprend sens par une lecture authentique des évangiles et par un nouvel attachement au vrai visage de Jésus. Il s’agit d’un renversement de croyance. Si Dieu n’a pas de réalité dans le monde, l’idée de Dieu purifiée se révèle dans les esprits. Cette purification (catharsis) est un chemin de vérité qui passe par la réalité des faits et la logique du discours. »

« Nous voyons que le monde fondamentalement mauvais dans lequel nous vivons appartient au Diable. Le mal est premier et le bien ne vient jamais que soulager l’excès de mal. Le dualisme bien compris oppose la non-violence à la violence. Vu que le mal est intrinsèquement lié à la vie, nous nous demandons pourquoi l’homme imagine un dieu créateur de toute bonté. N’y a-t-il pas là une sorte d’attachement affectif qui le relie au Diable comme l’esclave à son maître ? »

« Nous témoignons que les flammes des bûchers n’ont jamais brûlé les pensées. Une espérance nouvelle germe dans les multitudes qui pérégrinent par les sentiers escarpés des hauts lieux de la pensée cathare. Nos moyens de communication nous relient aux chrétiens en quête de sens et aux croyants cathares d’Europe et d’Occident. Un large réseau se forme dans l’entrelacement des échanges et des fils qui se nouent. »


--------------------------------------------------------------------------------


Vous pouvez revoir ou découvrir quelque peu l’ambiance de la Troisième dispute de Roquefixade en parcourant l’Album, sous la rubrique Rencontres cathares, et en prenant connaissance de deux articles dans la Revue de presse, sous la rubrique Yves Maris ; en particulier, l’article intitulé « L’évêque, le cathare et le pasteur ». Le débat a contribué à légitimer et à populariser le renouveau de la pensée cathare. Il a été suivi par le préfet de l’Ariège, accompagné de son épouse. Nous vous informerons de la diffusion du DVD par l’association Château de Roquefixade.


Parmi les autres développements du site :

A la rubrique « Rencontres cathares », le sous-titre « Rencontres de Roquefixade » reproduit un court et émouvant message de Joan de Poncernaut, croyant cathare. Sous le titre « Le chemin de Damas », trois sous-chapitres de « L’esprit des profondeurs » ont été ajoutés : 7 – La manifestation de l’esprit ; 8 – Penser selon l’esprit ; 9 – La sagesse par l’esprit.

Vous êtes amicalement invités à la rencontre équinoxiale, samedi 22 septembre à La bastida dels catars : à 14 h 30, pour ceux qui souhaitent partager la promenade, à 16 h 30, pour la conversation philosophique.


Bien à vous,
Yves Maris
--------------------------------------------------------------------------------
La bastida dels catars - 09300 Roquefixade
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florence_yvonne
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyDim 4 Oct 2009 - 11:12

Citation :
Le questionnement des « valeurs »


Yves Maris, le 25 décembre 2002



L’échec des doctrines collectivistes
du XXe siècle dépasse celui de leur édification
dans l’histoire. Il semble interdire pour longtemps toute tentative
de repenser de nouvelles institutions politiques sur des bases collectivistes.

Au-delà du drame des régimes totalitaires, les désillusions
recouvrent les domaines culturels et spirituels. Les systèmes
religieux sont tout aussi abandonnés par la société
occidentale. Désormais, le modèle libéral occupe
seul l’espace, comme s’il n’était que le résultat
du renoncement de la pensée et de l’esprit. Bien que l’on
récuse largement cette conception marchande de l’économie,
guidée par une maximisation des profits de ceux qui se donnent
les moyens d’utiliser le système, il n’apparaît
aucune alternative possible. Bien que la planète se meure d’être
trop exploitée et si peu considérée, chacun continue
de penser qu’il n’est rien, dans son individualité,
pour compter efficacement au nombre des humains responsables. Bien que
la misère du plus grand nombre s’accroît, en dépit
de révoltes sporadiques, il ne semble pas qu’une révolution
mondiale mûrisse. Notre société est paralysée
dans sa capacité à instruire une nouvelle vision du monde
qui permettrait à chacun de comprendre la nécessité
d’être et d’agir collectivement.

Le discours habituel consiste à attribuer l’avantage
du libéralisme, et la remise en question des principes collectifs,
à une évolution humaine vers un individualisme marqué.
Ce discours en forme de truisme n’explique rien. En effet, les
principes collectifs contrarient toujours l’individualisme et,
inversement, l’individualisme s’oppose nécessairement
à la construction collective. Dire que la société
se délite pour cause d’individualisme revient à
prendre l’effet pour la cause. Nous devons plutôt prendre
conscience que nous vivons un changement culturel et spirituel qui ne
peut prendre forme que par la rupture du corps social ancien. Le libéralisme
outrancier que nous connaissons pourrait bien n’être qu’un
trait d’union entre deux modes de société.

La famille, la religion, le peuple, l’état ne constituent
plus les fondations morales, politiques et sociales autrefois enracinées
dans le judéo-christianisme triomphant. La délitescence
fait effectivement retour à l’individualisme. Le moment
est à l’expérience. Chacun cherche une expression
de sa personnalité en dehors des cadres institutionnels qu’il
juge surannés, au sein d’associations d’intérêts,
de communautés spirituelles, de groupes tribaux aux attitudes
antisociales. La perte de confiance dans les principes fondateurs des
sociétés occidentales appelle à une organisation
sociale nouvelle, portée par des valeurs qui restent encore à
inventer.

Les jugements de valeur deviennent fondateurs lorsqu’ils
gagnent une majorité populaire. Ainsi, les cultures se transforment
et se succèdent, fécondées par d’autres cultures
ou actualisées par leurs propres ressources. La société
traditionnelle s’accroche aux valeurs anciennes jusqu’à
la rupture, tandis que de fortes individualités, des communautés
récentes ou des groupes marginaux tentent de faire émerger
de nouvelles valeurs. Dans le foisonnement des modèles, l’un
d’eux se trouvera, le moment venu, en adéquation avec l’esprit
du temps. Il éveillera une espérance et répondra
aux attentes angoissées du plus grand nombre. Il constituera
les bases d’une société nouvelle sur de nouveaux
repères.

La référence aux « valeurs » est constante
dans notre société contemporaine. Chacun comprend qu’elles
sont menacées de renversement. Un choc des cultures se prépare.
Nul ne sait à quel moment s’imposeront les valeurs nouvelles,
ni ce quelles seront vraiment. Une sourde opposition se fait sentir
entre le matérialisme porté par le libéralisme
et quelque chose d’autre d’essentiellement humain. Les générations

passées confièrent la responsabilité du sens de
l’Histoire au Dieu du monde. Il semble que ce Dieu soit enfin
largement reconnu comme Diable. Il appartient désormais à
l’homme seul de se détacher d’une existence absurde
et de se donner collectivement un projet culturel et spirituel qui le
dépasse.

L’idéologie libérale aidant, l’on
pense communément que la notion de valeur est attachée
à l’argent. A tel point que ce qui n’est pas mesurable
en termes monétaires est en voie de perdre toute valeur. Il s’agit
là d’une inversion de sens, puisque c’est la valeur
qui fait le prix et non l’inverse. Un objet de prix n’est
certes pas sans valeur. L’on conviendra cependant, qu’il
y a des choses que l’on considère comme des valeurs alors
qu’elles n’ont pas de prix.

Si nous attribuons une valeur à une chose, cela signifie qu’elle
suscite notre désir. Si nous donnons une valeur à une
idée, cela veut dire que nous la tenons pour séduisante.
La valeur, essentiellement subjective, ne peut être déterminée
ni par un prix imposé, ni par une norme de droit. Elle mesure
notre propre désir ou notre vision singulière du monde.
Le prix que nous sommes prêts à payer pour tel objet indique
la valeur que nous lui attribuons. Le jugement que nous portons, sur
l’échelle du bien et du mal, traduit la valeur que nous
accordons à telle ou telle idée.

La valeur moyenne attribuée à tel produit sur le marché,
en fonction de l’offre et de la demande, détermine son
prix. La valeur moyenne donnée à une idée sur le
forum conduit à la norme sociale. Les choses seraient aussi simples
si les intérêts occultes n’entraient en jeu pour
manipuler les marchés et manier les idées. Ne soyons donc
pas des pantins et prenons conscience que nous devons rester maîtres
de nos jugements de valeur.

Contrairement aux animaux, dont les appétits sont
largement déterminés par leurs instincts, conformément
aux lois de la nature, l’homme est le jouet des convoitises liées
à sa condition sociale. Il se donne des « maîtres
de désirs
», pour se compter au nombre des consommateurs.
Il voue sa fidélité à l’enseigne. Le mimétisme
social et la publicité, dans ses formes sournoises ou affichées,
constituent les principaux moyens pour lui ôter sa libre conscience,
tout en lui laissant croire à sa liberté de choix. Les
« maîtres à penser » relaient les « maîtres
de désirs
». Forgée par l’idéologie
libérale, la vision moderne du monde matérialiste considère
essentielle l’acquisition d’objets. Les idoles du nouveau
monde emplissent la maison. Le bonheur est un confort qui s’acquiert,
nous dit-on, par un entassement de choses.

Mais du désir naît la violence entre les hommes. La lutte
pour la possession s’engage et le tour de garde s’organise.
Le désir, provoqué autant qu’inassouvi, se transforme
dans les faubourgs en ce grand dépit que le vandalisme exprime.
L’incivisme surgit de l’attrait toujours déçu
d’une icône généreusement dévoilée.
Ce monde là n’est décidément pas le nôtre.

La gnose ancienne nommait « Hyliques » (du grec
hylé : la matière) les hommes qui ne voyaient de valeurs
qu’aux choses matérielles. Leur langue était de
bois, leur cœur de pierre et leur poigne de fer. Ils cherchaient
à posséder la terre, tout autant que les hommes. Ils étaient
également manipulés par les « maîtres de désirs
». Ils courraient toujours après quelques affaires. Ils
ne semblaient venus sur terre que pour y commercer.

Les « Psychiques » (du grec psyché : l’âme)
vivaient leurs passions humaines, d’amour et de haine, de colère
et de pitié, de jalousie et d’envie en de savants épanchements.
Maîtres des lois et des bons sentiments, ils s’employaient
à juger les autres au regard de la norme. Leurs bavardages valaient
jurisprudence. Prétendant vainement ordonner le monde, ils étaient
de même les jouets des « maîtres à penser ».

Les « Pneumatiques » (du grec pneuma : l’esprit) rejetaient
le monde de toutes les convoitises. Ils se dépouillaient des
choses et se délivraient des passions. Ils se disaient d’ailleurs,
et cultivaient, comme un souvenir, une bouture d’esprit quelque
part dans leur âme. C’était des passants sur la terre.
Ils ne reconnaissaient qu’à leur conscience claire le droit
de porter un jugement de valeur. Ils le gardaient toujours caché
au profond de leur cœur.

Ce n’est que par l’Esprit, que chaque
homme peut arracher ses racines animales de la glèbe et rendre
ses passions aux démons de la terre. Par l’Esprit, il peut
se vouer à un projet personnel qui l’appelle au dépassement
de lui-même. Il peut vouloir devenir « Homme ». Encore
faut-il qu’il le décide ou convertisse sa vie sous le choc
de la grâce. Il s’enrichit toutes les fois qu’il rejette
l’inutile objet du désir, celui qui choisit de confier
à l’Esprit la valeur absolue.

Dans le foisonnement des modèles en quête d’espérances,
décidons ensemble de devenir responsables. Ordonnons nos vies,
non point celle des autres. Répondons de nous-mêmes à
notre seule conscience. Posons les fondements d’une communauté
nouvelle, qui se remplisse d’hommes et de femmes libres, qui se
donne le projet de faire vivre l’Esprit. Le XXIe siècle
n’appartient à personne. Ayons l’audace de proposer
au monde nos propres références !
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florence_yvonne
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyLun 2 Nov 2009 - 12:52

Le Souffle et le Silence Le 2 novembre 2009

Citation :
L'éthique des affaires [Partie 1]

Yves Maris


L’éthique a un sens que les affaires ne peuvent corrompre.

Peu à peu, la conscience humaine a élaboré une pensée, touchant aux manières de vivre et d’agir dans le monde, comme un fruit de l’évolution. Un ordre s’est établi dans la vie individuelle et sociale. Il pose les règles qui mesurent les actes de chacun et objectivent les jugements de valeur. Les deux termes « éthique » et « morale » existent dans toutes les langues philosophiques. Ils viennent du grec « ethos » et du latin « mores » qui signifient tous deux « mœurs ».

Dans la langue française, « éthique » et « morale » sont des substantifs synonymes. Cependant, l’on peut attribuer une nuance philosophique au premier et religieuse au second. En ce sens, la morale constitue un ensemble de jugements d’existence, relatifs à un code social particulier. Elle concerne l’individu au regard d’une société morale donnée. Plongeant ses racines dans l’affectivité, elle est d’ordre psychique. Par différence, l’on peut dire que l’éthique est une règle de vie raisonnable, en quête de l’absolu. Elle implique une conscience universelle qui procède de la connaissance, par opposition à la révélation. Elle touche à l’ordre spirituel de la sagesse.

Associée au « moralisme », « la morale » est une expression marquée par le discrédit. Elle apparaît comme une maladie de l’âme, inoculée par des idéologies religieuses, mourantes ou encore bien vivantes. C’est probablement la raison pour laquelle le terme «éthique » a la préférence pour signifier, aujourd’hui, une nouvelle quête de sens. Le moralisme reste attaché à un chapelet d’interdits liberticides qui contredit l’éthique, en lui ôtant ce fondement qu’est la liberté de conscience. Il vise à confondre l’homme, coupable d’une infraction à la norme, avec la faute commise. Or, l’éthique ne peut porter de jugements de valeur que sur des actes objectivement blâmables, non sur des personnes subjectivement excusables.

Un penchant machiavélique veut considérer « l’éthique des affaires » comme un sous-ensemble de la gestion des entreprises. Le concept d’éthique est alors corrompu en une sorte de « produit éthique » qui cherche à répondre à une attente du marché, dans le but d’optimiser les profits. Il s’agit là d’une terrible perversion du sens qui donne à voir l’abîme en lequel les valeurs peuvent être précipitées. Mieux vaudrait parler alors de « l’hypocrisie des affaires », dans le sens grec du terme hypocrisis qui signifie « le jeu de l’acteur », et utiliser l’expression « l’éthique des hommes d’affaires » pour parler véritablement de valeurs.

La philosophie stoïcienne enseigne que la nature, prise dans sa globalité physique, biologique et humaine, parle un langage. Ce langage est appelé « raison ». La sagesse consiste à reconnaître et à parler ce langage en chacun des actes de vie. C’est ainsi qu’à l’image de l’ordre cosmique, la société des hommes devrait se déployer dans l’harmonie.

Bien plus encore que l’individu, l’entreprise peut concourir à l’ordre ou au désordre planétaire. En ce sens, elle peut être raisonnable ou déraisonnable. C’est là qu’intervient le concept d’« éthique des affaires ». Il s’agit d’un questionnement moral sur les conséquences des actes de gestion, d’un point de vue qui englobe l’homme, la société et la nature. L’éthique constitue le point de rencontre du philosophe et du dirigeant, au moment où l’entreprise est interpellée sur ses responsabilités morales, dans les domaines de l’environnement social et naturel.

Non seulement l’éthique n’est pas contradictoire avec l’efficacité et le bonheur, mais, à bien penser, elle en constitue la condition vraie. Ne confondons pas éthique et moralisme. Loin de se borner à un code d’obligations et d’interdits, l’éthique est l’expression de la liberté de l’homme en quête de bonheur et d’harmonie. Elle se caractérise comme un état d’esprit qui vise à situer l’homme dans un équilibre parfait. Elle concourt à la réalisation de l’humain dans ses trois composantes, corps, âme et esprit.

Chaque homme naît avec les qualités particulières qui édifient sa personnalité. Il ne s’agit pas pour lui de se ranger sans concession sous quelque autorité morale que ce soit, mais de savoir à quel bonheur ses qualités le destinent. Son but est de réaliser au mieux sa nature humaine, d’ouvrir les voies qui le conduisent à lui-même, d’avoir la volonté de refuser la médiocrité et de concourir pour la perfection. Fruit de la personnalité, l’éthique devient une œuvre originale. L’ouvrage de chaque jour en constitue peu à peu la forme, l’éclat et la beauté.

L’éthique est une forme qui donne vie à l’esprit, une référence constante à la fraternité humaine. Seul l’amour conduit au comportement idéal, l’amour absolu qui sourd de soi-même et s’étend à l’ensemble du vivant. Ces mots du philosophe ont-ils une puissance qui les rendrait inaudibles au dirigeant d’entreprise ? Deux hommes se parlent. Et l’intérêt de la problématique réside dans le mouvement dialectique entre le discours de sagesse et celui de l’action.
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyLun 2 Nov 2009 - 13:23

Il y a trop à lire, et après avoir lu les propos de Guilhem, ces gens qui se flattent d'avoir les pensées les meilleures ne m'attirent pas.

Trop de blablabla pour les choses élémentaires des comportemens dans la vie.

Je relève toutefois cette imbécilité dans le dernier message cité par Florence. (avant dernier "verset")

Citation :
Chaque homme naît avec les qualités particulières qui édifient sa personnalité
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyLun 2 Nov 2009 - 23:49

Dites-moi Jean... avez-vous des enfants... si oui étaient-ils semblable en frais de personnalité... des masse d'argile dont seule la culture et son condittionnement parviendrait à donner une forme acceptable selon vous...
N'étaient-ils pas de jolies fleurs de couleurs et de parfum différent dès leur premier jour...

Si vous n'avez pas d'enfants alors... je vous dirais tout simplement que vous ne savez pas de quoi vous parlez... on vous pardonnerait alors car vous ne sauriez pas ce que vous avez fait... mais comme vous le savez maintenant... ce ne serait plus la même chose si vous n'y mettez pas un peu plus de valeur... sinon ce ne serait qu'un simple commentaire gratuit... et à ce titre il n'en vaudrait pas la peine... ni pour vous, ni pour nous. La Lettre de Roquefixade - Page 2 Smilejap
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyMar 3 Nov 2009 - 9:01

L'homme qui naît n'a pas de qualités particulières en dehors de celle que les intimes lui attribuent; ce n'est qu'un pantin articulé dont le seul souci instinctif est de réagir suivant ses besoins naturels.

La personnalité s'édifie selon le milieu où il grandit
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyMar 3 Nov 2009 - 9:23

Dois-je en conclure que vous n'avez pas d'enfants mon cher Jean... La Lettre de Roquefixade - Page 2 U_thin7e
L'homme ne serait ainsi qu'un vulgaire paquet de cellules agissant à seule force de conventions... Ai-je bien compris...
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyMer 2 Déc 2009 - 11:36

Citation :
Natalis Solis Inuicti

Yves Maris, le 23 décembre 2002


A la fin du IIe siècle, dans l’Empire romain, l’on inaugura le jour anniversaire du soleil. Il se trouva naturellement fixé le 25 décembre, lorsque s’ouvre la phase ascendante du cycle héliaque. Le solstice d’hiver marquait la victoire de la lumière sur les ténèbres. C’était le jour de Mithra, le dieu de l’aurore né de la pierre comme le feu jaillit du silex. L’empereur Commode se fit initier aux mystères mithriastes. Liées à la religion des Mages, les liturgies trouvaient en Zoroastre leur inspirateur. Celui-ci consacra, disait-on, la première grotte cultuelle en l’honneur de Mithra (Porphyre, De antro Nympharum, 6).

Le mithraïsme greco-romain se posait en concurrent du christianisme. Tertullien alla jusqu’à donner les mithraïstes en exemple aux chrétiens. Lorsque l’empereur Aurélien chercha à réunifier la conscience religieuse de l’Empire autour du culte du Sol inuictus, il s’en fallut de peu que le mithraïsme ne devint la religion officielle. Renan dira à ce propos : « Si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste. »

A la fin du IVe siècle, dans la continuité du concile de Nicée, qui proclama la divinité de Jésus Christ, et conformément au syncrétisme politique de l’empereur Constantin, l’Eglise dominatrice institua la fête de la Nativité du Sauveur le 25 décembre : « Dans les ténèbres se lève la lumière. » (Ps. CXII, 4) Jésus devait donc naître dans une grotte, au cœur de la nuit. A l’image de Mithra, il vainquait l’obscurité et portait la lumière qui renouvelle la vie. Le Christ apparut comme « la lumière des nations » (Is. XLIX, 6).

Les évangiles de l’enfance commencèrent à être écrits, aussi merveilleux les uns que les autres. « Et Joseph dit à Marie de descendre de sa monture et d’entrer dans une caverne souterraine où la lumière n’avait jamais pénétré et où il n’y avait jamais eu de jour, car les ténèbres y avaient constamment demeuré. A L’entrée de Marie, toute la caverne resplendit d’une splendeur aussi éclatante que si le soleil y était. » ( Evangile de la Nativité I, 13)

Si l’on en croit l’Evangile de Mathieu, Jésus vit le jour sous le règne du roi de Judée Hérode le Grand (Mt. II, 1), qui mourut en l’an 4 (av J.C.). Selon l’Evangile de Luc, Jésus naquit peu de temps après l’édit de recensement de César Auguste, sous le gouvernorat de Quirinius (Luc II, 2). Par ailleurs, l’épigraphie nous indique un recensement en l’an 8 (av J.C.), sous le règne d’Hérode le Grand. Mais Quirinius n’était pas encore gouverneur de Syrie. S’il y eut bien un recensement sous Quirinius, en l’an 6 (ap J.C.), il semble que Luc ait fait une confusion et que Jésus naquît l’an 8 ou 7 (av J.C.) (voir Jn. VIII, 57) ; probablement au printemps, lorsque les bergers vivent aux champs (Luc II, 8) ; peut-être au moment de la Pâque, quand les pèlerins emplissent les auberges (Luc II, 7).

Nous avons fêté l’an 2007 ou 2008 ap J.C. en grande pompe, en croyant fêter l’an 2000. Mais que fête-t-on chaque année à Noël ? Quel mythe célèbre-t-on encore ?

La foule court et se bouscule sur les trottoirs. Les parkings débordent en des rondes enfumées. Les chalands font la queue pour un papier doré. Une frénésie de consommation s’abat sur chacun. Les bouchers découpent des animaux gras suppliciés, sacrifiés à la boulimie d’un jour. A l’angle des rues, les pauvres jouent de l’accordéon en attendant l’aumône.

La fête ne trouve sa raison qu’en elle-même. Noël est une fête triste parce que l’on ne fête rien. La réunion familiale, perpétuant quelque idéologie pharisienne, a perdu ses convictions. L’on fait croire aux enfants que le Père descend pour parcourir la terre en cette nuit de Noël. Le reste des croyants se fige dans l’église, pour écouter un prélat répéter qu’en cette nuit-là le Fils de Dieu naquit d’une vierge et fut déposé dans une mangeoire. Il n’y a plus personne pour attendre le soleil quand vient l’aurore ; sauf quelques pauvres errants qui passent la nuit sur les bancs publics et que le jour éveille.

Puisque Noël n’a pas de fondement réel en rapport à Jésus le Nazaréen ; puisque le 25 décembre fut choisi afin de mieux supplanter le culte de Mithra, en empruntant à sa liturgie, il nous appartient de donner au solstice d’hiver une signification nouvelle, véritablement universelle. Fête cosmique, le solstice apparaît comme un moment privilégié pour observer l’univers étoilé, la diversité des cieux et le soleil qui remonte à l’horizon.

Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Le questionnement gnostique revêt une actualité particulière. Le 25 décembre pourrait devenir, pour notre monde moderne, la fête de la connaissance et de la simplicité vraie. Les mythes d’autrefois sont devenus des théories scientifiques, le fabuleux se perçoit dans les éprouvettes, sur les écrans d’ordinateurs ou sur les images des télescopes orbitaux.

Il était certes plus facile d’instituer une fête de la musique au solstice d’été, libre de passions et de croyances. Dans une société déchristianisée, Noël devient pourtant une fête à reprendre et à réinventer. Il faut la revêtir d’une qualité universelle que seule la connaissance ou la gnose contemporaine peut lui donner. Nous découvrirons les vertus salvatrices de la science et de la conscience réunies. L’épistémologie, c’est aussi l’esprit qui scrute les sciences et se cherche.
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyMer 2 Déc 2009 - 11:54

Personne a écrit:
L'homme qui naît n'a pas de qualités particulières en dehors de celle que les intimes lui attribuent; ce n'est qu'un pantin articulé dont le seul souci instinctif est de réagir suivant ses besoins naturels.

La personnalité s'édifie selon le milieu où il grandit

Je te savais grand misanthrope mais je ne pense pas que les puericultrices partagent ton avis.
Nous avons bien des qualités qui demandent à eclore et s'affiner et qui vont bien souvent determiner notre chemin de vie. Nous n'avons pas la même receptivité vis a vis du milieu et ce sont des comportements avec des reponses personnelles qui vont se mettre en place en fonction de certaines aptitudes innées.

Serait il indiscret de te demander ton ancienne profession pour comprendre par ton raisonnement l'indice de formatage produit? Wink
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MessageSujet: Re: La Lettre de Roquefixade   La Lettre de Roquefixade - Page 2 EmptyMar 21 Aoû 2012 - 12:57

Les cathares sont (avec les gnostiques dont ils sont apparentés) les seuls chrétiens que je respecte parce qu'ils sont totalement non violents et qu'ils ont su rejeter le faux dieu violent et pervers de l'ancien testament.

Ils affirment que le créateur, le dieu de l'ancien testament (et par conséquent du coran) est le diable.

"Le diable est le législateur. les coeurs inintelligents se sont enténébrés. Les prophètes se sont proclamés sages, mais stupides, ils ont voulu faire croire que Dieu leur parlait quand ce n'était que le diable. Ils se sont armés pour la guerre sainte en vue de s'emparer des terres et des richesses, ils ont tué, exploit, dépouillé au nom du diable qu'ils ont appelé Dieu. Ils ont enquêté, torturé, exécuté pour imposer leurs lois d'encre, ils n'ont pas écouté leur conscience, ils n'on pas lutté contre leurs pulsions animales. Ils sont depuis le commencement des créatures vouées au principe du mal. Ils ont occulté la vérité pour établir le mensonge. Ils ont propagé la ruse et l'esprit mauvais."

extrait du manifeste cathare d'Yves Maris.

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