le prince de ce monde

Rappel du premier message :

Jn14.30 Désormais, je ne m'entretiendrai plus guère avec vous, car le prince de ce
monde vient. Certes, il n'a en moi aucune prise;
Jn14.31 mais de la sorte le monde saura que j'aime mon Père et que j'agis
conformément à ce que le Père m'a prescrit. Levez-vous, partons d'ici!

Je comprends pourquoi les cathares se réfèrent à Jean, ce verset appuie leur affirmation comme quoi la terre est terre du diable, car à qui Jésus peut-il bien faire allusion en parlant d'un être qui n'a pas de prise sur lui ? Satan et là, il le présente comme le prince de ce monde.

A moins que vous n'ayez une autre explication ?

Guilhem a écrit:

florence_yvonne a écrit:

Moi, je suis une contemplative, j'ai du mal à croire que c'est le démon qui aurait créé les nuages, les oiseaux, les ruisseaux, les fleurs, les fruits enfin, toutes ces belles choses ...

C'est parce que tu es une contemplative borgne.
Tu ne vois qu'un côté des choses.
Ces merveilleux nuages qui faisaient ton admiration ont provoqué des pluies torrentielles aux USA où ils ont mis dans le malheur des dizaines de personnes.
Et cette nature que tu admires est en réalité liée à putréfaction de ce monde, d'une manière ou d'une autre.
Alors oui, le prince de monde est bien le diable ou son manipulateur, le principe mauvais et il l'a créé, c'est ce que je crois et je ne vois qui m'indique que je fasse erreur.
Quant à ceux qui affirment le contraire, ils ont une opinion des compétences et de "l'amour de Dieu" qui me fait frémir.

Entre ton point de vue et le point de vue exactement contraire, je ne saurais choisir...
ils me font autant frémir l'un que l'autre.

Citation :

Guilhem a écrit:
cette nature que tu admires est en réalité liée à putréfaction de ce monde, d'une manière ou d'une autre
.

J'accepte que tout ait une fin, et ce sereinement sans avoir l'esprit torturé comme certains croyants.

Un jour, j'ai assisté à une conférence d'un volcanologue, Maurice Kraft (années 80).
Un homme plein de vie, amoureux de la nature, parlant de la mort il aimait dire qu'il évitait de dormir dans un lit, car (faisait-il remarquer) c'est là que meurent la plupart des gens.
Mais que si il devait choisir sa mort, ce serait sur un volcan.
C'est ce qui lui est arrivé.
Les amoureux de la mer se laissent emporter par l'ivresse des profondeurs.
Quand on aime, on ne voit pas le mal; de toute manière comment apprécier le bien si il n'y a pas son contraire?
Le beau, le bien seraient une banalité sans saveur.

En plus il est mort en compagnie de celle qu'il aimait et qui partageait sa passion.
Le fait d'être conscient et réaliste n'impose pas d'être suicidaire Florence.
Je ne fais aucune illusion sur ce monde mais, je me fais un devoir d'y mener ma vie en accord avec mes idées et j'entretiens ce corps qui me contraint de façon à ne pas hâter ma mort qui serait une erreur selon mes convictions.

Tu sais, Guilhem, le fait que je sois une contemplative ne veux pas dire que je sois une naïve rêveuse, je ne vois pas la vie à travers un filtre rose, au contraire, je suis une perpétuelle angoissée, je ne supporte plus ce que j'entends au journal télévisé, je ne lis plus les journaux, je m'attends toujours au pire, tous les soirs je fais deux repas, mon diner et mes cachets.

Alors, oui, heureusement qu'il y a les nuages, les oiseaux, les ruisseaux, les fleurs et mon petit chien, c'est vrai, peut-être que je m'anesthésie l'âme, mais il faut bien rendre la vie plus supportable.

C'est une méthode.
Le fait d'analyser clairement la situation sur des bases cohérentes permet aussi de supporter tout cela puisque ce n'est pas l'image de Dieu - ce qui est tout de même rassurant - et que ça n'aura qu'un temps.

Moi, ça m'évite les cachets.