Le non jugement !

Rappel du premier message :

Pour illustrer ce thème cher à Jésus-Christ mais aussi à bien d'autres spiritualités, une petite histoire tirée du livre proposé par Jayrâm ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

A méditer pour tous les intransigeants des diverses religions :

Voici l'histoire d'un homme très religieux et d'une prostituée qui vient de la même rue. Lui prie sans cesse, mène une vie pieuse et austère et enseigne le chemin de Dieu. Il croit être un saint. Un jour, il vient sermonner la prostituée qui vend son corps pour survivre.

- " Tu es une grande pécheresse. Ton destin sera terrible"

La pauvre femme supplie Dieu de lui pardonne. Mais elle doit continuer à exercer son métier, n'ayant pas d'autre moyen de subsistance.

L'homme religieux et la prostituée meurent le même jour. Les anges viennent chercher la femme et l'emportent au paradis, tandis que les démons réclament l'âme du religieux.

- "Comment, s'écrie-t-il, n'ai-je donc pas vécu saintement et prêché à tous les voies qui mènent à Dieu ? pourquoi dois-je aller en enfer alors que cette femme de mauvaise vie est conduite au ciel ?"

- "C'est, répondent les démons, parce que cette pauvre femme, lorsqu'elle était obligée d'accomplir des actions négatives, avait toujours l'esprit tourné vers Dieu. Toi au contraire, lorsque tu accomplissais tes saintes dévotions, tu avais toujours l'esprit tourné vers les défauts de tes semblables. Tu étais obsédé par le péché, aussi dois-tu maintenant te rendre là où il n'existe que le péché"

Tant mieux pour toi!

florence_yvonne a écrit:

Je n'ai jamais été violente .

Même si on te contrariait et t'empêchait de faire tout ce que tu voulais ?

Brahim a écrit:

florence_yvonne a écrit:

Je n'ai jamais été violente .

Même si on te contrariait et t'empêchait de faire tout ce que tu voulais ?

Oui, la seule chose qui pourrait me conduire à la violence serait de faire du mal à mes enfants et là, je ne répondrais plus de mes actes.

FY, si tu n'as pas été violente, tant mieux pour toi (et pour ta famille) comme dirait Mister be.
Toutes les personnes ne se ressemblent pas ; certains bipolaires sont plus maniaques que dépressifs, d'autres sont plus dépressifs que maniaques. Je peux t'assurer, pour avoir côtoyé des patients bipolaires (maniaco-dépressifs), que lorsqu'ils sont en phase maniaque, ils peuvent être très violents lorsqu'on les contrarie.
Lorsqu'ils sont en phase maniaque (et sans traitement), les bipolaires sont hyperactifs, ils dorment très peu (moins d'une heure, par petites coupures, sur 24 heures), ils parlent beaucoup, ils dépensent beaucoup (ils peuvent vider leur compte bancaire et s'endetter), ils n'ont aucune retenue (y compris sexuelle), leur force physique est décuplée et ils pètent la forme malgré leur manque de sommeil. C'est à se demander d'où est-ce qu'ils tirent cette énergie.
Après la phase maniaque, qui peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois, vient la phase dépressive, où ils ne font plus rien, ils dorment ou restent au lit jour et nuit. Cette phase dépressive peut encore durer plusieurs semaines ou plusieurs mois, avant stabilisation.

Type 1 maniaques aigus délirantes et phases dépressions profondes
type 2 phase hypomaniaques plus discrètes et dépressions
type 3 troubles d'humeurs
type 4 cyclothymiques
type 5 hyperactifs excitations

je ne comprend pas pourquoi on écrit sur cette dame au juste

Brahim a écrit:

FY, si tu n'as pas été violente, tant mieux pour toi (et pour ta famille) comme dirait Mister be.
Toutes les personnes ne se ressemblent pas ; certains bipolaires sont plus maniaques que dépressifs, d'autres sont plus dépressifs que maniaques. Je peux t'assurer, pour avoir côtoyé des patients bipolaires (maniaco-dépressifs), que lorsqu'ils sont en phase maniaque, ils peuvent être très violents lorsqu'on les contrarie.
Lorsqu'ils sont en phase maniaque (et sans traitement), les bipolaires sont hyperactifs, ils dorment très peu (moins d'une heure, par petites coupures, sur 24 heures), ils parlent beaucoup, ils dépensent beaucoup (ils peuvent vider leur compte bancaire et s'endetter), ils n'ont aucune retenue (y compris sexuelle), leur force physique est décuplée et ils pètent la forme malgré leur manque de sommeil. C'est à se demander d'où est-ce qu'ils tirent cette énergie.
Après la phase maniaque, qui peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois, vient la phase dépressive, où ils ne font plus rien, ils dorment ou restent au lit jour et nuit. Cette phase dépressive peut encore durer plusieurs semaines ou plusieurs mois, avant stabilisation.

C'est exactement comme elle est!
Ben moi non plus,pourquoi on parle de cette dame qu'on ne connaît pas et qui habite dans ma rue?

Justement c'est quoi le rapport
J'arrive pas à comprendre le lien présentement

bon au reviens au sujet:le non jugement

Je ne connais cette dame ni d'Adam ni d’Ève ...
J'ai juste pris cette discussion en cours, et j'ai fait part de mon expérience dans ce domaine.

Quel est le rapport avec le titre du fil ?
Il ne faut jamais juger les actions d'un malade mental, quoi qu'il fasse !

J'ai cru qu'on jugeait de cette dame

Jamais de la vie !!!
Il ne faut surtout pas la juger, car sa maladie la fait vivre dans une réalité qui est différente de la notre.

Brahim a écrit:

Je ne connais cette dame ni d'Adam ni d’Ève ...
J'ai juste pris cette discussion en cours, et j'ai fait part de mon expérience dans ce domaine.

Quel est le rapport avec le titre du fil ?
Il ne faut jamais juger les actions d'un malade mental, quoi qu'il fasse !

Exact!
j'ai beaucoup de peine de la voir ainsi en souffrance...
mais ce n'est pas à moi à diagnostiquer et mettre en oeuvre toute une série de choses car je pense qu'elle est bien suivie...
Il faut que son mari surveille qu'elle prenne bien ses médocs

Quand il s'est avéré que mes deux enfants n'étaient pas tout à fait comme les autres, mes parents m'ont jugé, et condamnée à ne pas pouvoir compter sur eux pour garder ma fille autiste, par contre mon fils oui, la dyslexie est un trouble acceptable.

Un enfant autiste est le fruit d'une mauvais mère, c'est connu.

Franchement entre la leçon démoniaque et la psychiatrie j'ai perdu le fil

Le fil ? nous avons tellement d'occasion de juger les autres ou encore d'être jugé soi-même.

évidemment que le jugement sert au niveau de la réflexion et de la raison ou encore à titre personnel

J'ai adoré ce film



Avez vous lu "l'Etranger" de Camus?

heureuse pour toi

Pourquoi?

tu as adoré ,debout assit ou à genoux

Ah ok dans ce sens là....disons que j'ai beaucoup aimé

C'était pour blaguer détendre l'atmosphère

Je l'avais compris ainsi ...et toi tu as aimé ce film?

Oui en terme de sensibilisation et de tolérance, c'était bien.

J'ai aimé parce que la mauvaise action tourne en bonne action!

mister be, as-tu lu "huis clos" de Jean-Paul Sartre ?

Oui et vu au théâtre ainsi que la nausée...et la Peste de camus

"J'irai cracher sur vos tombes " de Boris Vian

J'ai même repris dans la rubrique "enfer" la célèbre phrase de Sartre:"l'Enfer,c'est les autres"

mister be a écrit:

Oui et vu au théâtre ainsi que la nausée...et la Peste de camus

"J'irai cracher sur vos tombes " de Boris Vian

J'ai même repris dans la rubrique "enfer" la célèbre phrase de Sartre:"l'Enfer,c'est les autres"

Sarte disait également "Nous n'avons jamais été aussi libre que sous l'occupation"

Ah la république du silence....

mister be a écrit:

Ah la république du silence....

Sartre [A01] LA RÉPUBLIQUE DU SILENCE : « Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande ».

« Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande. Nous avions perdu tous nos droits et d’abord celui de parler ; on nous insultait en face chaque jour et il fallait nous taire ; on nous déportait en masse, comme travailleurs, comme Juifs, comme prisonniers politiques ; partout sur les murs, dans les journaux, sur l’écran, nous retrouvions cet immonde et fade visage que nos oppresseurs voulaient nous donner de nous-mêmes : à cause de tout cela nous étions libres. Puisque le venin nazi se glissait jusque dans notre pensée, chaque pensée juste était une conquête ; puisqu’une police toute-puissante cherchait à nous contraindre au silence, chaque parole devenait précieuse comme une déclaration de principe ; puisque nous étions traqués, chacun de nos gestes avait le poids d’un engagement. Les circonstances souvent atroces de notre combat nous mettaient enfin à même de vivre, sans fard et sans voile, cette situation déchirée, insoutenable qu’on appelle la condition humaine. […] [A] chaque seconde nous vivions dans sa plénitude le sens de cette petite phrase banale : " Tous les hommes sont mortels. " Et le choix que chacun faisait de lui-même était authentique puisqu’il se faisait en présence de la mort, puisqu’il aurait toujours pu s’exprimer sous la forme « Plutôt la mort que... » […] « Si on me torture, tiendrai-je le coup ? » Ainsi la question même de la liberté était posée et nous étions au bord de la connaissance la plus profonde que l’homme peut avoir de lui-même. Car le secret d’un homme, ce n’est pas son complexe d’Œdipe ou d’infériorité, c’est la limite même de sa liberté, c’est son pouvoir de résistance aux supplices et à la mort. […] Cette responsabilité totale dans la solitude totale, n’est-ce pas le dévoilement même de notre liberté ? Ce délaissement, cette solitude, ce risque énorme étaient les mêmes pour tous, pour les chefs et pour les hommes ; pour ceux qui portaient des messages dont ils ignoraient le contenu comme pour ceux qui décidaient de toute la résistance, une sanction unique : l’emprisonnement, la déportation, la mort. Il n’est pas d’armée au monde où l’on trouve pareille égalité de risques pour le soldat et le généralissime. Et c’est pourquoi la Résistance fut une démocratie véritable : pour le soldat comme pour le chef, même danger, même responsabilité, même absolue liberté dans la discipline. Ainsi, dans l’ombre et dans le sang, la plus forte des Républiques s’est constituée. Chacun de ses citoyens savait qu’il se devait à tous et qu’il ne pouvait compter que sur lui-même ; chacun d’eux réalisait, dans le délaissement le plus total son rôle historique. Chacun d’eux, contre les oppresseurs, entreprenait d’être lui-même, irrémédiablement et en se choisissant lui-même dans sa liberté, choisissait la liberté de tous. Cette république sans institutions, sans armée, sans police, il fallait que chaque Français la conquière et l’affirme à chaque instant contre le nazisme. Nous voici à présent au bord d’une autre République : ne peut-on souhaiter qu’elle conserve au grand jour les austères vertus de la République du Silence et de la Nuit. »

[Sartre, La République du silence, 9 septembre 1944 in Situations, III, Paris 1964, pp. 11-14]

woah ,époustouflant tu écris très bien ,je suis conquise bravo c'est un don

Et c'est de Sartre pas de moi...
C'est pour qu'on puisse discuter du paradoxe qui fait de nous des hommes libres quand on est opprimé...
Or c'est ce que demande la religion:de nous libérer et une fois libre, de nous soumettre en toute liberté

Mister be que penses-tu de huis clos ?

Peux-tu nous faire une analyse personnelle ?

Résumé de Huis Clos

Un garçon d'étage introduit dans un salon Style Empire, Garcin le journaliste-publiciste, Inès l'ancienne employée des Postes et Estelle, la mondaine. Ainsi débute un hallucinant huis clos. Ils vont se livrer un combat de mots qui leur fera réaliser le sens de la vie et de la mort. Ils s'interrogent sur leur damnation et se cachent sous le masque de la "mauvaise foi". Chacun a besoin de l'autre pour exister, prendre conscience de soi ; le regard d'autrui est aussi une menace.

La violence , l'humour , le désespoir et la révolte traversent cette pièce d'une simplicité diabolique et à la mécanique implacable.

mister be a écrit:

Résumé de Huis Clos

Un garçon d'étage introduit dans un salon Style Empire, Garcin le journaliste-publiciste, Inès l'ancienne employée des Postes et  Estelle, la mondaine. Ainsi débute un hallucinant huis clos.   Ils vont se livrer un combat de mots qui leur fera réaliser le sens de la vie et de la mort. Ils s'interrogent sur leur damnation et se cachent sous le masque de la "mauvaise foi". Chacun a besoin de l'autre pour exister, prendre conscience de soi ; le regard d'autrui est aussi une menace.

La violence , l'humour , le désespoir et la révolte traversent cette pièce d'une simplicité diabolique et à la mécanique implacable.

Cela ressemble d'avantage à un copié/collé qu'a un résumé personnel, mais, je peux me tromper.

Tu l'as lu ?

Oui je l'ai vu et lu...Ce résumé pour pouvoir discuter ensuite de l'existantialisme
Le résumé est un résumé, ça n'a pas d'importance sauf que la pièce  illustre bien le propos du jugement étudié dans ce topic....
ce jugement que nous avons sur les autres ainsi que sur soi  qui est reflèté à travers l'image que nous véhiculons qui peut être différente de l'image reçue par l'autre et de l'image réelle...

ex:Garcin, journaliste. Il a été fusillé en raison de sa fidélité au pacifisme. Il croit qu'il est un héros. Il se montre pourtant perfide...

regardez dans la P....respectueuse de sartre,la force d'écriture:

Résumé :

"Qu'est-ce que tu m'as fait? Tu colles à moi comme mes dents à mes gencives. Je te vois partout, je vois ton ventre, ton sale ventre de chienne, je sens ta chaleur dans mes mains, j'ai ton odeur dans les narines. J'ai couru jusqu'ici, je ne savais pas si c'était pour te tuer ou pour te prendre de force. Maintenant, je sais. (Il la lâche brusquement.) Je ne peux pourtant pas me damner pour une putain."

et bien merci d'avoir partager ce texte ,je ne connais pas tout les écrits
et je vois que tu es passionné