Ministres du culte ... au féminin

Paul Lyamide a écrit:

ma collègue qui aurait voulu être diaconesse, mais c'est impossible dans l'ECAR, seul son mari a pu l'être.

Une de mes connaissances a longtemps cherché sa vocation. Elle a fini par dire au prêtre qui l'accompagnait que, ce qu'elle voulait, c'était faire le travail d'un diacre. On lui a alors proposé la consécration des vierges. Elle est consacrée, sans être religieuse et au service de l'évêché.

On peut être vierge consacrée... sans être vierge ! Tant que la personne s'engage à vivre comme une vierge après son engagement, ça suffit.

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Par contre, un diacre permanent peut être ordonné alors qu'il est marié, ce qui ne sera pas le cas ... d'une vierge ou de quelqu'un qui veut passer le restant de sa vie comme telle.
Un diacre peut célébrer un mariage, une vierge consacrée non.
Le pape JPII a tranché : pas question d'ordonner des femmes. Il y a pourtant eu des diaconesses dans l'Eglise primitive. Mais faisaient-elles le même job qu'un diacre ? La question reste ouverte.
Diacre, ça veut simplement dire "serviteur, assistant".
Les diaconesses du début jouaient leur rôle dans le baptême des femmes, car à cette époque, on se débarrassait de tous ses vêtements pour le baptême qui avait lieu par immersion. Quand on a plus baptisé que les enfants parce que les parents l'étaient déjà, les diaconnesses ont disparu avec leur raison d'être.
Voilà où on en est dans l'ECR.

Dans l'Eglise épiscopale, c'est-à-dire l'Eglise anglicane hors d'Angleterre, la première femme à être ordonnée prêtre était Alison Cheek

Washington Post a écrit:

La révérende Cheek, qui a été élevée comme méthodiste en Australie, a déménagé avec sa famille en Virginie du Nord en 1957 et a commencé à fréquenter l'église épiscopale St. Alban à Annandale parce que c'était l'église la plus proche de chez elle.

Elle s'est de plus en plus intéressée à la théologie et a commencé à étudier au séminaire théologique de Virginie à Alexandrie tout en élevant ses quatre enfants. Elle est devenue diacre en 1972 et deux ans plus tard, elle a été l'une des 11 femmes ordonnées par trois évêques à la retraite qui ont soutenu la cause des femmes dans la prêtrise. Parce que la cérémonie a eu lieu à Philadelphie, ils sont devenus connus sous le nom de "Philadelphie 11".

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La première ... oui et non, car avant elle, il y a eu le cas de Florence Li Tim-Oi. Elle avait été ordonnée diaconnesse à Hong-Kong en 41. A cause de la guerre, de l'occupation japonaise, il était impossible pour les prêtres anglicans d'aller retrouver leurs fidèles à Macao. Alors, l'archevêque de Canterburry lui a donné la permission d'administrer les sacrements aux Anglicans.
Officiellement, elle n'avait pas été ordonnée prêtre mais elle faisait le job. En 44, l'évêque a régularisé sa situation en l'ordonnant prêtre, ce qui n'a pas plus à l'archevêque.
Après la guerre, elle s'est retrouvée prise dans l'étau de la Chine communiste qui lui en fait voir de toutes les couleurs.
Il a fallu attendre 1971 pour qu'elle soit reconnue comme prêtre, quand d'autres femmes se sont préparées à être ordonnée prêtres à Hong Kong.

On a commencé à ordonner des femmes dans l'Eglise vieille catholique à la fin du XXe siècle.


Du côté de la Réformation

wikipedia a écrit:

Les quakers ont ordonné des femmes comme prédicatrices dès le milieu du xviie siècle4. À la fin du xviiie siècle en Angleterre, John Wesley avait ouvert aux femmes les responsabilités d'église y compris la prédication5. La prédicatrice méthodiste Phoebe Palmer prend position pour le ministère féminin dans son livre The Promise of the Father (1859) et influence notamment Catherine Booth. Après un vif débat entre William et Catherine Booth, l'Armée du Salut consacre des femmes dès 18656. Par la suite, les 4e, 13e et 19e généraux de l'Armée du Salut ont été des femmes7.

Citation :

1815 :
Clarissa Danforth a été ordonnée en Nouvelle-Angleterre. Elle a été la première femme ordonnée par la dénomination Free Will Baptist .

1930 : L' Église presbytérienne des États-Unis d'Amérique ordonne sa première femme ancienne, Sarah E. Dickson

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J’espère que le pape(celui là ou un autre ) changeras d’avis sur la question des ordinations des femmes en tant que prêtresse .

Tu peux espérer ! Ça ne coûte rien.
Certaines femmes aux USA ou ailleurs ont été ordonnées par des évêques d'Eglises catholiques dissidentes et ont été ipso facto excommuniées.

Durant la période communiste des pays de l'Est, des femmes ont été ordonnées prêtres en Tchécoslovaquie, à cause de la nécessité mais quand le rideau de fer est tombé les instances romaines ont déclaré que ça n'était pas valide.

La raison souvent évoqué par les catholiques les plus réfractaires à l’ordination des femmes c’est que le prêtre durant la messe symbolise le christ et que le christ est un homme .
Je trouve ça un peu léger quand même car Jesus dans sa dimension divine transcende sûrement les questions de genre .

Les protestants ordonnent des femmes pasteurs, les musulmans ordonnent de femmes imams, les catholiques sont en retard.

L'E-CAR a beaucoup de travail à faire. Les réformes ont commencé sous Jean XXIII. Puis, Paul VI a mis un frein à l'enthousiasme de Vatican II en publiant Humane Vitae. Puis, Jean-Paul II a modernisé l'Église mais sans confronter la curie. Avec François, la curie est souvent mise hors jeu par le pape qui a osé plusieurs propos controversés et pris des décisions impopulaires pour les tradi.

Pour l'essentiel, il faut s'en remettre au Saint Esprit. Je comprend ceux qui quittent et ceux qui restent. L'important c'est Jésus et son Évangile.

Bonsoir Florence_Yvonne,
Comme on dit dans mes bonnes vieilles Ardennes, les catho, ils sont toujours "au cul de la nasse" (les derniers).
Bonne soirée.
Paul.

C'est marrant, chez moi, on ne dit pas cela.

refletbleu a écrit:

L'E-CAR a beaucoup de travail à faire. Les réformes ont commencé sous Jean XXIII. Puis, Paul VI a mis un frein à l'enthousiasme de Vatican II en publiant Humane Vitae. Puis, Jean-Paul II a modernisé l'Église mais sans confronter la curie.

Jean-Paul II a signé un retour à un tas de vieilleries.
Retour des dévotionnettes, retour à un calendrier sanctoral chargé (on canonisait à tour de bras et on inventait des nouvelles fêtes) après le ménage qui avait été fait par Vatican II.
Je ne vois pas où il y a eu "modernisation".
C'est l'époque où ont fleuri une floppée de mouvements charismatiques qui, les uns après les autres, sont dissous avec accusation de dérives sectaires.
JP II a protégé un pervers polymorphe, à savoir le père Maciel, fondateur d'une congrégation sectaire, la Légion du Christ. Des tonnes de lettres, même de prélat, dénonçant ce criminel (pédophile, violeur, toxicomane) sont passées à la trappe.
J'ai senti l'avant et l'après 1978 dans mon existence.
C'est bien JP II qui a barré aux femmes l'accès aux ministères ordonnés.

Tu as parfaitement raison.

JPII a modernisé les communications.

Oui, JPII avec le cardinal Ratzinger ont vérouillé la question de la prêtrise des femmes. Cependant, il y a toujours des théologiens qui remettent en question cette fermeture au sacerdoce féminin. Le pape François a même commencé à placer des femmes dans des postes importants :

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Mettre des femmes à des postes importants au Vatican, c'est un peu l'effet Schtroumpfette.
Ce n'est pas une poignée de femmes maintenues dans l'état laïque qui vont faire le poids face à un appareil clérical masculin.

florence_yvonne a écrit:

C'est marrant, chez moi, on ne dit pas cela.

Bonjour Florence_Yvonne,
Non, ça doit être typiquement ardennais.
Bonne fin de matinée.
Paul.